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Channel: La Resistance Francaise
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Chansons de la BBC : les Français parlent aux Français

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Rédigé par Alan dans la rubrique Document et livre

Cet album de chansons de la B.B.C., composées et illustrées par Maurice Van Moppès, pour les programmes de la Radio de Londres « les Français parlent aux Français », a été reproduit après la brochure éditée en Angleterre et lancée pendant l'occupation par les avions de la R.A.F.
Cet album a été achevé d'imprimer le 15 décembre 1944, sur les presses de l'Imprimerie Chantenay, avec les clichés photogravés de la maison Demoulin.

Voici trois ans que de Londres, chaque soir, « les Français par­lent aux Français » parlent et quelquefois chantent. Espérons qu'aux pires moments de la souffrance française, ces chansons ont un peu amusé leurs auditeurs.















Un exemplaire de l'original imprimé en 1943.
Format 13,5 sur 10,5, laché par avion en France
entre le 13 mars 1943 et le 5 août 1943.




Les Traction Avant Citroën de la brigade Rac

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Rédigé par Alan dans la rubrique Brigade Rac

Voici quelques photos des Tractions de la brigade Rac. 
Icône de la Résistance, reconnaissable à ses grandes lettres FFI et AS peints à la peinture blanche sur la carrosserie.



PC de l'AS Violette 3ème Bataillon de la brigade Rac 
après la prise de Périgueux le 19 août 1944




A l'aérodrome de Cognac-Châteaubernard le 18 septembre 1944 
à l'accueil du général de Gaulle.
De gauche à droite - caporal Robichon,   ....,   lieutenant Couturier dit "Pierrot"




Octobre 1944 - Corme-Royal : Jean Courant de la 9ème Compagnie de la brigade Rac



Avril 1945 : Traction de Philippe Tenant de La Tour "Marie-Antoinette" 
au Chapus, bassin de Marennes, face à l'île d’Oléron




En panne d'essence à Paris le 2 avril 1945



Photo prise après la remise des drapeaux par le général de Gaulle 
et la défilé dans Paris le 2 avril 1945


Oradour-sur-Glane : la tragédie du 10 juin 1944 (partie 04)

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Rédigé par Alan dans la rubrique Lieu de mémoire

Ci-dessous deux plans d'Oradour-sur-Glane d'un manuscrit sur la tragédie du 10 juin 1944 par un auteur anonyme relatant l’histoire d’Oradour.
Le 1er et des gros plans correspond au plan des ruines de l’ancien village, le 2ème correspond au nouveau village édit par le ministère de la reconstruction et de l’urbanisme, divisé en parcelles nominatives.





Nouveau village

A lire également :

Partie 01 - Un peu d'histoire / Origines du nom / Monuments historiques d'Oradour-sur-Glane (lien)

Partie 02 - Situation géographique (lien)

Partie 03 - La situation en France en juin 1944 / Historique de la journée du 10 juin 1944 à Oradour / Causes de cette tragédie (lien)


Oradour-sur-Glane : la tragédie du 10 juin 1944 (partie 03)

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Rédigé par Alan dans la rubrique Lieu de mémoire

Oradour-sur-Glane - La situation en France en juin 1944 / Historique de la journée du 10 juin 1944 à Oradour / Causes de cette tragédie

Extrait d'un manuscrit sur la tragédie du 10 juin 1944 d’un auteur anonyme relatant l’histoire d’Oradour.









A lire également :

Partie 01 - Un peu d'histoire / Origines du nom / Monuments historiques d'Oradour-sur-Glane (lien)

Partie 02 - Situation géographique (lien)

Partie 04 - Deux plans d'Oradour-sur-Glane d'un manuscrit sur la tragédie du 10 juin 1944 par un auteur anonyme relatant l’histoire d’Oradour. Le 1er et des gros plans correspond au plan des ruines de l’ancien village, le 2ème correspond au nouveau village édit par le ministère de la reconstruction et de l’urbanisme, divisé en parcelles nominatives (lien)

Oradour-sur-Glane : la tragédie du 10 juin 1944 (partie 02)

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Rédigé par Alan dans la rubrique Lieu de mémoire

Oradour-sur-Glane - Situation géographique

Extrait d'un manuscrit sur la tragédie du 10 juin 1944 d’un auteur anonyme relatant l’histoire d’Oradour.




A lire également :

Partie 01 - Un peu d'histoire / Origines du nom / Monuments historiques d'Oradour-sur-Glane (lien)

Partie 03 - La situation en France en juin 1944 / Historique de la journée du 10 juin 1944 à Oradour / Causes de cette tragédie (lien)

Partie 04 - Deux plans d'Oradour-sur-Glane d'un manuscrit sur la tragédie du 10 juin 1944 par un auteur anonyme relatant l’histoire d’Oradour.
Le 1er et des gros plans correspond au plan des ruines de l’ancien village, le 2ème correspond au nouveau village édit par le ministère de la reconstruction et de l’urbanisme, divisé en parcelles nominatives (lien)

Oradour-sur-Glane : la tragédie du 10 juin 1944 (partie 01)

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Rédigé par Alan dans la rubrique Lieu de mémoire

Voici un manuscrit sur la tragédie du 10 juin 1944 d’un auteur anonyme relatant l’histoire d’Oradour-sur-Glane : 
  • Un peu d'histoire
  • Origines du nom
  • Monuments historiques d'Oradour-sur-Glane
  • Situation géographique (partie 02)
  • Population
  • La situation en France en juin 1944 (partie 03)
  • Historique de la journée du 10 juin 1944 a Oradour-sur-Glane
  • Récits de terrains
  • Causes de cette tragédie
  • Deux plans de la ville : le 1er correspond au plan des ruines de l’ancien village; le 2ème correspond au nouveau village édit par le ministère de la reconstruction et de l’urbanisme, divisé en parcelles nominatives (partie 04)





Pot à lait - Vive la France 1944 - fabriqué en Charente

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Rédigé par Alan dans la rubrique Le coin du collectionneur,

Je viens d'acquérir ce joli pot à lait réalisé pour commémorer le débarquement du 6 juin 1944. Ces pichets ont été réalisés par Joseph Roullet Renoleau (1886-1956), neveu d'Alfred Renoleau, createur de la faïencerie à Saint Genis d'Heirsac au nord d'Angoulême vers Rouillac. Pour la Libération de la ville, il avait été fait des pots différents, marqués "Libération..."

Artisansat traditionnel ceramiste depuis 1896, la Faïencerie s'appellera Roullet Renoleau en 1930, suite à l'adoption par Alfred Renoleau de son neveu Joseph Roullet.





Pour plus de renseignements :

La faïencerie Roullet-Renoleau (lien)

Un livre a été édité par Yvette Renaud "Alfred Renoleau céramiste charentais" en 2004, mais presque épuisé.

Mussidan : Film / Documentaire - Les temps des bals clandestins

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Rédigé par Alan dans la rubrique Média et cinéma


Le temps des bals clandestins
un film d'Antoine LAURA
Lundi 26 septembre 2016

au cinéma Notre-Dame
Rue Notre-Dame
24400 Mussidan


En précence du réalisateur Antoine Laura et des auteurs Pascal Lamige et Patrice Rolli





Patrice Rolli - Du sang et des larmes : Mussidan - 11 juin 1944 (lien)




25 août 1944 : Embuscade des Arnauds près de Ruelle sur Touvre (Charente)

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Rédigé par alan dans la rubrique CombatSection Spéciale de Sabotage

Ci-dessous un extrait de la publication trimestrielle Les Cahiers d'Histoire de Ruelle - No. 2 (juin 1983) : Ruelle sous l'occupation - la Résistance par Guy Hontarrède editée par la Commission d'Histoire de l'Université Populaire de Ruelle.

Guy Hontarrède (Saint-Quentin-de-Chalais 1928 - ) est historien de la résistance charentaise et l’auteur de travaux sur la Seconde Guerre mondiale, l’Occupation et la Résistance en Charente :

  • Ami entends-tu ? (Université Populaire de Ruelle, 1987), 
  • Les soldats dans nos campagnes (UP Ruelle,1993), 
  • Municipalités charentaises dans la tourmente (UP Ruelle,1990), 
  • La Charente dans la seconde guerre mondiale (Éditions Le croît vif, 2004).

L'extrait concerne l'embascude sur la route nationale Angoulême-Limoges RN141 le 25 août 1944 aux Arnauds à l'est de Ruelle par l'A.S. Letheuil. Le groupe, originaire de Marthon a été basé dans la forêt de Bois-Blanc au sud de Mornac (lien)



Découvrir le patrimoine et l'histoire de Fontaines en Dordogne - le 3 septembre 2016

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Cette année le club Histoire de La Tour Blanche et des environs va vous faire découvrir le patrimoine et l'histoire du village de Fontaines dans la commune de Champagne et Fontaines le Samedi 3 septembre.
Rendez-vous à 8h 30 sur le parking de Fontaines,  départ à 8h 45.

L'affiche ci-dessous vous donne (presque) toutes les informations, mais pour ne pas la surcharger nous n'avons pas mis le menu du repas.
Le voici donc:

Buffet d'entrées
-Miroir de terrines maison: pâté en croute pistache, pâté de campagne
-Miroir de charcuteries: Jambon blanc, jambon cru, rosette
-Salade à la lyonnaise, salade niçoise, carottes râpées
Plat chaud: Rouelle de volaille sur sauce forestière avec gratin de pomme de terre et légumes de saison

Assiette de Brie  sur salade mêlée

Entremet maison aux fruits

1/4 de vin rouge ou rosé, Café

Prix du repas 18€ : Inscrivez-vous s'il vous plaît avant le Mardi 30 Aout,  soit par courriel soit en tel aux N° suivants

Danielle: 0553909704   ou   Gaby: 0553906341

Le repas aura lieu dans la salle des fêtes de Champagne, vous y  serez accueillis par l'historien Patrice Rolli qui vous commentera l'exposition qu'il a réalisé pour la bibliothèque de Verteillac sur la ligne de démarcation en Dordogne, et qui dédicacera ses ouvrages les plus récents.
D'autre part, comme pour les autres années il y aura une ou deux voitures pour transporter aux points de présentation du patrimoine les personnes en difficultés motrices, et pour ceux qui ne se sentent pas la force de faire la boucle de 8,7 km nous allons mettre en place un retour en voiture à partir du point ultime des visites c'est à dire à la Richardie .
Vous pouvez faire la promenade sans participer au repas: La promenade est gratuite, elle sera commentée par Mrs Michel Vergnaud et François Giroux

Au plaisir de vous retrouver le 3 septembre à Fontaines


Message reçu de Gabriel Duverneuil du club Histoire de La Tour Blanche et des environs :
Plusieurs d'entre-vous m'ont demandé où se trouvait le parking à Fontaines.

Je joins donc un plan (ci-dessous) qui, je l'espère, va répondre à vos interrogations!

Je vous signale que Fontaines fait partie de la commune de Champagne et Fontaine en perdant son pluriel au passage!
Comme vous le savez un repas est prévu après la randonnée, organisé par l'amicale de Champagne et Fontaine. Si vous souhaitez rester à ce repas inscrivez-vous rapidement, en tout cas avant Mercredi soir, pensez à ceux qui l'organisent!
Vous pouvez le faire en m'envoyant un courriel, en téléphonant au 0553909704, ou à mon numéro ci-dessous.
Pour ceux qui ne peuvent pas marcher ou le font  avec difficulté, faites vous connaître et nous trouverons une solution pour vous transporter aux lieux de visite, mais s'il vous plaît, ne le faites pas au dernier moment!
Au plaisir de vous retrouver Samedi à 8h 30 sur le parking de Fontaines.

Gabriel Duverneuil
gabriel.duverneuil@orange.fr
0553906341





Petite histoire de la Ligerie - les parents de Charles de Gaulle ont acheté le vieux manoir situé juste au nord du village de Fontaine en 1900. Ils ont vendus le manoir en juin 1920 après plusieurs vacances. 

Voici un extrait de correspondances de 1918, entre Charles de Gaulle, prisonnier en Allemagne, et ses parents à la Ligerie: "Ma bien chère Maman, je suis fort heureux de vous savoir actuellement à la Ligerie notamment parce que je pense que Papa (âgé de 70 ans) va pouvoir y trouver le repos dont il a besoin.. J'espère du moins que vous pouvez vous promener aux environs de votre maison et dans votre parc que vous avez dû trouver quelque peu embroussaillé. Ecrivez-moi ce que sont devenus les Rougier, Lemonix, Sudret, Dumas et leur fils..." "J'espère que la chère Ligerie continue de vous être hospitalière, mon bon cher Papa. Pour Maman, je crains que les trop fréquentes excursions matinales à Champagne ne la fatiguent un peu..."

A lire également :

Le Club histoire de la Tour Blanche et des environs (lien)
Du Sang et des Larmes par Patrice Rolli (lien)
Les vacances en Dordogne du petit Charles de Gaulle (lien)
L'histoire de la Ligerie (lien)

(lien)


Anniversaire de la Libération de la Charente

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Rédigé par Alan dans la rubrique LibérationLieu de mémoire

Pres d'un millier de Résistants Charentais furent tués, arrêtés, torturés déportés ou fusillés. Tel est le bilan tragique de cette lutte contre les troupes allemandes d'occupation.
L'idée d'élever un Mémorial de la Résistance et de la Déportation vint au Colonel A. Chabanne et les membres du Maquis Bir'Hacheim dès la Libération de la Charente. Il parvint au but qu'il s'était fixé grâce à l'appui d'un certain nombre d'amis et d'un comité très actif. L'emplacement de la colline de Chasseneuil fut retenu face à la région qui abrita le maquis.

Le monument, inauguré le 21 octobre 1951 par le président Vincent Auriol, est situé à 30 km d'Oradour-sur-Glane, sur la D27 près de la route de Limoges à Angoulême sur un terrain donné par Edouard Pascaud, maire de Chasseneuil et par son fils Guy Pascaud.


Ce monument d'une hauteur de 21 m, d'un poids total 2000 tonnes est relié à la route de Saint-Mary à Chasseneuil par un escalier de 87 marches. Les bas-reliefs en pierre dure de Vilhonneur évoquent l'oppression allemande, le martyr des fusillés et des deportés, la naissance et la vie difficile de la résistance civile et militaire. 



Carte postale édité en 1964 par l'Amicale Philatélique de l'Université Populaire de Ruelle 
pour l'occasion du 20ème anniversaire de la Libération.

A lire également :

Chasseneuil : photos de l'exposition du Mémorial de la Résistance - Juin 2015 (lien)

Noël 1944 - Souvenir de la Libération

Forces Françaises : Supplément de Noël 1944 - Edité par la brigade Rac

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Rédigé par Alan dans la rubrique Brigade RacDocument et livre


Forces Françaises supplément de Noël 1944 - numéro 19

Organe hebdomadaire édité par la brigade Rac (A.S. Dordogne-Nord) et puis organe officiel des Forces Françaises de l'Atlantique (1944 - 1945)



Ce journal, d'abord purement local à sa creation en juillet 1944, 
est devenu national en novembre 1945 et tire à 80 000 exemplaires.



Sven Sainderichin et son frère jumeau Pierre, né le 23 mars 1918 à Stockholm étaient les initiateurs et redacteurs en chef du journal faisaient tout deux partis de la brigade Rac.
Ils ont été à l'origine du service "presse-information" de la brigade Rac. Ce service ("dans lequel, souligne Pierre Sainderichin, s'est à tous égards, illustré Léonard") (André Léonard, photographe de la brigade Rac) constituait une petite structure quasi autonome.

Sven et Pierre Sainderichin    (photo des années 40)

Petit extrait de l'historique de l'hebdomadaire Forces Françaises tiré de l'Echo de la Presse :

Déjà, dans les semaines qui précèdent le debarquement allié, le maquis ne se cache guère, en Dordogne-Nord, dans la région de Thiviers - Nontron.
Sven Sainderichin
(photo de 1945)
Mais, dès le 6 juin 1944, en dépit de la présence des Allemands qui sillonnent les routes du département, fusillent et incendient au hasard, c'est une véritable levée en masse, comparable à une mobilisation générale. Toute la Dordogne tient au maquis !

Naissance du journal. 
C'est dans ces conditions, en juillet 1944, qu'avec l'accord du capitaine "Rac" (Rodolphe Cézard, de son vrai nom), qui commande alors le Secteur-Nord de la Dordogne de l.A.S. 5 (Armée Secrète) de journalistes professionnels, deux frères (Sven et Pierre Sainderichin), aspirants de réserve qui avaient rallié le maquis dans le Secteur-Nord, se chargent d'étudier une maquette pour un journal hebdomadaire, dont ils ont eu l'idée qui s'adresserait à la fois au public - tout à fait sevré d'informations, l'absence de courant électrique interdisant même l'écoute de la radio - et aux maquisards qui tiennent les barrages en tendant des embuscades aux colonnes allemandes. Le journal s'appellera Forces Françaises.


Tous mes remerciements à la famille de Sven Sainderichin pour avoir eu la gentillesse de partager ces photos et l'historique de l'hebdomadaire Forces Françaises.

Aixe sur Vienne : photos et allocations de la commémoration de la bataille d'Aixe-sur-Vienne 17 et 18 août 1944

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Rédigé par Alan dans la rubrique Lieu de mémoireÉvènement 

Nos remerciements à Alexandre Bremaud qui a eu la gentillesse de nous faire partager quelques photos et les allocutions de la cérémonie du 17 août 2016 à Aixe sur Vienne et l'inauguration de la rue Eugène PINTE.


COMMEMORATION DE LA BATAILLE D'AIXE SUR VIENNE

17 ET 18 AOÛT 1944

Comité ANACR de la Hte Vienne

17 août 2016 – Aixe sur Vienne

                                                            Alexandre BREMAUD

Monsieur le Maire,
Mesdames et Messieurs les autorités civils et militaires
Mesdames et Messieurs

Très tôt dans le secteur Ouest de la Haute-Vienne, des femmes et des hommes vont réagir à la défaite de la France. Création d'une garde civile à St-Laurent-sur-Gorre, Camouflage d'armes à St-Auvent, rassemblements de volontaires à Cussac, formation de maquis à Séreilhac, centre de résistance à Aixe-sur-Vienne - La Gaubertie, ...
Luttant contre le nazisme et ses sympathisants, qu'ils soient allemand ou français, des résistants ont osé croire en la victoire.

L'union réussie de l'AS-ORA par le colonel de Grancey et la bonne coopération avec les FT permettront au secteur Ouest une relative efficacité.
En août 1944, le maquis contrôle le secteur. La pression commence à se faire sentir autour de Limoges, mais l'occupant allemand refuse de capituler.

Le 17 août tôt le matin, un détachement du corp franc du 2ème bataillon ORA parvient dans Limoges à réaliser un coup de main et à dérober quelques 4.000 litres d'essence à l'ennemi au profit des véhicules de la résistance. Au cours de cette opération, un accrochage a lieu au niveau de la rue François Perrin dans Limoges. Quatre résistants du corp franc y laisseront la vie : Albert Chirol, Pierre Aymard, Bernard Rouault, Marcel Charrier.

C'est cette même journée que la garnison allemande a choisi de sortir en force de Limoges, et rompre l'étau FFI en empruntant l'ancienne route d'Aixe.

Le commandant de secteur Pinte, fait barrer la route et va commander les différentes unités rassemblées sur le secteur. Le Mas des Landes devient un lieu de combat intense. Les trois mouvements FTP AS et ORA vont y contenir les forces allemandes, lui infligeant de lourdes pertes.
Adrien Chabaud et Paul Javelaud y laisseront la vie.

La Vienne est un obstacle naturel pour l'ennemi. Les ponts, en particulier d'Aixe et de la Gabie devront soit être protégés, soit sauter pour interdire le franchissement du cours d'eau. En fin de soirée, les allemands progressent en direction d'Aixe. Une journée de combat leur aura été nécessaire pour progresser de 5 km.

Les maquisards font évacuer des habitants d'Aixe, en particulier pour la nuit.

Les allemands commettront des exactions. Alors que quelques temps auparavant, la famille Pichenaud fut dénoncée puis déportée, plusieurs familles de résistants habitant Aixe seront inquiétées les 17 et 18 août, mais échapperont en général à l'arrestation. Sur renseignement de miliciens, les allemands se rendront au domicile de Georges Joyeux, camionneur au service de la Résistance dont la maison servait de rendez vous. Ses deux camions y seront incendiés. Livré par des collaborateurs et miliciens aux allemands, Joseph Aberide, garagiste servant de cache régulière aux maquisards verra son garage, son outillage et onze véhicules incendiés par l'ennemi.
Le 18 août, les allemands contenus dans Aixe ne réussissent pas à s'en dégager, et finiront par reculer et retourner dans Limoges.

Au cours de ces deux jours de combats, les résistants Marcel Collet, Pierre Meriguet, Edgard Marchat, Roger Muntzer, Christophe Rougier et Albert Parrat perdront la vie.
Le 18 août au soir, Marcel Pinte décède accidentellement tué par le départ d'une arme automatique d'un maquisard. Ce sera la fin de deux journées de combat que l'on appellera "bataille d'Aixe sur Vienne" que nous commémorons aujourd’hui.

"La plus belle sépulture des morts, c'est la mémoire des vivants." A dit André Malraux
L'ANACR, Association Nationale des Anciens Combattants et Amis de la Résistance défend la mémoire de ses camarades, et rappelle les éléments fondateurs du Conseil National de la Résistance pour lesquels les résistants ont combattus.

La mémoire de la résistance, faite d’héroïsme comme de douleur doit servir notre vigilance pour que l’objet de leur engagement voir de leur sacrifice ne se perde. 

Ce que nous leur devons aujourd’hui n’est jamais définitivement acquis.













CEREMONIE D'INAUGURATION DE LA RUE EUGENE PINTE

17 août 2016

Allocution retraçant l'engagement résistant d'Eugène Pinte

                                                                                                         Marc Pinte, Alexandre Brémaud

Monsieur le Maire d'Aixe sur Vienne ;
Madame la député de la Haute-Vienne ;
Mesdames, Messieurs les autorités civils, militaires et religieuses ;
Mesdames, Messieurs les représentants des ordres nationaux, d'associations d'anciens combattants, d'associations patriotiques et mémorielles ;
Mesdames, Messieurs les portes drapeaux ;
Mesdames, Messieurs les anciens combattants, victimes et rescapés ;
Mesdames, Messieurs,

Nous allons vous donner lecture de quelques étapes du parcours d'engagement du Chef de Bataillon Pinte. A travers lui, c'est aussi des centaines de résistantes et résistants, pour certains restés dans l'ombre, que nous souhaitons associer durant cet hommage.

Eugène Alfred Armand Pinte est né le 23 juillet 1902 à Neuville sous Montreuil dans le Pas-de- Calais.
Passé par l’École des enfants de Troupe, il suit l'École militaire préparatoire de Montreuil sur mer. Au grès de diverses affectations dont l’Orient, sous les ordres du Maréchal Lyautey, il regagne la France pour servir à Metz au 151 ème sous les ordres du Maréchal de Lattre de Tassigny.

Il participe à la bataille de France, puis aux étapes de la 7 ème armée commandée par le Général Giraud puis par le Général Frère, au cours desquelles il sera cité à l’ordre du régiment par le général BLIN, directeur des étapes de la 7ème armée : "sous de violents bombardements a assuré le regroupement des isolés ; et a par son sang froid et son calme gardé son personnel et son matériel au cours de la retraite de l'Oise à la Vienne".

Arrivé à Limoges, dès juillet 1940, il répond à l’appel du Général de Gaulle pour mettre en place la résistance armée (futures FFC / FFI). Il mène alors une très audacieuse compagne de propagande à l’encontre du régime de Vichy. Son patriotisme et son autorité lui permirent de convaincre des officiers de poursuivre le combat et de croire en la victoire.
Sa famille le rejoint en décembre 1940, et se loge à La Gaubertie près d’Aixe-sur-Vienne qui devient le centre « stratégique » de la résistance du secteur Ouest Haute-Vienne. 

Sa fonction d’officier de l’armée, va lui permettre de circuler librement et consacrer tout son temps à l’organisation de la résistance, son supérieur, le Commandant Dominguon couvrant ses absences.

En contact avec des officiers et des amis de Limoges des réseaux de confiance naissent.
Il rassemble des groupes de volontaires à l’idée de résister dans les villages de Sereilhac, St Laurent, St Auvent, St Mathieu, Cussac, Chalus.

Il mobilise également sa famille. Son épouse Paule et leurs enfants, Régine, Eugène, Pierrot, Paul et Marcel participent activement aux missions qu'il leur confie.

En décembre 1941 il organise ses groupes de résistants du secteur ouest de Limoges et un noyau - Corps franc - de recruteurs, camoufleurs... (fort d'une quarantaine d'agents).

A Cognac le froid - St Auvent, c’est avec le concours de l’abbé Hélias qu’il organise la résistance dans ses paroisses. Du notaire au peintre en passant par le cultivateur, différentes personnes vont venir porter leur concours à des réseaux naissants.

En contact avec Rousselier, Paquette et Riviere, il va organiser l'O.R.A., sous le nom de code d'ATHOS.

L'ORA se constitue essentiellement autour d'officiers de l'armée d'armistice qui s’étaient déjà rapprochés les uns des autres fin 40 de façon plus ou moins organisée, parmi lesquels le commandant Tittremann, qui deviendra chef du secteur sud et le commandant Mutin qui, s'occupera de l'aviation.

L’ORA s’appuie sur des officiers dont les lieutenants Lène, Cunibile et le Capitaine Parouty, pour effectuer le recrutement d’anciens militaires selon leurs spécialités. Le lieutenant Texeraud mettra ainsi en contact avec le Commandant Pinte le sous-lieutenant Lagarde, qui sera chargé d’effectuer des relevés topographiques sur le département pour de futurs atterrissages et parachutages.

Début 1943, il est membre de l’Etat Major Régional 5 , commandant de secteur O.R.A. et du maquis AS d'Aixe sur Vienne.
Il assure l'organisation matérielle du secteur ouest de Limoges : camouflage d'effets, d'armes, d’explosifs, de vivres. Établissement de faux papiers, faux certificats.
Il fait de son habitation un centre de transit des résistants. Résistants de passage, parachutistes, personnes recherchées par la Gestapo, trouvent refuge à la Gaubertie.

L'équipe COPA – « Centre des Opérations de Parachutages et d’Atterrissages » de la Haute-Vienne et les courriers se rassemblent à la Gaubertie, à raison de deux à trois fois par semaine.

Il prépare le terrain de parachutage qui aura pour nom de code "VERRUE", à proximité de la Gaubertie. Plusieurs parachutages venus de Londres, contenant armes, munitions, et du matériel médical parviennent ainsi aux forces du maquis.

Plusieurs messages seront utilisés par radio Londres pour annoncer les parachutages de la Gaubertie : « Le myosotis sera toujours notre fleur préférée » et « Maria est une femme ».

La Gaubertie sert de point de relais pour les jeunes voulant entrer dans le maquis, particulièrement nombreux après l'instauration du STO. M. Moreau venait alors chaque soir à la Gaubertie chercher ces jeunes et les emmener de nuit au maquis de Cussac.

Au début de l’année 1944, le Commandant Pinte a accueilli durant plus de deux mois et à plusieurs reprises, un agent, radio-parachutiste anglais dit "Marcel", qui maintenait une liaison avec Londres chaque nuit, et avait sa chambre de chiffrement et déchiffrement à la Gaubertie.

Alors que les opérations de libération se précisent, en mars 1944, s'installe à la Gaubertie le PC du colonel de L'O.R.A. : le Colonel PAQUETTE, qui restera sur le secteur jusqu’à la libération d’Aixe et Limoges.

En mai les forces constituées s’organisent en 5 cantons et les maquisards ainsi organisés occupent et contrôlent l’Ouest de la Haute Vienne. Son corps franc est alors chargé de la protection et l’exécution des missions.

En relation avec DELAGE et ANTOINE, début juillet le Commandant Pinte constitue à Cussac un bataillon (AS) bien armé, formé et équipé.

Pour mener à bien les préparatifs de la libération du territoire, comme commandant du secteur Ouest Haute Vienne, il est en relation étroite avec RAC et FRED de la Dordogne, BERNARD de la Charente, CONSTANT, GARDES et le Délégué Militaire Régional.

Début août 1944, le Commandant Pinte met également sur pied le 2ème bataillon ORA. Ce bataillon s’appui sur le maquis de l’adjudant Fernandez stationné à Sereilhac. Il en confie le commandement au chef d’escadron de Praingy.

Le 17 août 1944, le commandant Pinte et les groupements FFI qu’il commande ont mené pendant 2 jours des combats violents contre l’occupant nazi ainsi que les miliciens qui les soutenaient et qui tentaient de s’extraire de Limoges encerclé. Cette "bataille" d'Aixe-sur-Vienne a porté un coup sévère à l’ennemi le forçant à battre en retraite, ce qui a certainement facilité la capitulation des troupes allemandes occupant Limoges, 3 jours plus tard.

Après la Bataille d’Aixe-sur- Vienne, un parachutage de 4 forteresses vint livrer des armes et munitions supplémentaires. Lors de la distribution des armes aux unités FFI, le fils du commandant Pinte, Marcel Pinte, âgé alors de 6 ans et demi, a été accidentellement tué par une rafale de mitraillette.

Très touché par la disparition de son fils le 19 août 1944, le commandant ne changea pas les plans et il poursuivit avec ses troupes l’encerclement de Limoges, sous les ordres du lieutenant colonel Guingouin, chef FFI de la Haute-Vienne.

Le 21 août au matin, eurent lieu les obsèques de Marcel Pinte, en présence des principaux chefs FFI. Le soir même, le Commandant Pinte entre dans Limoges, à la tête du 1 er de l’ORA, accompagné de son adjoint le lieutenant MATTEI. La ville fut libérée le soir même.

La libération progressive du pays se poursuivant, un nouveau parachutage eu lieu pour continuer d’équiper de nouveaux volontaires. Les bataillons furent remilitarisés à Sereilhac et partirent sur la poche de St Nazaire et la poche de Colmar. Les toiles de parachute furent alors de couleur noire, en signe de deuil à l’égard de la disparition de Marcel Pinte, le jeune fils du commandant Pinte.

En 1945, le commandant Pinte fut fait Chevalier de la Légion d’Honneur sur proposition du Lieutenant Colonel Titremann, Médaillé de la Résistance par le chef des services de la France Combattante, Cité à l’Ordre de la Brigade, avec attribution de la Croix de Guerre avec étoile de bronze, par le Colonnel Rousselier dit Rivier.

Après une vie d’engagement au service de la France sur différents théâtre d’opération (Afrique, proche Orient et Europe) usé par la guerre, le deuil et la maladie il disparait le 13 octobre 1951 à l’âge de 49 ans ici même à Aixe sur Vienne.

L'histoire que nous avons tracée dépasse le souvenir d'une famille, et après ce temps de commémoration, c'est maintenant notre assemblée ainsi qu'une commune qui en sont les dépositaires.

Nous souhaitons remercier la municipalité ainsi que toutes les personnes qui ont participé au bon déroulement de cette cérémonie.

Merci aux différentes délégations présentes et aux portes drapeaux de prendre part à cette manifestation.








Court film de FR3 sur l'histoire du commandant Pinte (Lien)


Sainte Catherine (16) - Stèle du combat du 25 août 1944

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Rédigé par Alan dans la rubrique Brigade RacPortraitAoût 1944 : Direction AngoulêmeLieu de mémoire

Stèle à la mémoire de deux combattants de la 3ème compagnie de la Brigade Rac, Jacques Joly et Mathieu Grolhier ainsi qu'un habitant de Sainte-Catherine Jean Duconge tués sur le bord de la route de Périgueux le 25 août 1944.





Ci-dessous : article de la 70e anniversaire des combats de Sainte Catherine du bulletin d'information de la municipalité de Garat (septembre 2014)


Jacques Joly, 16 ans, tué à Sainte Catherine le 25 août 1944



Les Saboteurs de l'Ombre et de la Lumière : bande-annonce sur You Tube

Marthon : Plaque commémorative d'Amand Letheuil, ancien de la brigade Rac

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Rédigé par Alan dans la rubrique Brigade RacLieu de mémoire

En septembre nous avons eu le plaisir de visiter Marthon et prises des photos de la nouvelle plaque en l'honneur d'Armand Letheuil.

La plaque commémorative inaugurée le 28 mai 2016 et installée sur son ancienne maison est située en face du tabac / maison de la presse, Place des Halles.

Monsieur Letheuil dit "Grand-père" faisait partie de la 2ème Cie de la brigade Rac, maquis regroupant la zone de Marthon et le nord Dordogne.




Voici un extrait de Histoire simple et vraie de la 2ème Compagnie Brigade Rac : Javerlhac - Marthon - Témoignages recueillis par Marcel Belly

A 11 km de Nontron, le notaire de Marthon, Me. Amand Letheuil alias "Grand-Père" avait recensé les refractaires en prévision des événements à venir. Originaire de Cersay (Deux-Sèvres) où il était né en 1901, Me Amand Letheuil gère l'étude de Marthon à partir de 1930. En 1941-42 il est contacté par R.Boucharel (l'un des fondateurs à Périgueux du Mouvement "Libération" ) pour se voir confier le secteur Marthon-Montbron sous le pseudonyme de "Grand'Père". 
Le 15 juillet 1943 il se rend à Champagnac-de-Belair à la réunion des responsables de groupe où Rac (Rodolphe Cézard) reçoit l'investiture. Me Letheuil et son épouse Anne-Marie vont connaître de chaudes alertes dûes à la présence des nombreux résistants et réfractaires qui transitent par "Le Clos". La principale se situant le trois juillet 1944 où 2 miliciens et 38 allemands envahirent la demeure en vue de perquisitionner. Pour rien, "Grand-Père" s'étant échappé par le Bandiat. Au sein de la Brigade Rac il exercera, avec le grade de commandant la fonction de chef du service de renseignements.

A lire également :

Photos de la cérémonie à Marthon en honneur à Mr Letheuil (lien)


Borne départementale de la Charente-Dordogne entre Javerlhac et Marthon

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Rédigé par Alan dans la rubrique Brigade RacLieu de mémoire

Voici quelques photos de la borne départementale de la Charente-Dordogne sur la RD 4 / RD 75 entre Javerlhac et Marthon sur la commune de Souffrignac au lieu-dit Grand Moulin.

La borne départementale présente encore de nos jours, des traces de l'engagement de 
l'attaque contre la 2ème Cie Brigade Rac par un fort contingent des Allemands et miliciens le 24 juillet 1944.




A l'initiative de l'Amicale des Anciens Réfractaires et Combattants Volontaires de la Résistance de Javerlhac-Marthon, animée par Henri Jardrin et Marcel Belly, une plaque a été apposé sur la borne.


La borne et la stèle de Henri Delaret, né le 19 avril 1922 à Grassac, en Charente, jeune réfractaire, est arrivé de Marthon la veille de l'attaque du 24 juillet 1944
Mort pour la France à l'âge de 20 ans

 

Couverture de Histoire simple et vraie de la 2ème Compagnie Brigade Rac : Javerlhac - Marthon - Témoignages recueillis par Marcel Belly


Le 24 juillet 1944, une forte colonne de miliciens et d'allemands (environ 400 hommes) venant d'Angoulême veulent reprendre Nontron. Ils attaquent à 7h15 du matin la barricade de Varaignes gardée par le groupe Manu de l'A.S. Dordogne Nord. Cinq maquisards, dont le Lieutenant Manu sont tués.

Le groupe a contenu l'ennemi à l'entrée de Javerlhac jusqu'à l'arrivée de la Section Spéciale de Sabotage venue en hâte du Puycharnaud. Après plus de dix heures de combat l'ennemi renforcé par les bicots y perdent 56 hommes et repart pour Angoulême en laissant ses morts sur le terrain.

Chaque 24 juillet l'Amicale de la Résistance Javerlhac - Marthon organise une cérémonie pour commémorer l'été tragique de 1944. Les hommages aux cinq victimes du 24 juillet 1944 et les hommages à Roger Laville tué le 6 juillet 1944 et Robert Henry Marchadier tué le 25 juillet 1944 débutent à 10h à la maisonnette de Biée près de Souffrignac sur la D75 et se terminent à 11h30 au monument aux morts de Javerlhac.






Ceci est l'histoire d'un maquis en Dordogne

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Rédigé par Alan dans la rubrique Brigade Rac
Extrait tiré du supplément du journal Forces Françaises - édité par la Brigade Rac (Dordogne-Nord) : Numéro 19 - décembre 1944




Ceci est l'histoire d'un maquis ...
C'est une belle histoire que celle de la naissance d'un maquis...
Au début, il y a toujours la volonté tenace d'une poignée d'hommes. Et puis, le noyau grossit, s-installe, se forme, déménage, se disperse, se d'harceler l'enemmi, malgré les pertes, malgré la faiblesse de l'armement, malgré les coups durs, malgré tout.

Et c'est pourquoi toutes les histoires du maquis se ressemblent comme se ressemblent les épopées.

Aujourd'hui, c'est l'histoire du Groupe Roland, né au centre de la Dordogne, et qui vient de s'intégrer à la Brigade Rac, quelque part sur le front de Royan, que nous évoquons ici, en ce Noël de la Libération - comme un hommage à ceux qui ne désespèrerent jamais, dans les maquis de France...
La sentinelle sait quelle responsabilité est la sienne

Août 1943 - Hors la loi...
Quand on prend le maquis, la première impression est de se trouver dans un monde à part, en dehors duquel tout être humain vous est hostile... On se croit différent de la veille... On regarde tout le monde un peu de travers ; le moindre bruit est une alerte...

Quatre heures du matin... Une douzaine d'hommes errent dans la campagne en plein bled, dans le nord de la Dordogne. Une voiture est venue les poser là... Ils ne savent pas très exactement où ils sont. Pour tout guide et tout espoir, un mot de passe et... le hasard. Tapis dans les broussailles, ils attendent le jour. C'est long... L'aube est froide... Enfin le jeune chef part seul et va frapper à la porte d'une maison isolée... Une brève conversation. L'habitant a un geste d'accueil. Il ne s'est pas trompé. Quelques instants plus tard le petit groupe est réuni et restera là jusqu'à la nuit venue...

Il fait sombre, il pleut. On marche dans les chemins noirs, on trébuche sur les cailloux, on marche dans les ruisseaux. Enfin un « Qui va là ? » Un mot de passe. Une lumière qui jaillit : un maquis.
- Je vous présente le lieutenant Roland et son groupe...
La vie de hors la loi commence...

Tout est à moitié enterré. Ils habitent par six dans des sapes couvertes de feuillages qui émergent à peine du sol. L'armement est composé de revolvers, de fusils de chasse. Aucun moyen de transport n'existe dans le groupe et le ravitaillement qui fait l'objet des expéditions nocturnes est ramené à dos d'homme, par tous les temps et par des chemins invraisemblables... Aucun de ces jeunes ne songe un instant à se plaindre... Ils ont choisi. On rit... On chante... pas trop fort. On veille aussi. La sentinelle sait quelle responsabilité est la sienne et ne dort pas...
... et non moins naturellement la voiture tombe en panne !
Septembre 1943 - Premiers coups de main
Cinq heures du matin. Il fait un froid de canard. Une trentaine d'hommes s'entasse dans une bétaillère. La voiture file sur la route de Limoges vers Périgueux. Le camp Roland va rejoindre Sainte-Alvere où il doit rencontrer le chef départemental : « Mireille ».

Naturellement, il faut éviter de traverser Périgueux, car la Milice veille. On commence donc à faire une quantité de détours. On tourne à droite. Au bout de quelques instants ont lit sur une borne : Périgueux, 4 kms. On tourne à gauche... surgit une autre pancarte : Périgueux, 10 kms. On prend un autre chemin : Périgueux, 2 kms.

Bref, on ne le dépassait jamais... Et le jour se levait. Enfin on trouve la bonne route. A Saint-Pierre-de-Chignac, il faisait complètement jour et les habitants regardaient cette espèce de bateau nég hérissé de mitraillettes avec une terreur pleine d'admiration : « Ils ont quand même culottés ! Hein !...»
Les terroristes « sont très contents d'eux... ».


A table
Enfin Ste-Alvere. Le camp. Présentations :
- Lieutenant Roland. Mon groupe.
- Chef Mireille. Vous serez chef de section chez moi.

Ici le maquis est actif. On fait des coups de mains. Et le premier auquel le groupe Roland participe à ce moment là est celui du « piquage » des tenues dans des chantiers de jeunesse vers Ste-Livrade. Naturellement on avait résolu de faire une expédition nocturne et non moins naturellement la voiture tombe en panne et l'opération dut s'effectuer en plein jour sous les yeux mêmes de la population. Inutile de dire que le chargement à peine terminé, l'alerte fut vite donnée. La police reçut l'ordre de faire des barrages... Il fallut 38 heures pour rentrer... Ils avaient évité 18 barrages.

Si vous les aviez rencontrés ce jours-là vous auriez certainement eu peur : blousons, culottes de cheval et bottes, lunettes, revolvers au côté ces deux cyclistes ont tout l'air de ces terroristes dont on commence à parler à voix basse... Roland et Mireille vont faire une reconnaissance de terrain pour installer un maquis vers Rouffignac. Affamés par leur promenade, ils entrent dans un restaurant et commandent à dejeuner. Autour d'eux, les conversations vont leur train. On parle beaucoup d'un « coup » fait par les « maquis » sur les chantiers de jeunesse... On dit qu'ils ont eu 38 heures de voyage, et qu'ils ont franchi maints barrages... Les deux maquisards s'amusent beaucoup.
Dans les bois de Boudeau près de Périgueux et Saint Astier
Première alerte
On avait prévu le déménagement de Ste-Alvere bien avant l'alerte. Et un matin, brusquement, 400 G.M.R. envahissent les environs du camp. Le camp est presque encerclé et il y aura de la bagarre. Ce sont pourtant des Français. Il faut à tout prix éviter de se tirer dessus. On part donc à la rencontre du commandant de la garde qui pose ses conditions :
- Une demi-heure pour fuir en laissant armes et bagages.
Refus net des maquisards. Le Commandant s'arrache les chevaux de désespoir...
Alors les « terroristes » posent aussi leurs conditions : Ils lui font comprendre qu'il peut donner
plus d'une demi-heure...
- Nous sommes nombreux et bien armé (sic). Pendant deux jours vous allez fermer les yeux,
sans quoi c'est la bagarre...
Le commandant se rendit à raison, et pendant deux jours, on déménagea pour s'installer au
Thoriac, près de Neuvic...


Aux pluches

A Boudeau la roulante piquée en gare de Thiviers

Une chanson !

Partie de belotte à Boudeau

Un anglais RAF avec nous


Les photos ci-dessus du maquis A.S. Dordogne-Nord sont l'oeuvre d'André Léonard, photographe de la Brigade Rac. Tous nos remerciements à la famille de René de la Tousche (Mission Alexanderpour avoir eu la gentillesse de partager ces photos.




8th USAAF - 31st December 1943 : mission no. 171 - South West France

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Rédigé par Alan dans la rubrique Les Alliés

As Christmas passes and we approach the last day of the year I am always reminded of the fates of so many American Airmen who left England on various missions over the South West of France early in the morning of 31st December 1943 for what they believed would be "just a quick milk run". 


Over the years I have had the pleasure of being in contact with many families of some of the Airmen who took part in that mission and it has been an honour to have helped their research. 

On the 31st December 1943 464 B-17 Flying Fortress and B-24 Liberators from the First, Second and Third Air Divisions 8th USAAF left their bases in the South East of England, destination the South West of France. Their mission was to attack air fields used by the Germans at Cognac-Châteaubernard, Bordeaux-Merignac, Landes Bussac, St. Jean d'Angely and a Blockade Runner Ship in the mouth of the River Garonne.
24 of the planes were lost due to enemy attack and bad weather.

Six in Charente Maritime :
  • B-17 piloted by Major John R. Blaylock / 351st Bomb Group. Crashed at the Aérodrome de Medis 
  • B-17 piloted by First Lt Marvin H Bender / 351st Bomb Group. Crashed at le long de la Seudre, L'eguille
  • B-17 piloted by 2nd Lt Stanley D. Wainwright / 94th Bomb Group. Crashed at "Le Maine Dorin", Corme Royal
  • B-17 piloted by 2nd Lt Edward J. Sullivan / 94th Bomb Group. Crashed at Figers, Echebrune
  • B-24 piloted by Lt Coleman K. Goldstein / 92nd Bomb Group. Crashed at "Soubise", Expiremont
  • B-24 piloted by 1st Lt Thomas R. McKee / 392nd Bomb Group. Crashed at "Chez Bonnet", Montlieu-la-Garde

Two in Charente :
  • B-17 piloted by 2nd Lt Milton R. Moore / 447th Bomb Group. Crashed at Gimeux
  • B-24 piloted by 1st Lt Max R. Jordan / 448th Bomb Group. Crashed at "La Croix-de-Gente

One in Gironde 
  • B-24 piloted by 2nd Lt Charles V. Frascati / 446th Bomb Group. Crashed at "Les Agrieres", Marcillac

One in Deux Sèvres
  • B-17 piloted by 2nd Lt James L. Grumbles / 92nd Bomb Group. Crashed at "Le Joug", La Bataille

Thanks to the extensive research made by Christian Genet, Jacques Leroux and Bernard Ballanger for their book "Les deux Charentes sous les bombes : 1940-1945" published in 2008 by La Caillerie - Gemozac we are able to find out what happened to the crews of these ten planes. Some did not survive the crash, some were taken prisoner, some with the help of French patriots managed to get to escape lines and got back to England via Spain, some joined the Résistance and were later picked up by the Allies when the region was liberated and some died in combat while fighting alongside the résistance.

I have had the pleasure of being in contact now for several years with one of the book's authors Bernard Ballanger. He has very kindly sent me many photos of various commemorations in honour of the Airmen and photos of meetings with some of the Airmen and their families in past years. I have translated below six of the stories from "Les deux Charentes sous les bombes" and included a few of those photos and also some links to some of those stories that I have posted over the years.


Crash at Medis (17)


A B-17 from the 351st BG, based at Polebrook in Northamptonshire crashed at 13.10 after being hit by ground fire. Three of its crew lost their lives, Major John R. Blaylock and Captain Edward C. Boykin jr. had been injured in the attack and were unable to parachute from their plane, 2nd Lt James A. Taylor parachuted but died on impact when his parachute did not open. The remaining 8 crew members, Colonel William A. Hatcher jr., Captain John W. Smith, S/Sgt Edward C. Kase, S/Sgt William S. Maupin jr., S/Sgt Joseph R. Quiles, T/Sgt Roger Blaser, T/Sgt Adam J. Fisher and Captain Jack E. Danby parachuted from the plane but were all taken prisoner soon after they had landed. One of the crew had landed in a tree near Puiraveaux (commune of Brie) and a local couple helped him down but unfortunately Germans arrived before they could help him escape.


In 1997 the town of Medis honoured the memory of Edward Boykin by giving his name to a road in the village of Brie (rue du Captain Edward Boykin). The road was inaugurated on 30th April 1997 during the annual commemoration organised by the Amicale de la brigade Rac. The commemoration honours the members of la brigade Rac / 50e R.I., (Résistance originating from the Dordogne), who died in combat at Brie during the liberation of Royan in April 1945.



Ten aviators bail out over l'Eguille (17)


A second B-17 "Iron Ass" from the 351st BG crashed after being hit by enemy fire after bombing the airfield at Cognac-Chateaubernard. All the crew survived after parachuting out over Saujon. The B-17 was never found and is believed to have crashed into the sea. Three members of the crew managed to evade capture, 2nd Lt Harold O. Freeman, 2nd Lt Robert B Wilcox and S/Sgt Francis E. Anderson. 


Robert Wilcox was taken in by two families, the second family at Bénigousse looking after him for eight months until the region was liberated by the Résistance in early September 1944. Francis Anderson was aided by the Resistance and managed to cross the Pyrénées over into Spain on the 19th January 1944. He managed to get back to England via Gibraltar by the middle of February. (Full story : link)



At a ceremony organised for December 2015, Kari Wilcox, grand daughter of Robert Wilcox, poses in front of
the Nadaud family home. To her right, Thomas Wolf and Christian Barbe
(Photo B. Ballanger)

Harold Freeman and S/Sgt Levi H. Collins landed close by and made their way together toward Saintes and then on to Colombiers where they were given refuge in a farm and civilian clothes. The following morning they left heading south towards Pons. They knocked on the door of a remote house and were invited in. Sitting in the kitchen were a family of ten. Amazingly the house was the home of a family who had the day before helped four American Aviators who also crash landed on the 31st December during the same mission.

Head of the household was Elie Dodart an active resistant in the Pons region and at the time Mayor of Bougneau. The following day he drove Freeman and Collins over to a safe house at Cussac in the Haute Vienne where six Aviators were also being looked after (part of the same mission). They remained there until March and then were taken by a guide on a train down to Carcassonne. The group were divided into three and Collins' group were unfortunately stopped by Gendarmes. He was handed over to the Germans and spent the rest of the war in a German prison. 


The remaining six members of the crew, 1st Lt Marvin H Bender, 2nd Lt William J. Grupp, Sgt Francis W. Rollins, Sgt Veikko J. Koski, S/Sgt Harold F. Long and S/Sgt Lawrence R. Anderson were captured soon after they landed and all made prisoner of war. Anderson had landed in a lake and totally drenched was taken in by a family near Saintes. With his clothes dried he left heading east but was soon picked up by Germans. He would spend 18 months of captivity in Stalag 17 prison camp near Krems in Austria.


Crash at Figers - Echebrune near Pons (17)


A B17 from 94th BG "Pacific Dream" was hit by ground fire soon after bombing the airfield at Cognac. With two of its engines on fire it began to lose altitude and its place in its formation. German fighters continued the attack and the pilot ordered the crew to bail out. All ten airmen survived their jump landing around Pon and the plane exploded on impact in between Figers and Meussac. Four of the crew were found and taken prisoner by German patrols quite quickly, 2nd Lt Edward J. Sullivan, 2nd Lt Clifford H. Robinson and T/Sgt Elmer L. Shue.


The remaining seven crew members were able to find help from the Résistance, 2nd Lt Harvey B Barr, jr., S/Sgt Charles Hoyes, S/Sgt Stanley J. Dymek, S/Sgt Alvin E. Sanderson, S/Sgt John C Mclaughlin and S/Sgt Kenneth Carson all successfully made it over the Pyrénées and into Spain. Six of them, like two airmen from the crash at L'Eguille were taken in by Elie Dodart and his family. The seventh airman 2nd Lt Reuben Fier had been looked after by the Boizeau family before joining the others at Dodart's house at "des Robelines". He was picked up by Gendarmes close to the Pyrénées along with Levi Collins from the crash at l'Eguille.


Elie Dodart would soon join Jacques Nancy's maquis group Section Spéciale de Sabotage based in the Charente. This group would later become part of la brigade Rac (Armée Secrète Dordogne-Nord) which continued fighting the Germans until they finally surrendered at La Rochelle on 8th May 1945.


Crash at Maine-Dorin


As a B-17 from the 94th BG arrived over their target at the airfield at Cognac-Châteaubernard it was hit by flak and the pilot began to lose control. One of the crew, Sgt Paul F. Schatsau was injured in his arm and foot. Isolated, the B-17 came under attack by two German Messerschmitts and several of the crew were hit, 2nd Lt Norbert A. Lorentz jr., Sgt Paul F. Schatsau, S/Sgt Arthur C. Mahy and Sgt Arthur M. Deuenhauer, T/Sgt Henry J. Patterson, Sgt Henry O. Richard and S/Sgt Paul M. McGill. With the cockpit on fire the pilot gave the order to bail out but only four of the crew were able to jump, 2nd Lt Stanley D. Wainwright, Norbert Lorentz, Sgt John Di Silva and Paul Schatsau. When John Schatsau had jumped from the plane he had seen 1st Lt John J. Bickley preparing his parachute to jump and it is believed that he had been able to bail out but his parachute had not opened. 


Soon after their bail out the B-17 exploded in mid-air over Pisany and Corme-Royal to the east of Saintes and ended up near the village of Maine-Dorin. The four American aviators landed around Pisany all with serious bullet wounds and burns. John Di Silva was found by Pierre Sirot and taken to Dr Boucher, a Doctor in the town. The other three parachutists were soon picked up by the Germans and also taken to the same Doctor. Norbert Lorentz had landed in woods to the south east of Pisany and initially been helped by several villagers until the Germans arrived. Stanley Wainwright had landed at Grand Village and Paul Schatsau at Le Pointeau but both were soon picked up by German patrols. 


Crash landing in the Deux Sèvres (79)


After suffering mechanical problems over France it was forced to make a crash landing at 13.15 in a field near "Le Joug" 400 metres north-west of the village La Bataille in the department Deux-Sèvres. All ten of its crew members survived the crash landing. F/O Lloyd C Busboom and 2nd Lt Edward F. Neu made it over into Spain with the help of the Resistance at Campels in the Haute Garonne and returned to England via Gibraltar on 27th April 1944.

Two of the crew, Sgt Miland F. Bills and Sgt Hugh L. Halsell Jr., were picked up by the Germans soon after the crash landing and made prisoners of war.


Sgt Richard J. FrievaltSgt Michael F Cahill jr.S/Sgt Clarence J. Muntzinger and S/Sgt Alex J. Dominski were picked up by the Resistance group Bir-Hacheim at Chasseneuil in the Charente. They were placed among a small résistance group at Négret who were unfortunately tracked down by the Germans to a barn at Andourchapt on 22nd March 1944. During the attack Alex Dominski and one of the résistants André Potevin were shot dead trying to escape. The other three Americans were taken prisoner with 33 resistants who would be executed as "terrorists" on 8th May 1944 at Poitiers. Frievalt, Cahill and Muntzinger being American soldiers were sent to Germany as prisoners of war (Full story : link).

Photo taken in January / February 1944 of the Maquis Bir Hacheim in the Charente.The four guys to the left kneeling are the four American airmen from the crash at Deux Sèvres

Crash landing at Experimont (17)

Crippled by flak and enemy fighter attacks over Cognac the B-17 piloted by Lt. Coleman Goldstein (92nd BG based at Podington) was forced to make an emergency landing at Experimont near Montendre in the Charente Maritime. The Pilot managed to land the plane in a field and all ten aircrew survived and torched the plane so it could not be used by the Germans. The crew split up into two-man teams and scattered into the countryside with the aim to reach Spain via the Pyrénées.


Six of the crew managed to get back to England, Coleman K. Goldstein, 2nd Lt Shirley V. Casey, 2nd Lt Herbert Brill, Sgt William Weber, Sgt George Jasman and Sgt Owen R. Scott. Brill and Weber were picked up by the Résistance at Angoulême (Charente) and Herbert Brill stayed with them for eight months, taking part in sabotage and attacks, notably the fighting at Javerlhac and the liberation of Angoulême. (Full story : link). With the region liberated in September 1944 Brill, Weber along with several other American aviators were flown back to England. 



Photo taken at a private ceremony on 3rd January 2004. From left to right : Lt. Lorentz, Lt. Brill, Lt. Goldstein
(Photo : B. Ballanger)

Coleman Goldstein, Shirley Casey, George Jasmin and Owen Scott were helped by French families and managed to get down to the Pyrénées, cross over to Spain, then Gibraltar and returned to England in March 1944.

The four remaining members of the crew, 2nd Lt John E. Maloney, Sgt Herbert C. Edenholm, S/Sgt Nicholas Mucci and Sgt Emil J. Mahne were soon captured by the Germans and made prisoner.


Each year on 31st December a ceremony is held at Chez Bonnet, a little south of Montlieu-la-Garde, to remember the lives of the nine American Airmen who died when their B-24 Liberator exploded in mid air after being hit by German fire. Two of its ten man crew managed to bail out, one shot dead by Germans as he parachuted down, the other shot but survived and was taken prisoner.

In 1947 a monument was erected at Chez Bonnet and each year since a ceremony has been held in their honour. (link)

In 2001 a monument was erected at Lamourette to remember the crew of "Devil Dream" (sometimes referred to as "Flak Bait") of the 446th BG based at Flixton near Bungay in Suffolk who crashed near Marcillac. The crew bailed out successfully but one of the crew died on impact, his parachute shot at by Germans and riddled with holes it is believed. The remaining nine members of the crew were taken in by locals and local R
ésistance, seven of them were eventually captured by the Germans and sent to POW camps but two managed to evade capture, get to Spain and back to England by April and May 1944.

I will translate their incredible story from "Les deux Charentes sous les bombes"soon.

Each year on 31st December a ceremony is held in their memory at 10.30 at the monument. (link)

Photos of the monument at Lamourette (link)

Photo taken at the 60th anniversary in 2003. The Mayor of Montlieu-la-Garde holding the street sign honouring the airmen downed on 31st December 1943.  To his right is Nancy Cooper, U.S. consul-general at Bordeaux.
(Photo : B. Ballanger)



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