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Mussidan : Film / Documentaire - Les temps des bals clandestins

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Rédigé par Alan dans la rubrique Média et cinéma


Le temps des bals clandestins
un film d'Antoine LAURA
Lundi 26 septembre 2016

au cinéma Notre-Dame
Rue Notre-Dame
24400 Mussidan


En précence du réalisateur Antoine Laura et des auteurs Pascal Lamige et Patrice Rolli





Patrice Rolli - Du sang et des larmes : Mussidan - 11 juin 1944 (lien)




Stèle à la mémoire de Georges Lautrette et Jean Chabaneix tués le 18 août 1944

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Rédigé par Alan dans la rubrique Brigade RacLieu de mémoire

Sur la route de Bordeaux vers le centre ville d'Angoulême, vous trouverez sur votre gauche (après La Maison Funéraire) une stèle à la mémoire de Georges Lautrette « Eric » responsable du parc automobile de la brigade Rac et de Jean Chabaneix adjudant du 9e Cie de la brigade Rac S.S.S. tuéà l'ennemi à Angoulême le 18 août 1944.





Tout près de la stèle il y a deux rues qui portent les noms de George Lautrette et Jean Chabaneix



A lire également :


Nécrologie de Georges Lautrette (lien)
Jean Chabaneix : adjudant du 9e Cie de la brigade Rac (lien)


Nouvelle stèle à la memoire de René Chabasse - Angoulême

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Rédigé par Alan dans la rubrique Lieu de mémoireSection Spéciale de Sabotage

Le 21 février 1944 René Chabasse, contre l'avis de ses amis et malgré les risques qui se précisent il décida d’aller à Angoulême apporter un message au domicile de la famille Berger au 88, boulevard d'Orfont. Il connait bien le quartier. René a dit « ce sera la dernière fois, mais il faut que je rencontre mes amis pour les prévenir du danger »

La maison surveillée par la Gestapo, servait de « boîte aux lettres » et de lieu de réunions clandestines. La Gestapo l'attend et Il est arrêté, mais il réussit à s'échapper à deux reprises avant d’être rattrapé et abattus par les balles allemands au coin de la rue de Périgueux et du boulevard qui porte aujourd'hui son nom. 

René Chabasse avait toujours dit à ses compagnons proches « Ne vous inquiétez pas, si je suis arrêté, je m'arrangerai toujours pour qu'ils ne me prennent pas vivant »

Pour commémorer le deuxième anniversaire de sa mort tragique une plaque a été inaugurée au lieu où il a tombé le 21 février 1944.

Chaque 21 février à 17 heures à l'angle du boulevard René Chabasse et la rue de Périgueux, le lieux de cet événement tragique, il y a une cérémonie en sa mémoire. 

Pendant la cérémonie du 21 février 2016 une petite stèle a été inaugurée pour commémorer le sacrifice de René Chabasse, héros de la Résistance, mort pour la France à Angoulême le 21 février 1944 à l'âge de 23 ans.



Depuis le 11 novembre 1976, son corps et celui de son jeune frère Pierre, tué à Brie le 14 avril 1945 reposent dans la crypte du Mémorial National de la Résistance et Nécropole à Chasseneuil-sur-Bonnieure (lien)

Les noms de René et Pierre Chabasse figure sur le Monument aux Morts de Vouzan et de Bouëx et également sur le monument de la S.S.S. près de Vouzan.


Monument aux Morts de Bouëx


Monument de la S.S.S. de Jacques Nancy situé au
lieu dit le Chêne Vert dans le c
œur du Forêt d'Horte




A lire également :
René Chabasse (1921 - 1944) résistant jusqu'au bout (lien)

Pierre Chabasse - BCRA - BOA Charente, puis SSS / Brigade Rac

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Rédigé par Alan dans la rubrique PortraitSection Spéciale de SabotageBrigade Rac

Pierre Chabasse « Pierrot » né en 1924 était le jeune frère de René Chabasse. Il participe aux parachutages organisés par son aîné. Il entre dans la Résistance comme agent P2 dans le BOA (Bureau Opérations Aériennes) en septembre 1943. 

Le 21 février 1944, Pierre est terriblement choqué par la mort tragique de son frère. Moment de peine et chagrin intenses. Il  devient un des membres très actifs de la Section Spéciale de Sabotage de Jacques Nancy en zone ennemie et se trouve engagé dans les combats pour la Libération de la Charente les 10, 13 et 14 août 1944 puis ceux de la Libération d'Angoulême le 31 août 1944. En septembre 1944 la SSS est devenue la 2ème Compagnie de la brigade Rac.



Pierre et René Chabasse
Lors de l'investissement de la poche de Royan, il est fait prisonnier le 8 février 1945 puis s'évade avec des camarades le 10 mars et rejoint son unité, la 2ème Compagnie à Saujon. 

Nommé sergent, il est tué à la tête de ses hommes devant le point d'appui de Brie (Charente-Maritime), le 14 avril 1945. Ses restes reposent à côté de ceux de son frère dans la crypte du Mémorial de la Résistance à Chasseneuil (Charente).


Attaque du réduit de Royan

La 2ème compagnie s'empare de Brie

D'après le récit du Capitaine Jacques Nancy et le journal du sous-lieutenant René Rispard 

Samedi 14 avril 1945

11 h 30 : le commandant Plassard avise le capitaine Jacques que la 3ème Compagnie va attaquer par le sud et le sud‑ouest. « Nous continuons à progresser lentement et nous voyons les premiers éléments de la 3ème Compagnie qui cherchent à s’infiltrer dans le village. »  Après un premier échec, et un regroupement effectué à la lisière des bois malgré les pièges et les mines, ils arrivent à quelques mètres des premières maisons. Pendant ce temps, et devant la résistance des Allemands, le commandant Plassard a de nouveau demandé l’appui du peloton de chars. L’ennemi, à l’abri dans d’excellentes casemates, exécute sur nos troupes des tirs individuels extrêmement meurtriers que ni nos armes automatiques ni nos mortiers n’arrivent à neutraliser.

Vers midi cependant les premiers éléments de la 2ème et de la 3ème compagnie serrent de plus près les maisons de Brie et en commencent le nettoyage. Vers 13 h 50 le peloton de chars demandé arrive enfin, mais l’occupation est pratiquement terminée. Les boches ne réagissent plus; certains ont pu s’échapper, les autres sont faits prisonniers. A 13 heures Brie est pris. Toutes les maisons sont fouillées et les deux compagnies s’installent défensivement face à l’Ouest.

Cette opération prélude à la prise de Royan en mettant entre nos mains une position clef. Sa possession était cependant chèrement payée : la 2ème Compagnie comptait à elle seule sept morts, dont Pierre Chabasse et Maurice Gamin, qui s’étaient comportés d’une manière particulièrement héroïque. A côté d’eux il y eut aussi de nombreux actes de bravoure parmi lesquels celui de Serge Dzoudzevitch, jeune volontaire de dix‑huit ans, qui se fit tuer en voulant ramener un camarade blessé. Phelippeau (18 ans), plus heureux, ne fut que blessé en voulant lui aussi secourir Chabasse et Gamin. Parmi les blessés, tous très jeunes, plusieurs sont restés de longues heures sur le terrain sans proférer une plainte, incertains d’être secourus. 

Dans son rapport, le commandant Plassard tirera de façon magistrale les conclusions de cet engagement qui fit ressortir la valeur des F.F.I. et le peu de moyens dont ils disposaient. « La réduction du point d’appui de Brie, résolue pratiquement par des moyens d’infanterie, a coûté des pertes assez sévères. L’emploi des chars en parfaite liaison avec l’infanterie aurait rendu cette opération moins coûteuse. »

A lire également :

René Chabasse (1921 - 1944) résistant jusqu'au bout (lien)

Sainte Catherine (16) - Stèle du combat du 25 août 1944

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Rédigé par Alan dans la rubrique Brigade RacPortraitAoût 1944 : Direction AngoulêmeLieu de mémoire

Stèle à la mémoire de deux combattants de la 3ème compagnie de la Brigade Rac, Jacques Joly et Mathieu Grolhier ainsi qu'un habitant de Sainte-Catherine Jean Duconge tués sur le bord de la route de Périgueux le 25 août 1944.




Ci-dessous : article de la 70e anniversaire des combats de Sainte Catherine du bulletin d'information de la municipalité de Garat (septembre 2014)


Jacques Joly, 16 ans, tué à Sainte Catherine le 25 août 1944


Jauldes - Le fils d'un aviateur américain sur le chemin de la mémoire paternelle en Charente

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Rédigé par Alan dans la rubrique Les AlliésMaquis Bir HacheimLieu de mémoire

Le 22 septembre 2016 la commune de Jauldes en collaboration avec l'association Jeep Memory 44 a accueilli Peter Steljes, le fils du Lieutenant Steljes qui est revenu en Charente sur les traces de son père, l'un des trois seuls rescapés du crash du bombardier B.17 Channel Express entre Jauldes et Aussac-Vadalle le 19 juin 1944. 


Pour commémorer l'évènement et honorer la mémoire des sept aviateurs décédés, une stèle a été élevée près du point de chute de l'avion et inaugurée le 20 juin 1945.
Nos remerciements à Patrice du Jeep Memory 44 qui a eu la gentillesse de nous faire partager quelques photos prises par Majid Bouzzit à la cérémonie intime du 22 septembre 2016 à la stèle des aviateurs américains de Jauldes






A lire également :

Charente Libre : article - Le fils de l'aviateur remercie Jauldes (Lien)

Jauldes (Charente) le 19 juin 1944 : La stèle des aviateurs américains (lien)

La Charente Libre : Supplément publié pour les 50 ans du journal (2 septembre 1944 - 2 septembre 1994)

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Rédigé par Alan dans la rubrique Août 1944 : Direction AngoulêmeDocument et livre

Fin juillet 1944. 
Une petite dizaine de personnes se réunissent pour créer un journal. Le titre est trouvé - La Charente Libre, mais il faut tout mettre en place, pour que tout soit fin prêt, le jour de la Libération. 
Le 2 septembre 1944 un journal libre naissait.


Le premier numéro de La Charente Libre, le 2 septembre 1944. Il ne comporte qu'une seule page et est tiré à 20 000 exemplaires distribués dans tout le département.

Pour commémorer les 50 ans de la Charente Libre, un supplément de 4 pages du journal quotidien a été publié sous le titre La délivrance. (N° 15.414 - 2 septembre 1994).







1er septembre 1944. Dans Angoulême libéré, des maquisards posent devant des grilles de l'hotel de ville en compagnie du concierge.



A lire également : 

La Charente Libre, 70 ans d'histoire et d'histoires (lien)


Les Saboteurs de l'Ombre et de la Lumière : bande-annonce sur You Tube


Vouzan (16) : Ligne de démarcation

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Rédigé par Alan dans la rubrique Lieu de mémoire

Photos du panneau commémorant la ligne de démarcation situé près de Vouzan en Charente.

Le panneau comporte un bref historique national et local ainsi que des cartes afin de mieux comprendre ce qu’était la ligne de démarcation qui, de 1940 à 1942, traversait 13 départements français et coupait la Charente sur 85km et 20 communes, de Pleuville au Nord à Combiers au Sud.




La ligne de démarcation n'était cependant pas infranchissable sans laissez-passer. Malgré son étroite surveillance et les risques d'arrestations, d'emprisonnement, de déportation et de mort, de multiples personnes n'ont pas hésité à traverser la ligne clandestinement, essentiellement vers la "zone libre", comme des passeurs de courriers, des prisonniers de guerre évadés, des fugitifs, des familles juives illustriant par là les premiers actes de Résistance.


A lire également :

Inauguration du panneau de la ligne de démarcation à Sers (Charente) (lien)

Ligne de démarcation : La Petitie (Charente) (lien)




Monument de la Section Spéciale de Sabotage au Chêne Vert commune de Grassac (16)

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Rédigé par Alan dans la rubrique Section Spéciale de SabotageLieu de mémoire

Le monument a été érigé en 1948 selon la volonté du Capitaine Jacques Nancy, Chef Saboteur au B.C.R.A. de Londres, Fondateur de la Section Spéciale de Sabotage (S.S.S.) et du septembre 1944 Chef de la 2ème Compagnie de la brigade Rac / 50 R.I.

Inauguré le 13 août 1950, le monument se trouve au carrefour de la D25, de la D34 et de la D412 au Chêne Vert, 4 kms de Vouzan, 3,5 kms de Grassac et 4kms de Sers.











Les 29 noms sur le monument :

BARAT G (lien)
BEUDIN Albert, tué le 24 septembre 1944
Colonel BONNIER Claude "Hypoténuse", mort le 9 février 1944 (lien)
BROUSSARD Eugène, tué le 14 avril 1945 (lien)
BUISSON L (Jean), tué le 14 août 1944
CABANNE A
CHABASSE René "le Perrain""Jean-Louis", tué le 21 février 1944 (lien)
CHABASSE Pierre "le Gd Pierrot", tué le 14 avril 1945 (lien)
DE COPPET Jacques, tué le 25 septembre 1944
CROUZEAU Justin "Julot", tué le 3 avril 1944
DESMIER R
DUBOIS A
DZOUDZEVITCH Serge, tué le 14 avril 1945 (lien)
EDOUARD M
GAMIN Maurice, tué le 14 avril 1945 (lien)
LAGARDE Rober,t tué le 14 avril 1945 (lien)
LUCIEN Jean, tué le 12 août 1944 (lien)
MALLARD Louis "Lucien", tué le 9 mai 1944
MARCHADIER Robert "Bibendum", tué le 25 juillet 1944 (lien)
MAURIN A
MAURIN Roger, tué le 1er janvier 1945
Melle NADAUD Marcelle, mort au camp de Ravensbruck le 26 avril 1945 (lien)
NIAY André, tué le 24 septembre 1944
Mme NOBLET Berthe, mort au camp de Ravensbruck le  21 decembre 1944 (lien)
NOBLET Jules, mort au camp de Neueungamme le 26 novembre 1944  (lien)
DU PARC Jacques "le Vicomte", tué le 10 avril 1945
PATURAUD M
PROUST I (Louis) "Pierre", tué le 21 août 1944
VERNEUIL Francis, tué le 26 octobre 1944



Photo de la cérémonie du 8 mai en 2015
Commémoration qui réunit chaque année à 11h les trois communes de Grassac, de Vouzan et de Sers
(Photo du Journal Communal de Grassac  N°. 71 Décembre 2015)


Monument aux Morts de Grassac (16)

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Rédigé par Alan dans la rubrique Lieu de mémoire

Voici quelques photos du monument aux morts de Grassac en Charente.

L'église Saint Jean-Baptiste et le monument aux morts





A lire également :

Cérémonie du 11 novembre à Grassac (lien)




Marthon : Plaque commémorative d'Amand Letheuil, ancien de la brigade Rac

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Rédigé par Alan dans la rubrique Brigade RacLieu de mémoire

En septembre nous avons eu le plaisir de visiter Marthon et prises des photos de la nouvelle plaque en l'honneur d'Armand Letheuil.

La plaque commémorative inaugurée le 28 mai 2016 et installée sur son ancienne maison est située en face du tabac / maison de la presse, Place des Halles.

Monsieur Letheuil dit "Grand-père" faisait partie de la 2ème Cie de la brigade Rac, maquis regroupant la zone de Marthon et le nord Dordogne.




Voici un extrait de Histoire simple et vraie de la 2ème Compagnie Brigade Rac : Javerlhac - Marthon - Témoignages recueillis par Marcel Belly

A 11 km de Nontron, le notaire de Marthon, Me. Amand Letheuil alias "Grand-Père" avait recensé les refractaires en prévision des événements à venir. Originaire de Cersay (Deux-Sèvres) où il était né en 1901, Me Amand Letheuil gère l'étude de Marthon à partir de 1930. En 1941-42 il est contacté par R.Boucharel (l'un des fondateurs à Périgueux du Mouvement "Libération" ) pour se voir confier le secteur Marthon-Montbron sous le pseudonyme de "Grand'Père". 
Le 15 juillet 1943 il se rend à Champagnac-de-Belair à la réunion des responsables de groupe où Rac (Rodolphe Cézard) reçoit l'investiture. Me Letheuil et son épouse Anne-Marie vont connaître de chaudes alertes dûes à la présence des nombreux résistants et réfractaires qui transitent par "Le Clos". La principale se situant le trois juillet 1944 où 2 miliciens et 38 allemands envahirent la demeure en vue de perquisitionner. Pour rien, "Grand-Père" s'étant échappé par le Bandiat. Au sein de la Brigade Rac il exercera, avec le grade de commandant la fonction de chef du service de renseignements.

A lire également :

Photos de la cérémonie à Marthon en honneur à Mr Letheuil (lien)


Borne départementale de la Charente-Dordogne entre Javerlhac et Marthon

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Rédigé par Alan dans la rubrique Brigade RacLieu de mémoire

Voici quelques photos de la borne départementale de la Charente-Dordogne sur la RD 4 / RD 75 entre Javerlhac et Marthon sur la commune de Souffrignac au lieu-dit Grand Moulin.

La borne départementale présente encore de nos jours, des traces de l'engagement de 
l'attaque contre la 2ème Cie Brigade Rac par un fort contingent des Allemands et miliciens le 24 juillet 1944.




A l'initiative de l'Amicale des Anciens Réfractaires et Combattants Volontaires de la Résistance de Javerlhac-Marthon, animée par Henri Jardin et Marcel Belly, une plaque a été apposé sur la borne.


La borne et la stèle de Henri Delaret, né le 19 avril 1922 à Grassac, en Charente, jeune réfractaire, est arrivé de Marthon la veille de l'attaque du 24 juillet 1944
Mort pour la France à l'âge de 20 ans

 

Couverture de Histoire simple et vraie de la 2ème Compagnie Brigade Rac : Javerlhac - Marthon - Témoignages recueillis par Marcel Belly


Le 24 juillet 1944, une forte colonne de miliciens et d'allemands (environ 400 hommes) venant d'Angoulême veulent reprendre Nontron. Ils attaquent à 7h15 du matin la barricade de Varaignes gardée par le groupe Manu de l'A.S. Dordogne Nord. Cinq maquisards, dont le Lieutenant Manu sont tués.

Le groupe a contenu l'ennemi à l'entrée de Javerlhac jusqu'à l'arrivée de la Section Spéciale de Sabotage venue en hâte du Puycharnaud. Après plus de dix heures de combat l'ennemi renforcé par les bicots y perdent 56 hommes et repart pour Angoulême en laissant ses morts sur le terrain.

Chaque 24 juillet l'Amicale de la Résistance Javerlhac - Marthon organise une cérémonie pour commémorer l'été tragique de 1944. Les hommages aux cinq victimes du 24 juillet 1944 et les hommages à Roger Laville tué le 6 juillet 1944 et Robert Henry Marchadier tué le 25 juillet 1944 débutent à 10h à la maisonnette de Biée près de Souffrignac sur la D75 et se terminent à 11h30 au monument aux morts de Javerlhac.






Beleymas (24) : Cérémonie en souvenir du Colonel Buckmaster - jeudi 20 octobre 2016

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Rédigé par Alan dans la rubrique ÉvènementLes Alliés

Thursday 20th October at 1100 hours at 24120 BELEYMAS.
Ceremony in honour of Colonel Buckmaster

On the 10th and 11th October 1941 under the code name “Corsican” four agents from Section F SOE and 2 containers of arms were parachuted into Lagudal adjacent to Beleymas by the RAF to begin operations under the control of Colonel Buckmaster.

The forthcoming ceremony is to name a street after the SOE operative, Colonel Maurice Buckmaster. The ceremony will commence at 1100 hours and will then be followed by drinks in the Mairie.

As you can imagine this is an event very close to the hearts of the local people. In fact the organiser, Claude Pierre-Bloch, has a family member named on the memorial dedicated to the parachute drop. Furthermore, the French Minister for Veteran Affairs from Paris will be the principal guest.

Info en français (lien)

Javerlhac 2015 : photos de la cérémonie du 24 juillet 1944

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Rédigé par Alan dans la rubrique Brigade RacLieu de mémoire

Tous nos remerciements à l'Association Jeep Memory 44 pour avoir eu la gentillesse de partager ces photos prises aux cérémonie du 24 juillet 1944 à Javerlhac.


Marcel Belly "Félicie" et ses deux camarades de la 2ème Cie brigade Rac, Henri Jardrin "Ricou" et René Dupont "Pépète"



Michèle Cézard et les gars de l'Association Jeep Memory 44
en face de la mairie de Javerlhac



Marcel Belly avec la fille de Monsieur Letheuil et son époux.
Monsieur Letheuil dit "Grand-père" faisait partie de la 2ème Cie de la brigade Rac



A lire également :

Plus de photos de la cérémonie de 2015 (lien)

Photos de la cérémonie de 2016 - sur le site flickr Dordogne-Nord (lien)

Marthon : Plaque commémorative d'Amand Letheuil, ancien de la brigade Rac (lien)

Stèles commémorant la bataille de Javerlhac du 24 juillet 1944 (lien)



Jommelières (24) : plaque commémorative du groupe Manu et de la 2ème Compagnie Brigade Rac.

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Rédigé par Alan dans la rubrique Brigade RacLieu de mémoire

Cette année pendant la commémoration de la bataille de Javerlhac le 24 juillet 1944 une plaque a été inaugurée au lieu-dit Jommelières commémorant la creation du groupe Manu et de la 2ème Compagnie Brigade Rac.

La plaque est installée sur l'ancienne maison familiale de Manuel Acébès au lieu-dit Jommelières 2,5 km de Javerlhac vers Nontron. Manuel a été l'un des protagonistes de ce qui constitue certainement l'épisode militaire le plus marquant de la lutte armée en Dordogne nord avant la libération du département, la bataille de Javerlhac.



Ici au printemps 1944, à l'initiative de Manuel Acébès et de son épouse (Marie-Louise), a été formé dans la clandestinité le groupe Manu. Réunis au groupe Letheuil de Marthon, ces jeunes réfractaires sont devenus la 2e Cie de la Brigade Rac qui a participé à la libération du Sud-Ouest



Manuel Acébès, dit " Manu "            (Tiré de l'ouvrage La brigade Rac par capitaine Fred)

Basque espagnol, né à Onesto, province de Bilbao, en 1908 ; sa famille est venue s'installer à Bordeaux en 1911. Il n'a jamais parlé, en réalité, que le français. À vingt et un ans, il opte forcément pour la France et fait son service militaire au 57e R.I., régiment avec lequel, rappelé, il part à la guerre de 1939.Fait prisonnier, il s'évade mais ne veut pas revenir en zone occupée à Bordeaux, son ancien domicile. Il s'installe à Javerlhac, pays de sa femme, en zone libre. Excellent ébéniste, il se fait une clientèle. Quand le moment vient pour lui de manifester son amour de la France, il est le premier résistant de son village et constitue un groupe très actif le groupe « radio », qui le 6 juin, prend les bois de Picpeyrou, près de Javerlhac, et couche dans les ruines d'une ancienne usine abandonnée.

Manuel Acébès

Manu est un chef, et l'on admire dans le pays la discipline de ses hommes ; il a établi un barrage permanent à la limite des départements Charente-Dordogne et téléphone souvent à Nontron pour signaler le mouvement des troupes ennemies. Le grade de lieutenant lui est conféré en même temps que le commandement de la 2e Compagnie qui rassemble non seulement son groupe initial mais les autres maquis du voisinage. Lorsque, le 24 juillet 1944, la colonne de répression composée d'Allemands et de miliciens qui veut aller brûler Nontron se présente au jour naissant au carrefour de la victoire, la sentinelle le jeune Dugas, ouvre le feu tuant le chef de la Milice et plusieurs de ses hommes.

Manu arrive aussitôt et engage le combat, un combat inégal puisque les assaillants sont quatre cents avec des voitures blindées et de l'artillerie, et qu'il n'a avec lui qu''une vingtaine d'hommes.

Pour assurer leur repli, Manu se sacrifie. Il reste seul à l'arrière avec un sac de grenades et tombe finalement grièvement blessé. Une scène atroce va alors se produire. Une meute de miliciens l'entourent, ils prétendent l'interroger, l'insultent et le torturent. La scène dure plus d'une heure. Aucun chef, aucune âme généreuse n'intervient pour abréger le supplice, les Allemands eux-mêmes dégoûtés se sont détournés. La lâcheté des bourreaux, qui sont des Français, dépasse en abjection tout ce que l'on peut imaginer. Ils crachent sur le beau visage du martyre jusqu'à ce que celui-ci se crispe en un dernier spasme.

Les renforts ont le temps d'arriver. L'affaire de Javerlhac se solde, en définitive, par un grand succès (cinquante morts du côté des miliciens et des Allemands, cinq seulement du côté maquis). 

Manu, Espagnol par le sang, Français par le cœur, est mort ce matin-là en héros d'épopée.


Ci-dessous, des photos prises en 2014 par Tony au 70ème anniversaire de la bataille de Javerlhac le 24 juillet 1944. Cérémonie à la stèle de Manuel Acébès qui un jour avait déclaré :  "Moi vivant, les boches ne rentreront jamais dans Javerlhac".









24 juillet 1944

L'Attaque contre la 2ième Cie

Extrait du journal de marche de la 2ième Compagnie (Manu) :

Le 24 juillet au matin, l’attaque se déclenche soudain avec violence. Des unités de l’armée allemande et de la Milice, bien renseignées et évaluées à quatre cents hommes, surgissent par les routes de Biée et d’Angoulême, fonçant sur notre barrage. Il est 7 h 15, les premiers coups de feu sont échangés entre les miliciens et la sentinelle avancée, H. Dugas, qui abat le capitaine de la Milice et plusieurs hommes. Dans une lutte inégale mais héroïque, il tombe frappé à mort, et rien ne sépare plus les assaillants de la ligne établie.

Rassemblés pour le jus, les hommes ont eu le temps de prendre leurs armes et d’organiser la défense. L’opacité du brouillard et le F.M. qui commence à crépiter freinent sérieusement l’avance de l’adversaire qui cherche à nous contourner en longeant le Bandiat. Le téléphone coupé par nous, un premier repli est effectué à 200 m en arrière du barrage. Déjà deux de nos camarades, Delaret et Lapeyronnie sont aux mains des miliciens et fusillés sur‑le‑champ.

Mais voici qu’arrivent deux de nos groupes, l’un de La Chapelle‑Saint‑Robert, l’autre de La Victoire, ce qui porte notre effectif à trente. Malgré l’écrasante supériorité de l’adversaire, la 2e Compagnie ne recule que pied à pied. Vaillamment, le chef Manu garde le contact et assure la retraite de ses hommes. Ruais grièvement blessé est pris par les miliciens et lâchement fusillé peu après au château des Forges. Venant de demander du renfort, P. Fauconnet, dit Flin, tombé avec sa voiture entre les mains de l’ennemi est aussitôt passé par les armes à la gare de Varaignes. Il est 9 h et l’on se bat encore au Grand‑Moulin, à 600 m seulement du barrage.

Voici enfin les premiers renforts ‑ des S.S.S. ‑ qui s’installent au passage à niveau des Forges. Le regroupement s’opère mais l’ennemi accentue sa pression au moyen d’automitrailleuses et d’artillerie légère, prenant à partie le village du Cousset. Le combat se déroule, coupé par de rares accalmies jusqu’à 14 h. Supérieurs en nombre, et surtout en matériel, les Allemands nous contraignent à la retraite. Dans un sursaut d’énergie, une dernière ligne de résistance est établie à Forgeneuve. Le F. M. du sergent Vinet fait le vide dans les rangs de l’assaillant. A. Magnan, dit Balo, est alors blessé à l’omoplate.

Voulant à tout prix atteindre Nontron avant la nuit, l’ennemi s’acharne et nous refoule jusqu’aux abords de Javerlhac. La partie semble perdue mais l’arrivée soudaine d’importants renforts renverse la situation. Inquiétés sur leur flanc droit par une arbalète du GM 1 et se croyant coupés, miliciens et Allemands rebroussent chemin.

Il est 16 h, en repassant la Milice fait sauter nos deux camions restés au barrage et incendie notre cantonnement. Piètre vengeance à côté de leurs soixante morts et blessés.

Le soir même, le barrage est réoccupé par les F. F. I., tandis que la 2ième Compagnie regroupée rend les honneurs funèbres à ses cinq héros.


A lire egalement :


Stèles commémorant la bataille de Javerlhac du 24 juillet 1944 (lien)
Javerlhac - Les ouvrages sur le 24 juillet 1944 (lien)
2016 : Photos de l'inauguration de la plaque à Jommelières commémorant la creation du groupe Manu (lien)
2015 : Photos de la commémoration de Javerlhac le 24 juillet 1944 (lien)
2014 : Photos du 70ème anniversaire de Javerlhac le 24 juillet 1944 (Partie 01) (lien)
Les hommes qui ont résisté par Jean-Pierre Reydy (lien)



Les Saboteurs de l'ombre et de la Lumière : La Rochelle le 8 novembre 2016

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J'ai le plaisir de vous annoncer que le film TV "Les Saboteurs de l'Ombre et de la Lumière", que j'ai réalisé sur le parcours de Résistant de mon oncle Jacques Nancy, a été sélectionné pour le Festival des prochaines  "Escales Documentaires" qui se tiendront du 8 au 13 novembre 2016 à La Rochelle.

Je dédie cette sélection à tous ceux qui ont permis la réalisation, la sortie et la diffusion de ce film (producteurs, diffuseurs, exploitants de salles, comédiens, techniciens, amis, familles et communicants), et qui aident aujourd'hui à la longue vie tonique et active de ce film afin qu'il soit vu par le plus grand nombre, soit par ses diffusions TV, Cinéma, dans les Festivals, Centres d'Archives ou en milieu scolaire et universitaire.

A la demande du Festival des Escales Documentaires de La Rochelle, Michel Carmassi et moi avons monté un nouveau "teaser" personnalisé du film "Les Saboteurs de l'ombre et de la Lumière" et nous l'avons mis en ligne sur YouTube  dont voici le lien :


Ce nouveau "teaser" permet de présenter à la fois les tournages réalisés par France Télévisions, les "évocations historiques" avec les comédiens du film et les effets spéciaux créés au montage par Grand Angle Productions.

Cette bande-annonce sera largement valorisée et médiatisée par les Escales Documentaires pour annoncer la projection-débat des "Saboteurs de l'ombre et de la Lumière",
le mardi 8 novembre à 14 heures à l'Auditorium du lycée Dautet de La Rochelle (voir programme du Festival sur internet).

Marie Nancy
Réalisatrice TV



Nouveau panneau de la Brigade Rac à Royan

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Rédigé par Alan dans la rubrique Brigade RacLieu de mémoire

Cette année lors des cérémonies de la Libération de Royan le 17 avril 2016 un nouveau panneau a été inauguré au square de la Brigade Rac pour commémorer le centenaire de la naissance de Rodolphe Cézard, dit Rac, fondateur de la brigade Rac, né il y a 100 ans à Hayange, petit bourg voisin de Metz (Moselle) le 3 janvier 1916.

Tous nos remerciements à Madame Michèle Cézard, fille du Colonel Rodolphe Cézard pour avoir eu la gentillesse de partager cette photo du nouveau panneau.






Plaque du petit chien "Rac" apposée sur la stèle de la brigade Rac dans le square


A lire également :

2016 : Discours de Geoffroy Tenant de La Tour, fils de Philippe Tenant de La Tour, dit Marie-Antoinette à l'occasion du 71ème anniversaire de la libération de Royan (lien)

Novembre 2016 - Périgueux : une stèle en projet pour la brigade RAC (lien)

2016 - Cérémonie de la Libération de Saintes : photos et discours de Michèle Cézard

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Rédigé par Alan dans la rubrique Brigade RacÉvènement

Tous nos remerciements à Michèle Cézard pour avoir eu la gentillesse de partager ces photos prises lors de la commémoration du 72 ème anniversaire de la Libération de Saintes le 4 septembre 2016.




Michèle Cézard, la fille de Rodolphe Cézard dit Rac rend hommage à son père


Discours 
prononcé par Michèle Cézard :

Cette année 2016 marque trois événements qui motivent nos hommages et recueillements:

- le 72ème anniversaire de la libération de Saintes

- la disparition de Raymond Marty alias "Nenette", né le 2 mai 1924 à Nantheuil-de-Thiviers. Ancien combattant de la brigade Rac et co-président de notre association avec Philippe Tenant de La Tour alias "Marie-Antoinette".

- le centenaire de la naissance de Rodolphe Cézard, dit RAC, pour qui, nous pouvons reprendre ci-après, des extraits du texte écrit par Philippe Tenant de La Tour, dit Marie-Antoinette, lors du soixante cinquième anniversaire de la Libération de Royan.

"Monsieur le Maire, Mesdames, Messieurs les personnalités civiles et militaires,
Mesdames, Messieurs, Chers Camarades.


Le 17 avril 1945, les derniers coups de feu annonçaient la libération définitive de la poche de Royan. C’était la fin de ce long siège auquel participa la Brigade Rac, du premier au dernier jour.
Cette unité, issue de l’organisation de Résistance Combat, fut la branche armée de l’Armée Secrète de Dordogne Nord.
C’est à un jeune Lorrain, Rodolphe Cézard, lieutenant d’active lors du déclenchement des hostilités en 1940, que fut confiée la mission d’organiser cette unité .
Doué d’un remarquable esprit d’organisation, et d’une non moins remarquable diplomatie, il réussit à fédérer les dix huit groupes de résistance armée ou maquis, éparpillés sur le territoire de l’arrondissement de Nontron et couvrait ainsi: le nord du département de la Dordogne, avec leurs prolongations en Charente et Haute Vienne.
Ce ne fut pas facile, tant les chefs de ces maquis tenaient à leur indépendance, garante de leur liberté d’action. Avec souplesse et détermination, il les amena à comprendre tout l’intérêt qu’il y avait à avoir une stratégie commune, gage de la réussite de leur entreprise. Libérer un territoire aussi vaste, c’était l’obligation d’assurer l’administration et le ravitaillement, tant des quelques six mille hommes des groupes armés, que de la population comprise dans le périmètre de cet arrondissement. Il fallait un chef à la fois: militaire indiscuté, et administrateur vigilant. Rodolphe Cézard, dit Rac, avait au plus haut degré ces deux qualités. Il sût grouper autour de lui, les compétences nécessaires pour administrer cet ensemble de six mille hommes et les organiser en une unité militaire, avec ses trois bataillons et ses dix huit compagnies, à la tête desquels il sût mettre ou confirmer les chefs, qui devaient les mener victorieusement au combat.
Dès le mois d’août 1944, Rac avait pu rendre opérationnel les trois bataillons ainsi créés et donner les impulsions nécessaires, pour que les responsables puissent remplir correctement leurs fonctions.
C’est là que les extraordinaires qualités de Rac: organisateur et d’entraîneur d’hommes, permirent une magnifique réussite.

Dès le 15 août 1944, toute cette masse se mit en état de marche, et après les libérations des trois grandes villes:

- Périgueux le 19 août 1944, et de la partie ouest de la Dordogne,

- Angoulême le 1er septembre,

- Saintes le 4 septembre 1944, après une journée d'âpres combats,

le Corps Franc de Violette, du Troisième Bataillon, était sur le port du Chapus le 10 septembre 1944.

La Brigade RAC, nom que prit alors la formation de l’A.S. Dordogne Nord, séparait la poche de Royan de celle de La Rochelle.

Dès fin octobre 1944, la Brigade RAC devenait unité régulière des F.F.I et en novembre de la même année, elle recevait l’honneur de reconstituer le 50ème Régiment d’Infanterie, le régiment de Périgueux.


Après le long siège de Royan, la Brigade RAC, devenue 50ème R.I., participait à l’attaque Royan le 13 avril 1945, au travers des deux groupements d'attaque qui avaient été constitués par le général de Larminat,

- La division Gironde à laquelle fut rattachée le 1er bataillon de la Brigade RAC et qui attaqua le 14 avril afin de jouer le rôle de rouleau compresseur.

- La division Oléron, à laquelle furent rattachées les 2ème et 3ème bataillons de la Brigade RAC, qui interviendra le 16 avril pour parfaire et gagner la Bataille de Royan.

Rac fut le seul chef d’unité issue des F.F.I., à conserver son commandement au sein de la division Oléron. Il lui confié le commandement d’un groupement, comprenant un régiment d’infanterie, un du génie et notre artillerie qui comprenait vingt six pièces. Après la libération de Royan, les Deuxième et Troisième Bataillons débarquèrent sur l’Ile d’Oléron le 30 avril 1945.

Le long du parcours, qui nous avait mené de Dordogne à Royan et Oléron, le souvenir de la Brigade RAC et de son chef, reste gravé dans la Mémoire, La manifestation d’aujourd’hui en est la marque."


Ceci est l'histoire d'un maquis en Dordogne

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Rédigé par Alan dans la rubrique Brigade Rac
Extrait tiré du supplément du journal Forces Françaises - édité par la Brigade Rac (Dordogne-Nord) : Numéro 19 - décembre 1944




Ceci est l'histoire d'un maquis ...
C'est une belle histoire que celle de la naissance d'un maquis...
Au début, il y a toujours la volonté tenace d'une poignée d'hommes. Et puis, le noyau grossit, s-installe, se forme, déménage, se disperse, se d'harceler l'enemmi, malgré les pertes, malgré la faiblesse de l'armement, malgré les coups durs, malgré tout.

Et c'est pourquoi toutes les histoires du maquis se ressemblent comme se ressemblent les épopées.

Aujourd'hui, c'est l'histoire du Groupe Roland, né au centre de la Dordogne, et qui vient de s'intégrer à la Brigade Rac, quelque part sur le front de Royan, que nous évoquons ici, en ce Noël de la Libération - comme un hommage à ceux qui ne désespèrerent jamais, dans les maquis de France...
La sentinelle sait quelle responsabilité est la sienne

Août 1943 - Hors la loi...
Quand on prend le maquis, la première impression est de se trouver dans un monde à part, en dehors duquel tout être humain vous est hostile... On se croit différent de la veille... On regarde tout le monde un peu de travers ; le moindre bruit est une alerte...

Quatre heures du matin... Une douzaine d'hommes errent dans la campagne en plein bled, dans le nord de la Dordogne. Une voiture est venue les poser là... Ils ne savent pas très exactement où ils sont. Pour tout guide et tout espoir, un mot de passe et... le hasard. Tapis dans les broussailles, ils attendent le jour. C'est long... L'aube est froide... Enfin le jeune chef part seul et va frapper à la porte d'une maison isolée... Une brève conversation. L'habitant a un geste d'accueil. Il ne s'est pas trompé. Quelques instants plus tard le petit groupe est réuni et restera là jusqu'à la nuit venue...

Il fait sombre, il pleut. On marche dans les chemins noirs, on trébuche sur les cailloux, on marche dans les ruisseaux. Enfin un « Qui va là ? » Un mot de passe. Une lumière qui jaillit : un maquis.
- Je vous présente le lieutenant Roland et son groupe...
La vie de hors la loi commence...

Tout est à moitié enterré. Ils habitent par six dans des sapes couvertes de feuillages qui émergent à peine du sol. L'armement est composé de revolvers, de fusils de chasse. Aucun moyen de transport n'existe dans le groupe et le ravitaillement qui fait l'objet des expéditions nocturnes est ramené à dos d'homme, par tous les temps et par des chemins invraisemblables... Aucun de ces jeunes ne songe un instant à se plaindre... Ils ont choisi. On rit... On chante... pas trop fort. On veille aussi. La sentinelle sait quelle responsabilité est la sienne et ne dort pas...
... et non moins naturellement la voiture tombe en panne !
Septembre 1943 - Premiers coups de main
Cinq heures du matin. Il fait un froid de canard. Une trentaine d'hommes s'entasse dans une bétaillère. La voiture file sur la route de Limoges vers Périgueux. Le camp Roland va rejoindre Sainte-Alvere où il doit rencontrer le chef départemental : « Mireille ».

Naturellement, il faut éviter de traverser Périgueux, car la Milice veille. On commence donc à faire une quantité de détours. On tourne à droite. Au bout de quelques instants ont lit sur une borne : Périgueux, 4 kms. On tourne à gauche... surgit une autre pancarte : Périgueux, 10 kms. On prend un autre chemin : Périgueux, 2 kms.

Bref, on ne le dépassait jamais... Et le jour se levait. Enfin on trouve la bonne route. A Saint-Pierre-de-Chignac, il faisait complètement jour et les habitants regardaient cette espèce de bateau nég hérissé de mitraillettes avec une terreur pleine d'admiration : « Ils ont quand même culottés ! Hein !...»
Les terroristes « sont très contents d'eux... ».


A table
Enfin Ste-Alvere. Le camp. Présentations :
- Lieutenant Roland. Mon groupe.
- Chef Mireille. Vous serez chef de section chez moi.

Ici le maquis est actif. On fait des coups de mains. Et le premier auquel le groupe Roland participe à ce moment là est celui du « piquage » des tenues dans des chantiers de jeunesse vers Ste-Livrade. Naturellement on avait résolu de faire une expédition nocturne et non moins naturellement la voiture tombe en panne et l'opération dut s'effectuer en plein jour sous les yeux mêmes de la population. Inutile de dire que le chargement à peine terminé, l'alerte fut vite donnée. La police reçut l'ordre de faire des barrages... Il fallut 38 heures pour rentrer... Ils avaient évité 18 barrages.

Si vous les aviez rencontrés ce jours-là vous auriez certainement eu peur : blousons, culottes de cheval et bottes, lunettes, revolvers au côté ces deux cyclistes ont tout l'air de ces terroristes dont on commence à parler à voix basse... Roland et Mireille vont faire une reconnaissance de terrain pour installer un maquis vers Rouffignac. Affamés par leur promenade, ils entrent dans un restaurant et commandent à dejeuner. Autour d'eux, les conversations vont leur train. On parle beaucoup d'un « coup » fait par les « maquis » sur les chantiers de jeunesse... On dit qu'ils ont eu 38 heures de voyage, et qu'ils ont franchi maints barrages... Les deux maquisards s'amusent beaucoup.
Dans les bois de Boudeau près de Périgueux et Saint Astier
Première alerte
On avait prévu le déménagement de Ste-Alvere bien avant l'alerte. Et un matin, brusquement, 400 G.M.R. envahissent les environs du camp. Le camp est presque encerclé et il y aura de la bagarre. Ce sont pourtant des Français. Il faut à tout prix éviter de se tirer dessus. On part donc à la rencontre du commandant de la garde qui pose ses conditions :
- Une demi-heure pour fuir en laissant armes et bagages.
Refus net des maquisards. Le Commandant s'arrache les chevaux de désespoir...
Alors les « terroristes » posent aussi leurs conditions : Ils lui font comprendre qu'il peut donner
plus d'une demi-heure...
- Nous sommes nombreux et bien armé (sic). Pendant deux jours vous allez fermer les yeux,
sans quoi c'est la bagarre...
Le commandant se rendit à raison, et pendant deux jours, on déménagea pour s'installer au
Thoriac, près de Neuvic...


Aux pluches

A Boudeau la roulante piquée en gare de Thiviers

Une chanson !

Partie de belotte à Boudeau

Un anglais RAF avec nous


Les photos ci-dessus du maquis A.S. Dordogne-Nord sont l'oeuvre d'André Léonard, photographe de la Brigade Rac. Tous nos remerciements à la famille de René de la Tousche (Mission Alexanderpour avoir eu la gentillesse de partager ces photos.




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