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2021 - Thiviers - Photos des cérémonies de la victoire 1945

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Thiviers le 8 mai 2021

Commémoration de la Victoire des forces alliées sur l’Allemagne nazie et fin de la seconde guerre mondiale en Europe.

En présence de Madame Michèle Cézard fille de Rodolphe Cézard dit Colonel RAC et de Monsieur Geoffroy Tenant de La Tour fils de Philippe Tenant de La Tour dit Marie-Antoinette.









A l’issue de la cérémonie, en hommage au courage et à la force du Colonel RAC et ses soldats, au nom de nombreuses familles Thiberiennes dont le souvenir de la Brigade RAC reste enfoui à jamais dans leur mémoire, Madame le Maire a remis à Madame Cézard la médaille de la ville de THIVIERS.


Cérémonie du 8 mai à Saint-Front-sur-Nizonne (Dordogne)

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 Photo de la cérémonie du 8 mai à Saint-Front-sur-Nizonne


De gauche à droite Michel Aupetit, représentant la brigade Rac et Gérard Chapeau.

Hector Canva dit « Roland » - A.S. Dordogne-Nord (lien)

Robert Pike - Silent Village - Life and Death in Occupied France / Oradour-sur-Glane

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Silent Village is a meticulously researched history of the people who lived in Oradour-sur-Glane. On 1O June 1944, in this picturesque village in the rural heart of Vichy France, 643 men, women and children were murdered in the nation’s worst wartime atrocity. Using interviews with the last remaining survivors and powerful archival material, the book is a unique insight into the traditions, loves and rivalries of a typical village in occupied France both before the tragedy and in its aftermath.



Robert Pike is an author and historian of modern France. His first work, Defying Vichy: Blood, Fear and French Resistance, was published by the History Press in 2O18.

Hardback / 384 pages / Published April 2O21 / £2O 


Cérémonie du 6 juin 1944 - Saint-Front-sur-Nizonne (Dordogne)

Cérémonie pour le Groupe Roland - Saint-Front-sur-Nizonne (Dordogne)

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Le 5 juin 2O21 - Photo de la cérémonie pour le groupe Roland devant la mairie de Saint-Front-sur-Nizonne. Hommages à la  brigade Rac commandé par le colonel Rac



Hector Canva dit « Roland »
A.S. Dordogne-Nord

Hector Canva dit « Roland » est né le 1er août 1918 à Floringhem, Pas-de-Calais. Sous-officier d'artillerie, chef d'une section, il subit la débâcle de juin 194O. Réfractaire au S.T.O. il gagne le Maquis de l'A.S. au printemps 1943 et poursuit la guerre au sein de la Brigade Rac. 

Chevalier de la Légion d'honneur
Croix de guerre 1939-1945
Décédé le 26 octobre 1996 à Saint-Front-la-Rivière (Dordogne) où il a été inhumé.

Voici ce que raconte Hector Canva :   
Hector Canva 

Le 2O mai 1944, je reçois ma convocation pour le S.T.O. Faisant partie de la Résistance depuis un an et demi, je n'ai aucune peine à rencontrer Rac, chef de l'A.S. Dordogne-Nord, et à me mettre à sa disposition. Il me donne le commandement de quatre maquis. Ce sont les groupes de Saint-Front-la-Rivière, Javerlhac, Dournazac et Saint-Paul-la-Roche, au total cent trente hommes environ. Il est décidé que la réunion de ces quatre groupes se fera le 5 juin à Saint-Front-sur-Nizonne, ce qui se fait sans incident. Nous nous installons dans les bois entre Brantôme et Bourdeilles, sur la commune de Biras. Deux jours après le débarquement, deux sabotages dans la même journée : coupure de voie ferrée entre Agonac et Château-Lévêque et sabotage du tunnel de Roufelier (ligne Ribérac-Angoulême) qui rend le trafic impossible pendant plusieurs mois.  

Le 1O juin, mouvement sur Saint-Saud et finalement Nontron où le capitaine Boucharel nous installe dans des baraquements route de Piégut. Le 13 juin, mouvement sur Champeau puis retour à Nontron. Le lendemain, je pars à Saint-Saud et je ramène le capitaine Dupuy chargé de former le 1er  Bataillon à Nontron.


Nous sommes très reconnaissant à la famille de Pierre Raymond Clément Froissard pour avoir eu la gentillesse de partager ces photos. Pierre Froissard a rejoint le groupe Roland Canva à Excideuil le 27 juin 1944. Il a été blessé par balle à la main durant l'embuscade de Mareuil du 19 juillet 1944. Il est resté dans la Brigade Rac jusqu'en 1945 et a participé à la Libération de Périgueux, Angoulême et Royan.


Au dos de la photo d'Hector Canva


Novembre 1945 
Le régiment part demain pour l'Allemagne. Le Colonel Roy se fait photographier avec un groupe d'officiers.
De gauche à droite : Guy Berger, Robert, Lafage, Hector Canva, Dubois, Roland Clée, Pierrot Couturier et René Rispard


« A mon ami Froissard en souvenir des belles heures vécues ensemble » 

Photo ci-dessous de la collection de la famille de Ducourtieux


Photo du Groupe Maquis no.2 :

Le 5ème homme en partant de la gauche, derrière le chien, c'est Roland Canva. Le 9ème : Jean Juge, le 1Oème avec chapeau : Robert Juge (le frère de Jean Juge) 

A lire également :

Robert Juge - Groupe Roland Canva - G.M.2 de la Brigade Rac / 5Oème R.I. (lien)

Jean Robert Lajarthe - Groupe Roland Canva / 4ème Cie de la Brigade Rac - Saint-Front-la-Rivière (lien)

 

Article du Sud Ouest - le groupe Roland - Saint-Front-sur-Nizonne

Aérodrome de Royan-Médis - Cérémonie commémorative de l'Appel du Général DE GAULLE du 18 juin 1940

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Le 17 juin 194O, refusant la défaite et l'armistice, les 5 premiers aviateurs français à rejoindre l'Angleterre pour continuer la lutte jusqu'à la victoire se sont envolés de l'aérodrome de Royan-Médis à bord de 3 Simoun.

Yves Ezanno
Robert Moizan
Henri Gaillet
Albert Preziosi
Jacques Soufflet

Ils on été suivis le 18 juin 194O par 3 mécaniciens qui ont utilisé un 4ème Simoun.

Marcel Bausardo
Michel Roche
Pierre Bideau

Ces huit hommes qui ont signé leur engagement dans les forces aériennes de la France Libre ont connu plus tard des fortunes diverses.




 

Thiviers - Cérémonie commémorative de l'Appel du Général DE GAULLE du 18 juin 1940


Quelques photos de la cérémonie de Couture (Charente) le 26 juin

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Quelques photos de la cérémonie de Couture à la mémoire du combat de l'Epine à Couture le 26 juin 1944.





Tous nos remerciements à Julien Brulaud pour avoir eu la gentillesse de partager ces photos

Extrait du livre "L'armée de L'ombre
le maquis charentais BIR HACKEIM"

Javerlhac - le 24 juillet 2021 - Commémoration de la bataille de Javerlhac

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Le samedi 24 juillet, nous célèbrerons la commémoration du combat de Javerlhac du 24 juillet 1944 - 77ème anniversaire, mais compte tenu des conditions particulières liées au Covid19, son déroulement s'en retrouve à nouveau modifié (lettre ouverte ci-dessous).
Partie de nuit d'Angoulême, une colonne d'Allemands et de miliciens forte de 4OO hommes, arrive ce 24 juillet au petit jour au barrage. Face à cette colonne qui se veut punitive, le Groupe Manu composé d'un effectif de 3O hommes, tiendra pendant deux heures et les renforts de la SSS sous le commandement de Jacques NANCY, permettront de sauver Javerlhac après 1O heures de combat.
Cinq morts seront à déplorer coté résistants, dont Manu ACEBES Lieutenant FFI 2ème Cie Brigade RAC et créateur du Groupe Manu.

Journée commémorative sans le repas traditionnel - malgré l’absence de restriction sur le nombre de participants s'impose à tous un respect des gestes barrières et avec masque vivement conseillé. 




Le Groupe Manu

Stèles commémorant la bataille de Javerlhac du 24 juillet 1944 (lien)

Royan - Cérémonie de la Fête Nationale 2021

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Rédigé par Alan dans la rubrique Évènement


Cérémonie de la Fête Nationale

Mardi 13 juillet 2O21

18 h 3O : cérémonie au Monument aux Morts (Place Foch)
suivie d'un défilé et d'un interlude musical

Un vin d'honneur sera servi à l'issue de la cérémonie Place Foch

Hommage à Jacques Nancy le 10 juillet 2021 - photos de la cérémonie au Mémorial de Chasseneuil

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Rédigé par Alan dans la rubrique Section Spéciale de Sabotage

Un grand merci à Julien Brulaud pour avoir partager ces photos de la cérémonie du 1O juillet 2O21 au Mémorial de Chasseneuil en hommage à Jacques Nancy, décédé le 1O juillet 1987. Chaque année une cérémonie est organisée par l'Amicale de la Section Spéciale de Sabotage.

Photos prises par la photographe du Souvenir Français Angélique Précigout et ainsi deux portes drapeaux du Souvenir Français du comité de MONTBRON 






2021 - Photos de la commémoration du combat de Javerlhac du 24 juillet 1944

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Samedi 24 juillet 2O21
La commémoration du combat de Javerlhac du 24 juillet 1944
77ème anniversaire
























 Stèles commémorant la bataille de Javerlhac du 24 juillet 1944 (lien)


Photos de la cérémonie de Mainzac (Charente) le 25 juillet

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Rédigé par Alan dans la rubrique Lieu de mémoire, Document et livre, Brigade Rac

Un grand merci à Julien Brulaud pour avoir partager ces photos de la cérémonie de MAINZAC où des victimes civiles sont tombés au lendemain de la bataille de Javerlhac.





Ci-dessous un extrait de l'ouvrage Histoire simple et vraie de la 2ème Compagnie Brigade Rac (Javerlhac - Marthon) : Témoignages recueillis par Marcel Belly, ancien réfractaire, chef de groupe F.M. - 2ème Cie - brigade Rac.

La tragédie de Mainzac 

Ce mardi après-midi 25 juillet alors qu'une partie de la 2ème Cie est en mission de surveillance sur les hauteurs de Buisson, une autre tragédie va se dérouler à une lieue de là, à Mainzac, en lisière de nos deux départements (Charente et Dordogne).

Le convoi signalé vers Mareuil, composé d'allemands, de géorgiens et miliciens, fait son approche. En tête, en éléments de reconnaissance, quelques motos et side-cars ouvrent la marche à une vingtaine de camions dont quelques uns tractent une arme lourde. Passé Beaussac, le détachement prend la direction de Javerlhac. Sur la route, à hauteur de Connezac, les frères Victor et "Piarrou" Manem débardent du bois. Le temps de dételer les juments, les deux frères sont rattrapés et sans ménagement confrontés à un gros chêne au bord de la route, mains sur la nuque. Après interrogatoire ils sont relâchés mais les mitrailleuses ont pris à partie les fenêtres du château où se profilaient des silhouettes. Grosse peur pour les uns, dégâts matériels pour les autres(1).

La colonne repart vers la Croix de la Victoire. Et là, brusque changement de cap. Alors que Javerlhac est en alerte, la soldatesque oblique franchement à gauche vers Hautefaye. Notre compatriote Marcel Peytour qui avait 18 ans à l'époque se souvient. Alors qu'il moissonnait près du cimetière, son père lui avait vivement conseillé de prendre la clef des champs.

A Hautefaye, les véhicules s'arrêtent le temps d'interroger les rares habitants que se risquent dehors. Ce n'était pas le cas pour ce jeune soupirant -réfractaire de surcroît venu voir sa fiancée et tout heureux de trouver refuge dans une citerne avec de l'eau jusqu'au cou...! 
A la fin juillet mieux vaut çà qu'un "ausweiss" pour Berlin!. Il est environ 16h. La troupe regagne la Charente par Mainzac et 4 heures durant, ce paisible village va s'apparenter à Oradour. Allemands et miliciens qui préfèrent éviter Javerlhac sur le qui-vive n'ont aucune mission spéciale concernant Mainzac, à moins que la présence du groupe F.T.P. ne leur soit connu sur dénonciation. Peu probable. Mais à quelque temps de là, ils auraient pu -non sans raison- perquisitionner autour de l'atelier du père Mousseau, le forgeron du village. Maurice Lapeyronnie, qui à l'époque était en apprentissage, se souvient qu'il avait invité Manu (A.S. Dordogne-Nord) a prendre livraison de quelques caisses de munitions abandonnées en 40 par l'armée française. Opération réalisée une nuit de juillet avec discrétion et le concours de l'inséparable P. Fauconnet et là Simca 5. Le précieux butin n'aurait peut-être pas échappé aux perquisitions ou à l'incendie de là forge.

Mainzac

Les motards ouvrent la marche. A l'entrée de l'agglomération ils sont accueillis par des rafales de F.M. En gens avertis des choses de la guerre, ils ont vite fait de localiser l'origine des tirs à 200 m à droite sur la route de Souffrignac, au lieu-dit "la butte des Besses". On voit encore la mare asséchée où étaient embusqués les francs-tireurs. Aussitôt, les camions se vident de leurs occupants. Le hameau de "Chevalerias" est d'abord pris pour cible par une mitrailleuse et un canon anti-char. Là, Chatain le mécanicien avait assemblé de vieilles voitures dans une grange qui commence à flamber. Également en flammes la maison de Juliette Bourrinet qui sera elle-même blessée ainsi que sa fille Maria. Elles seront chargées dans les camions et emmenées à Angoulême. La fille décédera deux mois après des suites de ses blessures.
 
Les sept F.T.P. appartenant à une formation venue de Nontron se rendent compte alors qu'ils viennent de faire une gaffe et qu'il est prudent de disparaître... Ils diront plus tard avoir sous-estimé l'importance du convoi qu'ils n'évoluaient qu'à quelques motards en patrouille. 

Toujours est-il qu'à "Chevalerias" trois maisons sont en feu tandis que les allemands s'approchent de "La Ferrière" et allument des incendies à la périphérie du village, dans l'intention de tout détruire. Angel Forestier, un grabataire de 4O ans va connaître une fin affreuse dans l'embrasement de sa demeure. Les deux maisons de la famille Mousseau et celle de la famille Duclaud brûlent à leur tour. Et alors que commence la séance de pillage systématique, la population est rassemblée genoux à terre, face au mur du cimetière, route de Charras. La sentence tombe : "Si un allemand est tué, vous tous fusillés!". Mais là ne s'arrête pas le déchaînement de la barbarie...

Quelques soldats montés au clocher tiraillent tous azimuts. La moitié du convoi a dépassé le village en intendant au passage l'école et la mairie pour stopper un peu plus loin dans le vallon, sur la route de Marthon. A gauche, sur un coteau, le village de Raymondias où les ruines d'un ancien château dominent quelques masures. Les soudards d'Hitler font un carnage du bétail et éventrent les barriques à coups de fusil. Un homme de Breuil (village voisin) Guicheron, âgé de 50 ans et oncle des Mousseau, allant récupérer sa femme à Mainzac, s'est couché dans un champ pour se protéger... Il ne se relèvera plus. 

A droite de la route, au pied du versant qui monte vers La Ferrière, Lucette Braud, (1O ans) est venue de Rochefort passer quelques jours de vacances chez ses grands-parents Mousseau. Ce matin-là elle garde les vaches. Sur le chemin du retour, ayant appris à Charras que les allemands sont dans les parages, ses parents saisis de crainte repoussent chemin. Aussitôt son père part à son avance et la retrouve dans le vallon alors qu'elle rassemble les bêtes pour rentrer. Mais les allemands sont là qui fouillent chaque mouvement de terrain, chaque buisson et tirent sur le bétail. Il n'est plus question de fuir. Alors le père et l'enfant trouvent refuge derrière un muret de pierres sèches. Blottis l'un contre l'autre ils se font tout petits. Pas assez sans doute puisqu'une l'artère fémorale de la fillette. Il fallut attendre le départ des bourreaux pour secourir les deux blessés. Malgré les soins du Dr. Andorre, la fillette, exsangue, décédait. Dans ce climat de terreur permanente, Mainzac écrasé par l'épreuve, ne put même pas assurer à la pauvre petite des obsèques rituelles... Seulement une discrète bénédiction au cimetière par le prêtre venu de Marthon. Mais qui douterait qu'au bout de l'enfer de ce 25 juillet Lucette n'ait amplement mérité son ciel ?. Leur vengeance assouvie, dans le rougeoiement des brasiers, "les seigneurs de la guerre" pouvaient triomphalement poursuivre vers Marthon et inscrire les quatre innocentes victimes de Mainzac sur la liste déjà trop longue de leurs atrocités.

Jeudi 19 août 2021 - Commémoration du 77e anniversaire de la Libération de Périgueux

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77e anniversaire de la Libération de Périgueux
jeudi 19 août 2O21 à 1O h 3O
au Mur des Fusillés

(accès par la rue du 5e Régiment de chasseurs - mise en place terminée à 1O h 15)
La commémoration se déroulera selon le programme indiqué ci-dessous.
 
 
Port du masque obligatoire.
Cette commémoration sera suivie d’un rafraichissement.
 
 
  • 1O h 15 : mise en place terminée
  • 1O h 2O : mise en place des porte-drapeaux
  • 1O h 3O : arrivée des autorités
  • 1O h 3O : Commémoration du 77e anniversaire de la Libération de Périgueux
    - Montée des couleurs
    - Évocation historique par Delphine Labails, maire de Périgueux

    - Hommage aux Morts
    - Dépôt de gerbes
    - La Marseillaise

    - Dépôt d’une gerbe par les familles des fusillés sur le lieu exact d’exécution des victimes
    - Instant de recueillement
    - Rafraichissement

 


Sainte Catherine (16) - Cérémonie du 25 août 2021

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Cérémonie du 25 août 2O21

77ème anniversaire des combats de Sainte Catherine (Charente)


11hOO Rassemblement au monument DUCONGE à Bellevue.

      Dépôt de gerbes.

      Allocutions


11h3O Rassemblement rud du Docteur Jean BOUILLAUD.


11h45 Cérémonie au monument aux morts de la commune place des marronniers.

      Montée des couleurs.

      Dépôt de gerbes.


12h15 Vin d'honneur offert par l'Amicale des Anciens Combattants (devant la nouvelle salle polyvalente rue du stade)


Stèle à la mémoire de deux combattants de la 3ème compagnie de la Brigade Rac, Jacques Joly et Mathieu Grolhier ainsi qu'un habitant de Sainte-Catherine Jean Duconge tués sur le bord de la route de Périgueux le 25 août 1944


Jacques Joly, 16 ans,
tué à Sainte Catherine le 25 août 1944

Georges Lautrette - mort pour la France le 18 août 1944

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 Rédigé par Alan dans la rubrique  Brigade Rac


Pour commémorer la vie de Georges Lautrette, mort pour la France il y a 77 ans le 18 août 1944, j'ai transcrit l'hommage rendu par l'hebdomadaire Forces Françaises édité par la Brigade Rac A.S. Dordogne-Nord (parution numéro 15 : 22 au 29 Nov. 1944).

Au mémorial de l'Armée Secrète

Georges Lautrette 

Un magnifique héros de la Résistance, qui fut l'un des fondateurs du Secteur-Nord de la Dordogne.

Le 3O octobre 1944 avaient lieu à Thiviers, les obsèques solennelles du Lieutenant Georges Lautrette, mort pour la France. Toute la ville assistait à l'enterrement de celui qui fut l'une des plus pures figures de la Résistance en Dordogne et, conduits par le Commandant Rac - son frère d'armes, son camarade et son chef - de nombreux officiers de la Brigade accompagnèrent ce héros à sa dernière demeure.

Georges Lautrette « Eric »
Georges Lautrette était né le 4 février 1913, à Thiviers. Il exerçait la profession de garagiste dans sa ville natale.  Dès le début de 1943, sollicité par M. Savignac, il est acquis à la Résistance et commence un travail effectif avec le Commandant Rac, en août 1944.
Son métier le désigne pour prendre la responsabilité de toutes les questions concernant les véhicules. Avec un merveilleux courage, un oubli total de soi-même, une infatigable ardeur, il camoufle les voitures, récupère les camions et les autos cachés 
par l'Armée et les remet en état.
Son garage ne travaille dès lors que pour le maquis : peu lui importe ses affaires personnelles, il s'est donné tout entier à la libération du pays.

Avec de faux papiers, sans autorisation officielle, malgré la présence des Allemands et des Miliciens dans la région, il circule jours et nuits pour aider a monter les maquis de la Dordogne-Nord - aussi bien ceux de l'A.S., dont il fait partie, que ceux des F.T.P. Il est de tous les coups durs de la période clandestine, sans exception. En février 1944, malgré des risques énormes, il traverse toute la Dordogne en voiture à essence pour faire un coup de main. C'est lui qui accomplit les liaisons dangereuses à Paris, où il échappe de justesse à la Gestapo, au moment où l'un des fondateurs du Sector-Nord est arrêté.
Résistant complet, il mène de front les opérations les plus diverses et les plus délicates : mise hors d'état des batteuses et des scieries, camouflage de blessés et d'armes à son domicile, participation aux parachutages, coupures et sabotages de voies ferrées, arrestations...
Sa maison est une boîte à lettres, un relais, ou quatre mois avant le débarquement, il reçoit déjà dix personnes par jour. Le Commandant Rac et sa famille y trouvent asile, ainsi que des aviateurs américains de passage.


Impeccable, en ordre parfait,
c'est la Musique de la Brigade Rac qui défile.
Il sacrifie tout à la Résistance : son foyer, son métier, son repos. Et, en avril 1944, inquiété une fois de plus par la Gestapo, il est obligé à son tour, de prendre la maquis et de « camoufler » sa famille. Cela ne l'empêche pas d'arrêter à lui seul en pleine ville, trois agents de la Gestapo, et de poursuivre son inlassable action. A Thiviers, il connaissait tout le monde et tout le monde le connaissait et l'estimait : les gendarmes n'étaient-ils pas venus, un jour  lui emprunter une mitraillette. 


A partir du 6 juin, il prend le commandement du parc-autos du Secteur-Nord. Il rassemble ses voitures, les fait tirer en convoi de quinze par le même camion, les met en marche. C'est un travail énorme, c'est un travail accablant. Il en vient à bout, veillant au moindre détail, commandant et exécutant, réparant et ordonnant. Il suit le P.C. partout s'occupe à la fois des voitures, de l'essence, des pièces de rechange et de l’outillage. Et il continue d'être volontaire pour toutes les missions dangereuses.


Le 16 août, il participe à une première opération sur Angoulême qui réussit. Mais deux jours plus tard, retournant à Angoulême le 18 août, il est tué par l'ennemi.

Dans les faubourgs d'Angoulême, avec trois autre combattants de la Brigade Rac, il avait arrêté un camion allemand sous le prétexte de venir remorquer sa propre voiture en panne. L'Allemand fait quelques difficultés, mais finit par accepter. Les quatre F.F.I. - qui sont naturellement en civil, montent sur le camion.


Les obsèques solennelles
 de Georges Lautrette
à l'église de Thiviers
Tout à coup, l'Allemand se ravise. Georges Lautrette sort son revolver et fait traduire ses intentions par l'un de ses camarades qui connait l'allemand.
Le camion poursuit sa route. Mais, passant a proximité de la voie ferrée, devant un convoi d'Hindous, l'Allemand crie au secours. Il est aussitôt abattu par Georges Lautrette. Le camion s'en va à la dérive et stoppe dans une haie, sous une giclée d'armes automatiques.
Le volontaire Chabaneix est tué. Et Georges Lautrette est tué à son tour en descendant du camion, tandis que les deux autres - dont l'un est blessé - réussissent miraculeusement à s'échapper.


Georges Lautrette a donné sa vie à la France. Il avait déjà tout sacrifié à la Résistance : il était prêt au sacrifice suprême. Au mémorial de la Résistance, au mémorial de la patrie, son nom ne s'effacera jamais. A notre frère d'armes, à notre camarade, nous disons ici un dernier adieu. Et notre hommage ultime, c'est de relire, une fois encore, la magnifique citation a l'ordre de l'Armée, qui lui a été décernée.
« Résistant de la première heure, a contribué à la constitution des maquis du Secteur - Nord, participant aux opérations délicates qui ont précédé le débarquement. Depuis le 6 juin, a pris part à tous les combats. Volontaire pour toutes les missions périlleuses. A trouvé une mort héroïque alors qu'il menait, le 18 août 1944, à Angoulême une opération particulièrement dangereuses ».


Forces Françaises édité par la Brigade Rac A.S. Dordogne-Nord 
(parution numéro 15 : 22 au 29 Nov. 1944)


Tous nos remerciements à Marie-Andrée Nicolas, la petite-fille de Georges Lautrette, pour avoir eu la gentillesse de partager quelques photos des obsèques solennelles du 3O octobre 1944 du Lieutenant Georges Lautrette. Egalement une belle photo de Georges et son épouse Andrée, née Cruveilhier.










Sur la route de Bordeaux vers le centre ville d'Angoulême, vous trouverez sur votre gauche (après La Maison Funéraire) une stèle à la mémoire de Georges Lautrette « Eric » responsable du parc automobile de la brigade Rac et de Jean Chabaneix adjudant du 9e Cie de la brigade Rac S.S.S. tuéà l'ennemi à Angoulême le 18 août 1944.




Square Georges Lautrette à côté du Mémorial
 de la brigade Rac à Thiviers

Le 28 août 1977 à l'inauguration du mémorial de la Brigade Rac à Thiviers
De gauche à droite : Lt Col Rac, Mme Nicolas (la fille de Georges Lautrette), 
Mme Charlotte Serre, Jean Nicard « Tom »

A lire également :

Jean Chabaneix - 9ème Cie de la Brigade Rac (lien)

Sainte Catherine (16) - Photo de la cérémonie du 25 août 2021

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Sainte Catherine, Charente - Photo de la cérémonie du 25 août 2O21


Stèle à la mémoire de deux combattants de la 3ème compagnie de la Brigade Rac, Jacques Joly et Mathieu Grolhier ainsi qu'un habitant de Sainte-Catherine Jean Duconge tués sur le bord de la route de Périgueux le 25 août 1944
 

Cérémonie de la Libération de Saintes - Le 4 septembre

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Rédigé par Alan dans la rubrique Brigade RacÉvènement


Cérémonie du 77ème anniversaire de la Libération de Saintes 
où cinq jeunes résistants de Dordogne-Nord et un Saintais y perdirent la vie.

Le 4 septembre 2O21

16 h 45 : Monument de la Libération cours Paul Doumer

Rassemblement des Personnalités Civiles et Militaires, des porte-drapeaux et des Associations d'Anciens combattants

17 heures :

Arrivée des Autorités

Dépôt de gerbes par les Autorités

Sonnerie aux Morts

Minute de silence

La Marseillaise

Le Chant des Partisans

Lecture des différents messages

Les Autorités vont saluer les porte-drapeaux

Fin de la cérémonie


Saintes - Discours et quelques photos de la cérémonie du 4 septembre 1944

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Un grand merci à Philippe Ciraud-Lanoue pour avoir partager ces photos et le discours de la cérémonie de la Libération de Saintes.



Monsieur le Maire,

Mesdames et Messieurs les représentants des corps constitués,

Mesdames et Messieurs les Présidents d’associations,

Mesdames et Messieurs les porte-drapeaux,

Mesdames, Messieurs,

En tant que secrétaire et porte-drapeau de l’association Brigade RAC, fils d’un soldat de la Brigade et en présence de Michèle, fille du Colonel RAC et de sa fille Justine, je voudrais, à l’occasion de la commémoration les combats du 4 septembre 1944, vous lire un extrait des Mémoires de Guerre du Lieutenant Philippe Tenant de la Tour, alias Marie-Antoinette, officier de renseignements et de liaison du 3 ème Bataillon de la Brigade RAC, Bataillon Violette.

– LA BATAILLE DE SAINTES – 4 SEPTEMBRE 1944

Le 4 septembre au petit matin, j’embarque les deux sections de la 1Oème compagnie et son capitaine, Ferrand. Je les accompagne dans ma traction, et nous arrivons à 6 heures à Saintes. J’assigne à Ferrand sa mission: mettre un groupe sur chacun des axes routiers aboutissant à Saintes de Rochefort, Royan et Bordeaux. Il mettra deux groupes pour occuper le pont sur la Charente, l’un côté de la ville et l’autre côté Cognac. Ce dernier avec l’aide du Groupe Papillon qui a des explosifs, devra miner le pont.

Tout est en place; ma traction étant tombée en panne, je la mets dans un garage pour réparation. Elle me fera cruellement défaut au cours de la journée. Puis je renouvelle à la poste les consignes de la veille. Je vérifie les positions des unités en particulier le groupe Orliac qui est sur la route de Royan un peu après la maison de retraite. Il a disposé un fusil mitrailleur en avant à la hauteur de l’ancienne ferme Douillard. Si les Allemands se présentent, il doit le signaler par trois petites rafales, car d’où il est, il voit une assez grande portion de la route de Royan. En redescendant vers la ville, on me hèle d’une fenêtre de la Poste

- êtes-vous un responsable?

- Oui je suis le responsable !

- Eh bien les Allemands viennent de dépasser Pisany ; il y a une

douzaine de camions et même un canon!

Je lui demande de téléphoner à Cognac à l’hôtel François Ier et d’avertir le commandant Violette de faire venir le maximum de renfort, de la part du Lieutenant Marie Antoinette. À ce moment là, le lieutenant Chaumette chef du service des transmissions de Rac arrive à ma hauteur; il conduit un véhicule avec un haut-parleur. Je lui demande de parcourir la ville en demandant aux habitants d’enlever les drapeaux français qui ont surgi à maintes fenêtres et surtout de rester chez eux. Je demande à la Gendarmerie, de faire évacuer le champ de foire, plein d’animaux, car c’est la grande foire du 4 Septembre. J’envoie un soldat prévenir les groupes du pont de se préparer à toute éventualité et d’être prêts à le faire sauter, mais seulement sur mon ordre, ou, à défaut, dès qu’ils apercevront des soldats allemands en haut de la Grande Rue. Seules les deux armes automatiques du pont, côté Cognac seront habilitées à tirer pour permettre l’évacuation du groupe côté ville et empêcher, avant l’arrivée des renforts, tout franchissement du fleuve après que le pont aura sauté.

Ceci fait, je cours à perdre haleine vers la route de Royan pour les avertir de l’arrivée imminente des Allemands. Trop tard, ils débouchent au moment même où j’arrive à la hauteur de tir des deux armes automatiques du poste de la Maison de Retraite.

Qu’y a-t-il d’autre pour tenir face à ces Allemands? Ils sont environ 25O venus en une douzaine de camions. Ils venaient pour ravitailler la base de Royan sur le champ de foire de Saintes. Face à eux nous avons le fusil mitrailleur de la ferme Douillard et celui du groupe qui va supporter tout le choc de la première attaque, sur la gauche de la route, avec le tireur : André MARCHAND (19 ans), de THIVIERS; son chargeur, LANXADE (16 ans), de COUSSAC BONNEVAL et son pourvoyeur; MAZIÈRES (18 ans) de PÉRIGUEUX; un peu en arrière il y a un bazooka (lance torpille) servi par HABONNEAU (19 ans), de NANTHEUIL près de THIVIERS, et chargé par CHENU (19 ans), également de THIVIERS. Je cite ces noms car c’est à eux que Saintes doit de n’avoir pas été réoccupée par les Allemands, et je tiens à ce que leurs noms passent à postérité.

De l’autre côté, côté droit, une mitrailleuse lourde Breda, italienne. Je rappelle qu’il y a deux groupes sur la route de Rochefort et un autre plus à gauche du dispositif de la route de Royan, sur celle de Bordeaux. Le chef Orliac qui est allé s’assurer de la disposition des autres groupes n’est pas sur place.

Dès que le premier camion se pointe, il est 9 heures 3O, le F.M. et la mitrailleuse commencent à tirer. Cette dernière s’étant enrayée dès le premier coup, les servants n’ayant pas d’armes appropriées pour se défendre, se retirent. Déjà la colonne allemande est entièrement déployée devant nous. Alors HABONNEAU tire une première torpille qui rebondit sur la chaussée et explose à hauteur du quatrième camion dont le chauffeur a été blessé au visage par le tir de Marchand; il a stoppé, provoquant l’arrêt de la colonne et l’éjection rapide des occupants de l’ensemble des camions. Les non combattants vont se mettre à l’abri dans les fossés et les tranchées du petit champ de manœuvre qui est près de la ferme Douillard,où ils seront pris à partie par les groupes de la route de Rochefort, pendant que le commando de défense s’installe avec une mitrailleuse dans le fossé gauche par rapport à nous. HABONNEAU tire alors la seconde torpille qu’il a mieux centrée. Elle ricoche sur la route, mais s’enfile sous ce quatrième camion. En explosant, elle soulève le camion, qui se met en travers bloquant la colonne qui ne peut plus avancer. Les Allemands tenteront bien de le dégager mais sans succès en raison du tir de notre F.M. Le chef Orliac arrive, pour prendre en main le dispositif.

Je profite de son arrivée pour retourner à la Poste et appeler Violette. Je lui dis la position dramatique de nos troupes. Il me donne l’assurance que les troupes vont partir. En ressortant je fais disparaître les derniers drapeaux français, et je remonte sur la route de Royan. J’apprends qu’Orliac a été blessé à la jambe et qu’il vient d’être évacué. Heureusement la situation semble s’être stabilisée et je reste là jusqu’à l’arrivée de Violette vers 1O heures et demie. Il a foncé à tombeau ouvert dans une Lincoln Zéphyr qui lui a été donnée par une vieille dame patriote de Cognac. Je le mets au courant de la situation. Le Corps Franc qui le suivait, arrive et SPACH prend en main le dispositif. Dégagé de ma responsabilité, j’ai une réaction terrible de peur rétrospective, la plus terrible peur de toute ma campagne militaire. Me rappelant TULLE et ORADOUR, je pense aux représailles qui auraient pu être exercées sur la population que nous ne pouvions pas faire évacuer si nous n’avions pas eu la bienheureuse torpille d’HABONNEAU!

Vers une heure de l’après-midi toutes les troupes de renfort sont arrivées. Quoique moins bien armés, nous sommes plus du triple des Allemands. Pour faire taire la mitrailleuse allemande qui, depuis le matin, tient en respect l’approche vers les camions, SPACH a envoyé trois gars avec les grenades du groupe canon Oerlikon: MATÉO L’Espagnol, JANSSEN le Belge et KRUPACK le Tchèque qui m’avait accompagné lors de mon équipée de BARBEZIEUX. C’est une parfaite réussite. À partir de ce moment les choses tournent complètement à notre avantage. Malgré le mouvement enveloppant des 9ème et 12ème compagnie, les Allemands se défendront jusqu’à la tombée de la nuit. Il faut signaler la tenue du capitaine allemand qui dirige le commando de protection. Prenant une mitrailleuse M.G 42 qu’il colle sur son flanc il tente de neutraliser notre fusil mitrailleur. Blessé une première fois puis une deuxième; il continue son tir début sur la route, et est finalement abattu. 

A la nuit, les Allemands profitent de l’obscurité pour faire demi-tour avec les camions qui leur restent. Ils y sont serrés comme dans une boite de sardines. Ayant compris leur mouvement, j’envoie les deux jeunes aspirants Alsaciens: ERAHRT et SCHALK de la 12ème compagnie, avec chacun un F.M. et deux boites chargeurs, se rendre en toute hâte, par les champs, en haut de la côte qui était en face du stand de tir et là arroser à bout portant les camions à leur passage. C’est un carnage!

Malheureusement nous avons brûlé la plupart de nos munitions, et nous ne pourrons donc pas profiter, pour les poursuivre, du choc que cela a provoqué à ROYAN. À ce moment, il n’y avait pas de défense ou de fortifications côté terre, elles étaient vers la mer. Ce qui ne sera plus le cas en avril 1945.

Le coût en hommes, chez nous est de cinq morts et une dizaine de blessés. Parmi les morts il y a Bernard GASTON, dit «METRO» celui de SAINT JORY; et un sergent Algérien: VEYRAT, qui était arrivé deux jours plus tôt à COGNAC.

Du côté Allemand il y a sur place dix-sept morts dont le capitaine ainsi que le chef de la gestapo de ROYAN un dénommé GOERTZ, tué par la torpille. J’ai ramassé sa serviette qui comprenait une liste des noms de personnes à arrêter.

D’après la Résistance de Royan il y aurait eu, y compris les dix-sept restés sur place, 182 tués et blessés.

Le lendemain matin, je retourne sur les lieux des combats pour inspecter les camions. Je repère un canon de 2O mm allemand que je donne à SPACH. Les dix-sept cadavres sont alignés sur le trottoir. Je fais ramasser par PÉRIER les livrets militaires, les portefeuilles et papiers pour les envoyer aux familles quand la guerre sera finie. Puis je les fais déchausser pour récupérer leurs bottes et les donner à nos gars qui marchent avec des pantoufles (oui il y en a!) ou des souliers usés.

Comme je l’ai dit plus haut, nous n’avions plus de munitions en quantité suffisante pour pouvoir poursuivre les Allemands. Mais cette bataille de SAINTES avait provoqué une grande inquiétude aux troupes d’occupation de ROYAN. Ils n’avaient jamais eu l’occasion de tomber sur une défense aussi sévère, au point que, d’après la Résistance de ROYAN, ils ont cru un moment qu’il s’agissait de troupes américaines parachutées dans le coin. L’usage du bazooka, l’intensité des tirs d’armes automatiques, et le fait qu’ils avaient été presque complètement encerclés, ne put leur faire croire qu’il s’agissait de troupes du Maquis.

Aurions-nous vraiment pu libérer ROYAN, en profitant de ce désarroi?

Peut-être, en tenant compte de la reddition de Rochefort huit jours plus tard.

Mais il nous manquait pour cela, en dehors de la pénurie de munitions, l’appui des deux autres bataillons encore dispersés autour d’ANGOULÊME, car les forces ennemies de Royan comprenaient 8 à 9.OOO hommes avec de l’artillerie.


MERCI POUR VOTRE ATTENTION

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