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Saintes : commémoration de la Libération de la ville par la brigade Rac

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Redige par Alan dans la rubrique Brigade RacLieu de mémoire

Voici le discours prononcé par Geoffroy Tenant de La Tour, fils de Philippe Tenant de La Tour dit “Marie Antoinette”, à l’occasion du 71ème anniversaire de la Libération de Saintes le 4 septembre 1944.


Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs représentants les corps constitués.

En mémoire des combattants du 4 septembre 1944 dans votre ville de Saintes, et plus particulièrement, en ce qui me concerne, en mémoire de mon père le Lieutenant Philippe Tenant de La Tour, dit Marie Antoinette, je vous remercie d'honorer pour son 71ème anniversaire tous ceux qui ont participé à la libération de Saintes.

Le 3 septembre, dans Angoulême libérée 2 jours plus tôt, le colonel Henri Adeline regroupe tous les chefs d'unité du FFI afin de coordonner les actions de chacune d'elles.

Y participe, le colonel Rodolphe Cézard, dit RAC, chef et créateur de la brigade RAC, qui comprend trois bataillons. Il détache ainsi le troisième bataillon, le mieux organisé, sous les ordres du commandant René Tallet, dit Violette, pour lancer les appuis nécessaires à la libération de la côte ouest.

Monument dédié à la brigade Rac
à Saintes        (photo : Ludovic)
Ce même jour, le 3 septembre, le troisième bataillon est entré à Cognac. Violette réunit à son tour ses chefs de compagnie et décide d'aller porter assistance au maquis local de Saintes qui occupe l'hôtel de ville depuis la veille, les allemands ayant quitté Saintes. C'est la 10ème compagnie sous les ordres du Lieutenant Louis Ferrand qui est chargée de l'opération. Elle devra mettre en place, avec l'aide des hommes du maquis local, trois barrages au lever du jour (soit le 4 septembre) aux entrées de Saintes sur les routes de Bordeaux, de Royan, de La Rochelle, afin de bloquer tout retour des troupes allemandes prévu pour s'emparer du bétail de la foire du 4 septembre et arrêter un certain nombre de personnalités de la ville et du maquis local. A 6 heures du matin c'est chose faite.

Le lieutenant Marie Antoinette est déjà là en début de matinée et organise avec les autorités locales le cantonnement de la 10ème compagnie.

A 9 heures 30, un employé de La Poste court sur le boulevard, il interpelle Marie Antoinette et le prévient qu'une dizaine de camions allemands transportant des troupes sont à Pizany et seront sur Saintes d'ici 30 minutes. Marie Antoinette demande à cet employé de téléphoner à Violette à Cognac afin qu'il envoie des renforts. La 10ème compagnie ne comporte que quelques poignées de soldats!

Au nom de tous je remercie les employés de La Poste qui ont permis dans cette libération, et dans bien d'autres, une source de renseignements et de liaison décisive.

La Gendarmerie de Saintes et s'est aussitôt mise à la disposition des chefs présents du troisième bataillon. Marie Antoinette leur demande de faire enlever tous les drapeaux que la population avait sortis sur les fenêtres et de faire évacuer tout le bétail stationné au champ de foire. Grâce à l'efficacité de la Gendarmerie moins d'un quart plus tard Saintes ressemblait à une ville morte.

Au nom de tous je remercie les forces de l'ordre grâce auxquelles les dispositions étaient en place afin d'éviter un nouveau Tulle ou Oradour, ce que craignait Marie Antoinette au cas où les troupes allemandes comprennent trop vite que les barrages ne sont tenus que part quelques dizaines d'hommes et décident d'avancer au prix de quelques pertes dans leur rang.

Les allemands n'avaient pas été informés de la présence des FFI sur Saintes. A leur arrivée ils ont été surpris des tirs très ajustés qui ont immobilisé immédiatement 3 camions.

Les échanges sont nourris déjà les premiers soldats du 3ème bataillon tombent. Marie Antoinette attend les renforts mais tiendrons nous jusque là?

Enfin Violette en personne arrive avec les 9ème et 12ème compagnies en fin de matinée. Il organise le combat et les diversions. Les tirs se poursuivront jusqu'au soir. Puis subitement les troupes allemandes, abandonnant sur places 17 hommes tombés sur le feu des FFI, quittent définitivement Saintes.

Merci aux Saintais pour le respect des consignes transmises par les forces de l'ordre.

Merci aux Saintais qui, par une journée marquée par un soleil accablant ont, au péril de leur vie, apporter eau et nourriture aux hommes qui se battaient depuis le lever du jour.

Pour la brigade c'est un lourd bilan de 4 tués et 10 blessés.

Mais jamais une ville libérée par la brigade RAC n'a été reprise!

Conférence sur ROYAN 1945 : Jeudi 1er octobre 2015 à Bordeaux

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Rédigé par Alan dans la rubrique Évènement

Jeudi 1er octobre 2015 à 18 heures 30 

Athénée Père Joseph Wresinski, place Saint-Christoly, 33000 Bordeaux 

Accueil à partir de 18 h (salle 46) 

Conférence 

ROYAN 1945, souffrances et interrogations, le dur prix de la Liberté 
Regards sur l’histoire de Royan – La poche de Royan – Le cas de Rochefort et de La Rochelle
 Le bombardement du 5 janvier 1945 – La Libération – La reconstruction de la ville.  

Entrée gratuite mais, à cause du nombre de places limité, l’inscription est obligatoire :
de préférence par courriel jcd-conf@numericable.fr à défaut 06 77 43 86 23 

Conférencier : Jean-Claude Déranlot, délégué régional CiDAN (Civisme Défense Armée Nation), membre de l’association Aquitaine Historique.  

Cette conférence est ouverte à tous dans la limite des places disponibles. Les membres et sympathisants d’Aquitaine Historique peuvent la considérer comme une introduction à la visite de Royan organisée le samedi 3 octobre.  

Alors qu’il était admis que les réductions de poches par bombardements massifs n’étaient pas suffisamment efficaces et devaient être abandonnées, pourquoi l’exception de Royan ? Pourquoi la destruction totale d’une ville si près de la capitulation de l’Allemagne nazie ? Qui sont les responsables ?  

Pour répondre à ces questions, nous essaierons de comprendre l’enchaînement des événements entre la fin de l’année 1944 et le mois d’avril 1945. Entre les deux la catastrophe du 5 janvier 1945 efface les traces de la station balnéaire radieuse et de ses activités culturelles qui seront rappelées en introduction.  

Après une période difficile, une ville nouvelle est « inventée », témoin des idées et des réalisations des années 50.  

Pour ceux qui le souhaitent, il est possible de terminer la soirée par un moment de convivialité à la brasserie Cheverus (précisions lors de l’inscription).


2015 : La cérémonie de Limon et la commémoration de la plaque à Lasbastisses

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Rédigé par Lydia Carrasset Présidente de l'ANACR 47 Lavardac pour parution dans le journal Trait d'Union d'Octobre 2015






Thiviers - Baptême de l'école primaire - Charlotte Serre - 16 octobre 2015

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Rédigé par Alan dans la rubrique ÉvènementBrigade RacPortrait

La ville de Thiviers (24800) donnera le nom de Charlotte Serre a l'école primaire de la ville lors d'une cérémonie qui se déroulera le vendredi 16 octobre 2015 à 16 h 30 sur la place de la république (devant l'école).



Charles et Charlotte Serre
Cinq mois après leur retour de captivité

Charlotte Serre

Un petit bout de femme gros comme rien, mais qu'elle énergie dans ce corps de 45 kilos ; pendant les années 1941 - 1942 - 1943, elle n'a pas arrêté un seul instant de travailler aux côtés de son mari pour lancer d'abord et soutenir ensuite la Résistance en Dordogne-Nord. Partir de Chavirat à vélo dès l'aurore, ne s'arrêter que pour parler à la nature et respirer ses parfums, écouter bruire les sources et chanter les oiseaux, composer quelques quatrains, voilà ses occupations ; ceux qui la rencontrent ne se doutent pas de ce qu'elle fait ni de ce qu'il y a de dissimulé dans le cadre de sa bicyclette, mais ceux qui la connaissent savent qu'elle est un courageux soldat sans uniforme et qu'elle est engagée à fond dans la lutte contre l'occupant. Arrêtée avec son mari (Charles Serre) le 22 janvier 1944, elle est internée à Fresnes puis à Romainville. En mai, elle sera déportée à Ravensbruck ; c'est là qu'elle passe le rude hiver 1944-1945 et qu'elle doit supporter le supplice des interminables stations debout dans la cour du camp où les appels journaliers durent des heures. Quelquefois, elle est sur le point de s'ecrouler de faiblesse mais ses soeurs de misère la soutiennent. Elle reviendra de déportation et nous donnera, parmi tant d'autres, l'admirable poème qui suit.

Le nuage de lumière

Mes jolis flocons d'ouate roses
Et gracieux nuages blancs 
Que vous m'avez conté de choses,
Pendant les appels dans les camps...
Ne voulant voir la terre noire,
Mes yeux se perdaient dans le ciel,
Ne voulant voir le crématoire
Ni le bourreau démentiel.
Nuage prenant ma requête,
Que de messages tu portas,
Quand chaque jour la mort vous guette
Et la terreur à chaque pas !
Tu fus mon ange de lumière
Que j'invoquais comme témoin
Pour arrêter ces cris de guerre,
Ces coups de fouet, ces coups de poing...
Avec une âme de poète
Je contemplais ton paradis,
Je ne pouvais lever la tête
Qu'à l'appel aux rangs des maudits.
Mais dans ce bagne où ma douleur
Hurlait dans la désespérance,
Nuage, tu fus ma lueur,
Dans ton ciel je voyais la France...


A lire également :
Charles Serre grand patron du secteur Dordogne-Nord (lien)

Poste émetteur-récepteur clandestin MRC-1 de la brigade Rac AS Dordogne-Nord

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Rédigé par Alan

Tous nos remerciements à Pierre Yves Couturier pour avoir eu la gentillesse de partager ces photos du récepteur clandestin (MRC-1) de son grand-père Pierre Couturier dit "Pierrot", opérateur radio et porte-drapeau de la brigade Rac / 50e R.I. 
Sur la table également le journal de l'A.S. Dordogne-Nord d'août 1944.




A lire également :
Pierre Couturier "Pierrot" - A.S. Dordogne-Nord (lien)

Cérémonie Charlotte Serre - Thiviers 16 octobre 2015

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Rédigé par Alan dans la rubrique ÉvènementBrigade RacPortrait

Tous nos remerciements à Pierre Yves Couturier, le Maire de Thiviers pour avoir eu la gentillesse de partager ces photos (prises par Jacques Guine) et son discours lors de baptême de l'école primaire Charlotte Serre à Thiviers le 16 octobre 2015.


De gauche à droite :
Marie Sophie Couturier, Michèle Cézard, Geoffroy Tenant de la Tour, le Maire de Thiviers Pierre Yves Couturier,
Jean-Pierre et Michèle Couturier






De gauche à droite : Madame la Deputée Colette Langlade, Pierre Yves Couturier et Véronique Deteve la Directrice de l'école primaire





Discours du Pierre Yves Couturier, Maire de Thiviers

Baptême de l'école primaire Charlotte Serre

Madame la Députée, 
Mesdames et Messieurs les Maires et élus ainsi que l’ensemble du Conseil Municipal, 
Mesdames et Messieurs les représentants des administrations de l’Etat, 
Mesdames et Messieurs les Anciens Combattants, les Portes Drapeaux, leurs représentants et leurs associations. Ils sont la mémoire vivante de cette période de notre histoire. 
Les représentants de la Gendarmerie Nationale, 
Les représentants du Corps des Sapeurs-Pompiers, les  Jeunes Sapeurs-Pompiers et leur famille, 
Madame véronique DETEVE, Directrice de l’école. 
Les enfants des écoles et les enseignants, Les familles et amis présents.  

A toute la population ici rassemblée, à nos compatriotes et aussi à ceux de toutes nationalités présents à cette cérémonie. A ceux qui le sont aussi par la pensée et qui n’ont pu être des nôtres. Je pense notamment à ALAN qui perpétue la mémoire de cette période.   

L’ensemble du Conseil Municipal et moi-même sommes heureux de vous accueillir sur cette place pour baptiser l’Ecole Primaire du nom de Charlotte SERRE.   

Avant toute chose, je vous propose de laisser le silence s’installer car je souhaiterai partager un moment d’émotions avec vous.   

Charlotte SERRE est parmi nous par la magie d’un enregistrement. Je vous propose donc d’écouter tout simplement sa voix.

(Voix de Charlotte SERRE)

VOUS AVIEZ UN SI JOLI PRENOM MADAME   

Lorsque vous avez vu le jour sur la commune de Saint Jory de Chalais par une belle journée du mois d’août 1914 (27 août). Charlotte SERRE née Hortense TOURENNE. C’était il y a cent ans.   

Au même moment, l’histoire est déjà cruelle avec vous. Comment oublier la disparition de votre propre père tombé au Champs d’Honneur, dans les Ardennes  le 31 août 1914. Soit au 4ème jour de votre naissance ?     

VOUS AVIEZ UN SI JOLI PRENOM MADAME   

Que Charles SERRE, notaire de son état à Champagnac de Belair, succombe à vos charmes et vous demande en mariage. 

Vous l’épouserez le 10 mai 1933 et plus jamais vous ne le quitterez.   Vous vous consacrerez à l’éducation des jeunes filles, au chant, à la musique et à la peinture (vous tenez l’harmonium). Vous aviez 19 ans.     

VOUS AVIEZ UN SI JOLI PRENOM MADAME   

Que la Résistance en Dordogne-Nord, déjà à l’époque placée sous l’autorité de votre mari, va vous vous accorder sa confiance. Totale. Epouse et compagne de tous les risques. Nous sommes en 1941.   

Dès cette époque, votre activité de résistante est particulièrement importante. C’est vous qui assurez les liaisons en dissimulant les plis dans le cadre de votre bicyclette.   

En 1943, vous adhérez au mouvement COMBAT et vous devenez l’agent de liaison P2. Votre mari qui assure la liaison avec l’ORA Christophe, est nommé membre du Conseil National de la Résistance. Vous aviez 27 ans.    

Cette même année, la gestapo perquisitionne chez vous à CHAVIRAT à la recherche du poste émetteur permettant les échanges avec LONDRES. Ils ne le trouveront pas. Il est déjà entre les mains de mon grand-père, Pierre COUTURIER dit « Pierrot » à qui vous l’avez confié. Ce poste pour lequel vous avez tous risqué votre vie, je vous l’ai rapporté. Il est ici aujourd’hui, exposé dans une vitrine dernière moi.     

VOUS AVIEZ UN SI JOLI PRENOM MADAME   

Que certains n’ont pas hésité à vous dénoncer. Et c’est à Saint Pardoux la Rivière que vous vous cacherez désormais ne sortant plus que la nuit. Pour finalement entrer dans la clandestinité le 2 janvier 1944 en rejoignant secrètement la capitale.   

Et c’est à PARIS le 22 janvier 1944 que vous serez finalement arrêtée et internée à la prison de FRESNES.   

Charles SERRE votre mari sera condamné à mort. Puis finalement déporté à DACHAU en juillet 1944.   

De votre côté, vous serez déportée à RAVENSBRUCK où vous arrivez le 10 mai 1944 à 3 heures du matin, les pieds dans la neige. Vous aviez 30 ans.       

VOUS AVIEZ UN SI JOLI PRENOM MADAME   

Que même vos bourreaux n’ont pas réussi à vous faire renoncer.   

Vous supporterez le froid, la faim, les coups.   Vos compagnes de l’horreur portent des noms illustres : Geneviève de GAULLE,-ANTHONIOZ.   

Jamais vous n’accepterez. Jamais vous ne vous résignerez. Vous traverserez l’enfer.    

Et c’est finalement, le 14 avril 1945 que vous débarquerez à la gare de THIVIERS par la faveur d’un échange de prisonniers conclu entre la France et l’Allemagne.   

Vous pesez 34 kilos. Vous aviez 31 ans.     

VOUS AVIEZ UN SI JOLI PRENOM MADAME   

Qu’à compter de cette date plus personne nous vous oubliera.   

Vous retrouverez votre mari, Charles SERRE, le 24 avril 1945.   

Il sera fait Compagnon de la Libération et nommé Député de l’Assemblée Constituante. Elu Conseiller Général du canton. En 1946, Ambassadeur de France en Syrie. En 1953, il prendra la direction du journal COMBAT.   

De votre côté, vous serez élue conseillère municipale de CHAMPAGNAC DE BELAIR. Puis vous en deviendrez le 1er Adjoint. Fonction que vous occuperez pendant 6 ans.   

Vous vous consacrerez aux écoles, à la cantine, à la distribution des prix.   

Sans jamais oublier vos camarades morts pour la France et ceux qui ont survécu.   

Vous êtes depuis lors, Présidente d’honneur des comités de la Brigade RAC.   

Vous perdrez votre mari, Charles SERRE, qui décède le 1er avril 1953. Vous aviez 39 ans.     

VOUS AVIEZ UN SI JOLI PRENOM MADAME   

Qu’à compter de cette date, vous entrerez à jamais dans l’histoire.   

Comment ne pas s’incliner devant la mémoire de ceux qui, comme vous l’avez fait, refusèrent l’inacceptable. A celles et ceux qui ont fait preuve d’abnégation pour former « l’armée des ombres » si bien décrite par Joseph KESSEL. 
En 1961, vous être décorée de la Légion d’Honneur. De la Croix de Guerre avec palme. De la Croix du Combattant Volontaire. Titulaire de la Médaille de la Résistance. En 1963, de Chevalier, vous êtes promue Officier de la Légion d’Honneur. Distinction qui vous est remise dans la cour d’Honneur des invalides à PARIS.   

Ce sera dès lors le début de votre activité littéraire et artistique.   

Vous aviez déjà composé votre premier poème pour votre fille « Bruit de neige ». 1949.   

Puis ce sera la parution de votre premier recueil de poèmes : « Elans d’Amour ». 1973. 
Puis du livre : « Des fleurs » en 1975. Et : « A chaque pas » en 1976.   

Le 28 août 1977, verra l’inauguration du mémorial de la Brigade RAC qui se trouve au rond-point Saint-Roch à THIVIERS en hommages à vos 252 camarades morts pour la France.   

Vous serez distinguée par la Société des Gens de lettres pour votre livre : « Rescapée de la nuit ».   

En 1987, vous êtes faites Chevalier des Arts et Lettres par le Ministre de la Culture.   

En 1991, vous obtiendrez le prix des Poètes Français et en 1992, vous rédigerez un livret pour les enfants des écoles sous le titre : « De FRESNES à RAVENSBRUCK ».   

En 1995, ce sera la parution de votre dernier livre : « Saint Jory de Chalais, Pays de mon enfance ».   Vous décédez le 29 décembre 2000. Vous aviez 86 ans.      

VOUS AVEZ UN SI JOLI PRENOM MADAME   

Que nous avons décidé de le donner comme nom de baptême à l’Ecole Primaire.   

Vous rendez ainsi, d’une certaine façon, aux femmes de votre génération, la place qu’elle mérite dans notre histoire. Et plus particulièrement durant les guerres qui ont ensanglanté celles-ci.   

Vous incarnez l’esprit de résistance sans lequel l’histoire de notre ville, et de notre région toute entière ne serait rien, sinon une imposture.  Pour reprendre les termes du Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de la Défense chargé des anciens combattants et de la mémoire :   


« Se souvenir est un devoir et une nécessité. C’est pourquoi les anciens combattants et les résistants seront mis à l’honneur. Ils témoignent du passé. Ils donnent un sens à notre présent. Ils éclairent notre avenir ».   

Vous avez Madame, par votre absence de résignation, par votre engagement, par votre lutte, par votre sacrifice, contribué à forger une certaine idée de la France.   

C’est la raison pour laquelle, il nous est apparu important de donner un visage à ces combattants de la première heure. Au premier rang desquels vous figurez.   

Ce n’est en rien effacer la mémoire des autres que de vous avoir choisi, vous.   

Bien au contraire, vous incarnez par votre action et vos sacrifices l’histoire de toute la France en général, et du Sud-Ouest en particulier. Vous êtes de celles qu’évoquera André MALRAUX lors du transfert des cendres de Jean MOULIN au Panthéon en s’adressant : « aux tondus de RAVENSBRUCK ».   

Charlotte SERRE, vous entrez à nouveau dans l’histoire de la ville de THIVIERS et je suis particulièrement fier de le faire à vos côtés.   

L’école a désormais ……un si joli prénom Madame. 



Cette cérémonie nous invite donc à mesurer le chemin parcouru depuis 70 ans et à mesurer les sacrifices endurés pour nous offrir la paix en héritage. Nous invitons tout particulièrement les jeunes générations à méditer sur les notions de sacrifice, de paix et de liberté.   

Comme dans chaque cérémonie, il nous faut remercier les personnes présentes. C’est l’usage. Mais il y a aussi et surtout aujourd’hui dans cette foule rassemblée quelques personnes que nous souhaitons saluer et remercier tout particulièrement pour leur présence :   

Charlotte SERRE était une figure indissociable de la Brigade RAC. Elle en était la Présidente d’Honneur. Tout comme elle était membre perpétuel du bureau central des amicales de l’unité, désignée Présidente d’Honneur du Mémorial de la Brigade RAC.   

Aujourd’hui, l’association des anciens et amis de la Brigade RAC est présente à nos côtés. En la personne de sa Présidente, Madame Michèle CEZARD, fille du Colonel Rodolphe CEZARD « dit RAC ».   

De Monsieur Jean-Pierre COUTURIER, mon père, fils de Pierre COUTURIER dit « Pierrot », mon grand-père. Il était à l’époque l’adjoint, le fidèle compagnon et le confident de RAC. Il était aussi le porte-drapeau de la Brigade. Il portait ce même drapeau lors du défilé de la victoire organisé par le Général DE GAULLE à PARIS en 1945.   

De Monsieur Geoffroy TENANT de la TOUR fils du héros de la résistance « dit MARIE-ANTOINETTE ». Ils ont accepté notre invitation et ont fait le déplacement pour participer à nos côtés à cette inauguration. Ils sont la mémoire vivante de cette période.   

Tous les trois, comme les portes drapeaux et les anciens combattants présents à nos côtés aujourd’hui nous font l’honneur de leur présence et je les en remercie sincèrement.   

Je remercie Mesdames Céline DEQUANT, Carole LEHAIR, Marie-Françoise DUBOST Conseillers municipaux et adjoints pour leur engagement et leur contribution à mes côtés et pour la réussite de cette inauguration. De même, que pour le personnel communal.   

Et plus généralement l’ensemble de ceux qui ont participé de près ou de loin à l’organisation de celle-ci.   

Un grand merci à Mme FAYOL et à l’association MEMOIRE pour son travail remarquable en la matière et pour avoir accepté de nous prêter les enregistrements de la voix de Charlotte SERRE. De même,  J’y associe Monsieur Bernard VAURIAC, Maire de Saint Jory de Chalais, commune de naissance de Charlotte SERRE, à qui nous devons le prêt de certains effets et objets personnels de celle-ci, objets de l’exposition.   

Nous invitons donc l’ensemble des personnes présentes à la fin de cette cérémonie à partager le verre de l’amitié et à découvrir l’exposition que nous avons préparée à votre attention. Elle a ceci de particulier : elle a été imaginée et conçue avec des documents d’archives uniques ayant appartenu à Charlotte SERRE.   

Et puis, pour finir, le mot de la fin : A tous les Portes Drapeaux présents, à tous les anciens combattants qui sont à nos côtés, à toutes celles et ceux qui dans l’anonymat, mais aussi et surtout dans la peur, le doute et la solitude, les ont accompagnés et ont souffert à leurs côtés, sont morts pour la France ;   

A chacun de vous.   

A la population ici rassemblée, à toutes vos familles et amis.   

A tous les enfants et à tous ces témoins de l’histoire vécue, nous disons merci.   

Les enfants, n’oubliez jamais que la vie est belle. Charlotte SERRE aimait la vie. Et c’est désormais à vous de la faire vivre à travers votre histoire et celle de votre école.   

Vive la liberté !  

Vive la France !




La Résistance en Quercy par Henri Gambade

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Rédigé par Alan dans la rubrique Maquis Parachutage RéseauOperation Cadillac

Voici un excellent document retraçant la période des parachutages dans la région de Quercy écrit par Henri Gambade à l'occasion d'un rendez-vous du Rotary Club en novembre 2006.


LA RESISTANCE ∼ 1940 / 1945


Notre Président et aussi des Past-Présidents m’avaient demandé de faire une causerie sur la Résistance de 1940 à 1945.

Si vous le voulez bien, je vous parlerai de l’organisation de cette Résistance et des parachutages qui ont eu lieu dans notre région en 1943 et 1944. Je vous parlerai de ce que j’ai connu, ce que j’ai appris de mes camarades du Lot, de la Corrèze et du Cantal et surtout de mes amis anglais Richard PINDER, Gaston COLLINS, Michel WATNEY et Georges HILLER qui ont été séduit par l’amitié qu’on leur portaient - et sont revenu vivre dans la région.

Pour obtenir des parachutages et bien sûr des armes qui nous étaient nécessaires pour combattre l’occupant nazi, il fallait d’abord entrer en contact avec une organisation Française du Général de Gaulle ou une organisation Anglaise à Londres.

Henri Gambade
 et sa Légion d'honneur
Immédiatement après la défaite des armées Françaises en Juin 1940, les Britanniques envoient sur le sol Français des agents chargés des renseignements mais aussi chargés de récupérer les aviateurs dont les appareils ont été abattus, et, par la suite, les rapatrier vers l’Angleterre, suivant des filières par l’Espagne, par bateaux, (même par sous-marins sur les côtes Bretonnes) ou par avions sur des terrains de fortune, et clandestinsce qui favorisa les relations avec l’Angleterre.

C’est ainsi que le major Harris Peulevé atterrît sur le terrain Talamy à Ussel en Corrèze, le 20 juillet 1940, par avion Lysander. Cet appareil monomoteur, donc plus silencieux, avait ceci de particulier : un train d’atterrissage fixe et très résistant.

Peulevé prend contact à Brive avec Maurice Arnouil qui possède, avenue de la gare, une entreprise de fabrique de gazogènes : Gazo Bloc, où il va s’incorporer pour se camoufler. Il organise l’embryon des réseaux qui devaient s’étendre sur plusieurs départements dont le Lot. Ces réseaux portent le nom de BUCK dont le patron est le colonel Maurice Buckmaster pour la France.

Il organise le S. O. E. (Special Opération Executive).

Le S. O. E. est une initiative de Winston Churchill. Il avait dit : « je veux mettre le feu à l’Europe.»
Qu’était le S O E, en 1943 / 1945 ? Une organisation qui recrute des agents, en général officiers tous volontaires qui connaissaient le français et en principe les traditions françaises. Presque tous avaient vécu un certain temps en France, certains avaient des parents français. Après un examen très sévère sur leurs capacités, leur motivation et une période d’entraînement très rigoureux, ils étaient parachutés en France en ce qui nous concerne, mais aussi dans toute l’Europe.
Ils prenaient contact avec la Résistance ; ils arrivaient avec leur matériel radio, des spécialistes, des agents de renseignements et des instructeurs au maniement des armes et des explosifs pour les sabotages.

D’autre part, le Général de Gaulle a institué le B. C. R. A. (Bureau Central de Renseignement et d’Action), dirigé par le Colonel de Wavrin, nom de code : Colonel PASSY.


De cette organisation dépend le C. O. P. A. (Centre Opérationnel de Parachutage et d’Atterrissage).
Celui-ci a très peu de moyens financiers. Il faut demander des avions aux Anglais et leur acheter les armes.
En général, il manque des avions pour les parachutages car ils sont réservés pour les bombardements sur l’Allemagne. Cinq seulement sont disponibles au début 1943. On en comptera 27 au début de 1944.
Pour armer 1000 Résistants, il fallait en moyenne 25 sorties d’un bombardier  HUDSON avion bimoteur. Ce fut ensuite des HALIFAX, et, plus tard, des Douglas DAKOTA qui pouvaient transporter de 2 à 3 tonnes.

En février 1944, la Yougoslavie reçût 1500 tonnes d’armes et la France seulement 700. Une raison à cela était qu’une partie du Gouvernement Britannique envisageait d’établir en France, une administration Anglaise à la libération.

Après l’intervention d’Emmanuel d’Astier de Vigerie auprès de
W. Churchill, celui-ci demanda des avions pour ravitailler la Résistance Française et grâce également à l’influence du général Eisenhower, il avait été largué 139 tonnes d’armes au cours du dernier trimestre 1943.
La R. A. F. parachuta 938 tonnes pendant le premier trimestre 1944 et, avec l’aide des Américains 2689 tonnes le furent par la suite.

Les parachutages sont parmi les actions les plus importantes auxquelles participèrent les Résistants :

pour le but essentiel d’armer les maquis.

par la complicité et l’aide de la population, surtout paysanne en ce qui concerne la récupération des containers, bien souvent leurs caches et surtout leur silence.

par les relations avec les Alliés qui légitimèrent la Résistance.

L’Organisation d’un Parachutage.

L’agent britannique qui est en France, arrivé avec son matériel radio communique avec Londres et le réseau Buck.
Le terrain a été repéré par l’organisation de Résistance Française et soumis à l’officier de liaison Britannique.
Le radio signale les coordonnées topographiques à Londres.
Les parachutages ont lieu de nuit pendant les périodes de pleine lune.
Il est convenu des messages personnels tels que celui-ci :
« Les enfants de Denise sont sages. »

La B. B. C.  (British Broadcasting Corporation) dans son émission:
« Les Français parlent aux Français », diffuse ces messages.
Les émissions ont lieu à 12 heures, 19h, 20h.

Pour que le parachutage ait lieu, il faut que le message soit répété trois fois dans la journée.
Les avions partent généralement de Tempsfort (sud de Londres)
Sans radio, ils n’ont aucun contact avec le sol, surtout pour ne pas être repérés par les Nazis. L’avion survole en partie le sol français puis suis la cote atlantique. Après avoir repéré le 3ème cours d’eau, la Sèvres Niortaise, la Loire, la Dordogne, il oblique vers l’est en suivant la Dordogne jusqu'à leur point de repère et le contant avec la résistance pour effectuer le parachutage.

Sur le terrain, dès que le bruit de l’avion est perçu, on allume trois feux en triangle qui indique la direction du vent. Nous, nous étions équipés de 3 ou 4 phares d’automobiles alimentés par des batteries, ce qui permettait d’être plus rapides et en espérant que c’était bien l’avion attendu.
Celui-ci passait une première fois, faisait un tour.
Après avoir reconnu les lettres conventionnelles faites en morse par un agent au sol au moyen d’une lampe torche, l’avion repassait, les trappes s’ouvraient.
(On pouvait voir la lumière dans l’avion).
Après trois ou quatre balancements, le parachute et son container touchaient terre, l’avion étant à 3 ou 400 mètres d’altitude, soit environ 1000 pieds.

Dans notre région, le premier parachutage eut lieu en septembre 1943, sur le plateau de Laborderie (Altillac) pour lequel le message personnel était :
« Le savetier est plus heureux que le financier »

Pour notre groupe de Saint Céré, il fallut attendre le 30 novembre 1943.

Ce parachutage eut lieu aux « Luzettes » à 5 kilomètres de Souceyrac, à l’endroit même ou TIMO, Henri Mompeyssin, avait organisé le premier maquis du Lot, début mars 1943. Au mois de juillet nous y étions une trentaine de maquisards, d’où la nécessité de former un autre maquis près du moulin de Couzi, le Cassan et plus tard une troisième au Cahuzac, route de Latouille à Latronquière, en face Malpuech. Ce maquis a été attaqué par les G M R
(Groupe Mobile de Réserve) début décembre 1943.

Le parachutage avait été organisé par le C. O. P. A. avec Emilien Imbert et Jean Thévenot de Cahors qui représentaient les M U R (Mouvements Unis de la Résistance).
En ce qui concerne Emilien IMBERT, le lendemain matin, la Gestapo était chez lui pour l’interroger. Il comprend ce qui se passe, arrive à sortir de la pièce mais en sortant de chez lui il est aussitôt abattu par une sentinelle.

Ce parachutage qui comprenait 17 containers ne fût acheminé vers
St Céré que dans la nuit suivante et entreposé dans une grange à Béoune (niveau actuel du giratoire). Le lendemain, il fut déplacé dans une cabane de vigne aux Cartoules où il fut fait l’inventaire et la répartition au maquis et au groupe de Saint Céré.
Dans ces containers se trouvaient des armes, des munitions, des mitraillettes Stern, des revolvers, des fusils, du matériel pour les sabotages, ainsi que des couvertures, deux toiles de tente.
Les parachutes servirent à faire des sacs de couchage au maquis et les cordons servirent à ficeler les fagots de genêts ou de fougères destinés à apporter un peu plus de confort au couchage ou à couvrir les abris de fortune.

Le 7 janvier, sur le terrain Bouleau à Carennac, furent parachutés deux Anglais, le capitaine Georges HILLER alias Max et son radio Cyril Wattney alias Michel ce qu’on a appelé la Mission Anglaise.


Le message d’annonce avait été : « La jument verte a mangé la grenouille »

Entre temps été parvenu en Lot et Garonne, le colonel VINCENT, alias Vény. Recherché par la gestapo dans la région de Nice, il avait du fuir.
Dans le Lot, il prit des contacts avec Raymond PICARD et avec les amis de la Corrèze, par l’intermédiaire de Jean VERLHAC des Quatre Routes ; ce qui facilita les rapports avec les Britanniques avec qui il était déjà en relation.

HILLER et WATNEY donnèrent un élan à la Résistance et de ce fait, favorisèrent la multiplication des parachutages.
Dans le Lot, il avait été déterminé quinze terrains de parachutages homologués. Les indicatifs étaient des noms d’arbres :
Prunier à la Maresque, Pommier à Sarrouil, Bouleau à Carennac, Saule à Cahus à l’exception de Chénier à Sousceyrac qui dépendait directement de la région R4, (terrain très spécial que j’évoquerai plus loin).

Le 8 mars sur le terrain Pommier à la suite du message personnel :
  « Trois bayadères arriveront ce soir » furent parachutés 4 officiers 

Richard PINDERGaston COLLINSEdouard et Maurice MAYER.

Ils furent cachés à Saint Céré chez Charles Gambade pendant près d’un mois, en attendant leur affectation.
Gaston COLLINS, parachuté pour la deuxième fois en France, partit pour Marseille rejoindre Gaston DEFFERE ; il participa ensuite à la libération de marseille.
Edouard MAYER rejoint les maquis de la Creuse et Maurice MAYER, les Hautes Pyrénées.
Richard PINDER, resta dans le secteur du Lot en particulier, mais aussi dans une partie de l’Aveyron et du Tarn et Garonne pour instruire les maquis au maniement des armes et des explosifs.

Il fut pris par les allemands lors de la rafle de Figeac le 12 mai 1944 et fut déporté en Tchécoslovaquie.

Par la suite, nous eûmes en avril un parachutage d’armes et matériel en provenance d’Alger, sur le terrain Pommier, route de Loubressac à Sarrouil.
Pour celui-ci, après l’avoir attendu toute la nuit, l’avion ne se présente qu’à 5 heures le matin,
Après les signaux d’usage et après son tour de repérage, il passe à 3 ou 400 mètres d’altitude mais largue les containers 2 ou 300 mètres plus loin.
Ces derniers sont en carton ou contreplaqué et certains s’ouvrent avant de toucher le sol, les armes sont éparpillées, des fusils et des mitraillettes sont tordus.
Les parachutes rouges, verts ou jaunes, couvrent les arbres ; il faut vite les décrocher ; fort heureusement les arbres ne sont pas trop hauts.

Presque au même moment, l’avion de surveillance allemand, le mouchard, un Pfister Storch, nous survole ; C’est presque un début de panique.
Vers les 7 heures, tout est chargé ; 2 éclaireurs passent d’abord, pour contrôler le passage sur la route de Gramat/ St Céré et permettre le transport vers Frouges où le parachutage sera entreposé dans une grange. Chacun est inquiet d’avoir vu le passage du mouchard et pense aux risques de représailles.

Quelques jours plus tard un autre parachutage est annoncé sur le même terrain. Avec Gabriel Frégeac, nous allons récupérer un camion Chevrolet à gazogène garé à la Levade, de Belmont. En descendant la cote de la Croix Blanche, nous croisons une colonne d’une dizaine de camions allemands et nous nous rendons sur le terrain où nous passons la nuit ayant seulement entendu un bruit de moteur d’avion assez éloigné mais qui ne nous a pas rendu visite.
Dans la matinée, il nous a été demandé d’aller récupérer ce parachutage à coté d’ Espédaillac.
Au retour, vers les 13 heures, le camion gazo ne peut pas monter la cote dans Gramat. (C’est un camion en plateau, les containers ne sont pas couverts). Frégeac va chercher de l’essence chez Pierre Larnaudie, entreprise Larnaudie/Souladié et grimpe sur l’aile pour vider l’essence à petit filet dans l’aspiration du moteur.
Nous réussissons à redémarrer mais 500 mètres après Gramat, il faut remettre en ordre le gazogène et nous arrivons vers les 16 heures au lieu indiqué sur la petite route entre Mayrinhac et Padirac pour décharger le contenu lequel était en partie, du matériel pour réaliser des explosifs.
Il y eut bien d’autres péripéties.....

Toujours au mois de mai, je vais en voiture récupérer deux agents S. O. E. parachutés à Livernon : Micheline et Dick que je conduis à Saint Denis près Martel afin qu’ils puissent prendre le train pour Limoges.
J’ai pris au passage à Saint Céré, pour les accompagner à Limoges, Lilou Frégeac ainsi que les 2 valises de postes émetteurs dont j’avais la garde. Les Allemands font des contrôles sur le quai de la gare.

Les 3 hommes descendent à contre voies et se faufilent fort heureusement à travers les trains en stationnement.

Un peu plus tard nous attendons un parachutage à La Gineste.
Au moment, de recevoir ce parachutage, un incident survient. Les FTPF arrivent et veulent nous voler le matériel. Il s’en faut de peu que survienne un affrontement. Richard Pinder, l’arme au poing, se précipite sur le chef F T P F. Tout rentre dans l’ordre.

Un autre parachutage avait été prévu à Cahus pour le groupe de Bretenoux. Le pilote, trompé par les lumières de l’usine de Laval de Cère, va larguer son chargement dans la région d’Argentat.

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Michel accompagné d’un résistant sort souvent avec ses valises radio.
Jean Marie Gineste de Prudhomat (alias Zig-Zag) le remplace souvent à l’écoute, aux heures convenues.
Michel, bien souvent se trouve en pleine campagne sans électricité. Il faut alors mettre en marche la dynamo montée sur un cadre de vélo et pédaler pour obtenir le courant. La nécessité de se déplacer est indispensable à cause des allemands qui patrouillent jours et nuits avec une voiture de repérage des émissions ou réceptions de radio.

Ce n’est que vers la fin 1943, vu l’importance des bombardements qui, bien souvent ne touchaient pas leurs cibles, que les Anglais acceptèrent d’armer et de fournir des explosifs destinés à organiser les sabotages des usines travaillant pour l’Allemagne.
C’est ainsi que put être fait le sabotage des usines Ratier, le 16 janvier 1944, à Figeac, confié à un groupe de Saint Céré, dirigé par TIMO, avec
.André Saint ChamantLéo MandeixLucien LaurentRoger Olrich, (alias Cornélius).

Le 14 juin 1944, Michel, le radio reçoit une information codée.
Il s’agit en effet de préparer deux opérations :

- La première correspond à un parachutage de troupes aéroportées,
- La deuxième, à la suite de la première, le largage de matériels lourds.

Deux sites sont choisis, ce sont : Bouleau, pour les troupes aéroportées, et prunier pour le matériel.
L’ouverture d’une tête de pont sur la dorsale ouest du Massif Central, pouvait s’imaginer en fonction d’une évolution ralentie du débarquement en Normandie. En effet, la deuxième armée anglaise est stoppée devant Caen et les Américains sont retardés devant Cherbourg.

Tout était minutieusement préparé par l’ Etat Major départemental AS. VENY.
Le 5 juillet, tout est suspendu.
C’est par une note C570 que l’Etat Major Allié décide alors de renforcer en armement, munitions, explosifs et moyens radio, les organismes de résistance flanquant l’ouest du massif central, le Lot, la Corrèze, le Cantal.
Le terrain du Moustoulat au nord de Monceau en Corrèze, Pleaux dans le Cantal, et le terrain Prunier à Loubressac dans le Lot, sont retenus.

D’autre part, le 4 juillet, au cours d’une réunion préliminaire au PC VENY, au presbytère de Magnague, les responsabilités on été précisées :

- Les moyens de protection sont placés sous la responsabilité du Colonel COLLIGNON,
- La responsabilité de la logistique de l’opération est confiée au Capitaine Michel WATNEY (Cyril dans le civil), ainsi que la liaison avec la formation aérienne.


Le 12 juillet, tous les hommes sont en alerte. 1500 hommes assureront la protection du terrain. Ceux-ci se déploieront de Carennac à Aynac, d’un côté, et de Vayrac à Sousceyrac, de l’autre ainsi que sur tous les points stratégiques, ponts et croisements.

Le 13 juillet, dans le flot des messages codés, Michel assisté de Zigzag enregistre et reçoit :

« Le message suivant a une urgence extrême pour Maxime : soyez prêts demain vendredi dans la journée, attendez 430 containers à 5 heures GMT »

Puis le soir, la BBC confirme:

« L’éléphant du Jardin des plantes s’appelle Charles »

Il y avait d’abord eu dans la journée 2 fois ce même message sans le prénom. Ce prénom dont les sept lettres correspondaient chacune à 30 minutes, soit : 3h 30, ce qui donnait l’arrivée pour 8 h 30, le jour du 14 juillet 1944.

Pendant la nuit, tout le monde est en effervescence. A 6 heures le matin tout est en place. Soudain, apparaît le mouchard allemand. Comme tous les matins, il a l’air bien renseigné. Camouflage obligé.
Michel est au château de Loubressac ou il a passé la nuit avec Max ; il attend de rentrer en contact avec la mission

- 8 h 30 ça y est ! A 10 minutes de l’objectif, l’ordre est donné par radio :

- « Faîtes de la fumée, le contact phonie est établi, la lettre d’indentification est reconnue ! »

Un bruit, d’abord lointain se rapproche et soudain on voit apparaître toute l’armada dans un bruit assourdissant : 75 forteresses volantes, des B17, des B22, des avions à 4 moteurs, se présentent à 1000 mètres, entourés par 200 chasseurs Mustang qui virevoltent dans le ciel totalement bleu.

35 gros porteurs se détachent sur le site, font un tour et reviennent larguant 462 containers suspendus à plus de 1000 parachutes dont la plupart sont bleus, blancs ou rouges. Julien Laplaze de la Maresque réussira dans la nuit précédente à rassembler 48 attelages de chars à bœufs pour effectuer le ramassage des containers.

Que d’émotions ! Que de joie! Mais aussi que de craintes devant les risques ! Enfin à 17 heures, les derniers containers sont rassemblés malgré, parfois, les difficultés d’accès ; Il a fallu plus d’une vingtaine de camions pour évacuer le tout.
Ce parachutage a été effectué par le 447th, Bomb Group américain.
La chasse aux parachutes a doté les plus chanceux, heureux de rapporter à la maison des toiles extrêmement fines que nous ne connaissions pas et qui ont servies par la suite à la confection de chemisiers, très appréciés par la famille ou les amies. Quelques jours après avoir fait l’inventaire, il convient de distribuer ce qui reste.
C’est en allant porter des explosifs à Lacave que 6 camarades tombant sur une colonne allemande et après un combat acharné, trouvèrent la mort à Saint Sozy. Leurs corps furent retrouvés à demi brûlés.

Pendant que les Allemands restèrent à Saint Sozy, il fût interdit de les toucher ; ce n’est qu’un jour et demi après, que les habitants purent les ensevelir. Nous avons ramené leurs corps le 15 août suivant après les avoir mis dans des cercueils.

Notre peine a été grande et nous commémorons leur mort chaque année à Saint Sozy, le 22 juillet.

Au cours de cette période, notre état d’esprit se résumait par la peur pour les premiers temps du maquis ; vinrent la joie et l’espoir lors des parachutages, remplacés ensuite par l’angoisse des transports d’armes et de munitions.

Le 10 décembre 1944, le Colonel BUCKMASTER et son Etat major sont venus à Saint Céré pour féliciter le groupe AS Vény ; Nous les avons reçus à l’Hôtel de Paris.
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Nous avons fêté le 60ème anniversaire de ce parachutage, le 17 juillet 2004 avec la participation
de Godman MURRAY, venu spécialement de Californie, mitrailleur, (gunner) sur avion B17 lors de ce parachutage,
de Gaston COLLINS,
de Michel Wattney
de Madame HILLER, veuve de Georges HILLER,
de Madame Caroline CRACRAFT, Vice consul Britannique à Chicago, fille de Richard PINDER
du Sous-préfet de Figeac, d’un détachement militaire, et du club de parachutistes de Cahors.

Le TERRAIN DE PARACHUTAGES CHENIER

Ce terrain est situé à mi-chemin de Sousceyrac (lot) et de Saint Saury (Cantal) à 700 mètres de la LABASTIDE du HAUT MONT, point culminant du Lot, à 780 mètres d’ altitude.

Henri MOMPEYSSIN, alias TIMO, sergent au 4ème Zouave, fait prisonnier en juin 1940, s’évade de Hambourg en juillet 1942.
En septembre, il intègre le 126ème régiment d’infanterie à Brive et prend contact avec l’A S - M U R. (Mouvements Unis de la Résistance).

Après la dissolution de l’armée en novembre 42, il fonde début mars 1943 le premier maquis du Lot à 500 mètres de ce terrain de parachutage.
Les premiers parachutages commencèrent en septembre 43.

Pour le maquis TIMO et le groupe franc A S de Saint Céré, le parachutage du 29 novembre 1943 apporta 17 containers d’armes et munitions.

Fin novembre, par suite d’une épidémie de grippe, le maquis se replie sur Herbouze, près Sousceyrac, dans une maison abandonnée  il était plus à l’abri des intempéries. En janvier 44, les Allemands patrouillent à Sousceyrac ; le maquis passe à l’A. S. à Camps. TIMO rentre au réseau GALIA.

La France est divisée en 12 régions qui correspondent généralement aux régions militaires. La zone libre est divisée en 6 régions. Midi-Pyrénées et une partie du sud de la France représente la région R4.

Dès Août 1943, les délégués départementaux de la S A P (Section Atterrissage Parachutages), ont aussi des prospecteurs ; ils recherchent des lieux pouvant devenir des terrains de parachutages aux normes du S A P, pour la région R4. Ils ont aussi pour mission de trouver à proximité, des caches pour les armes et des asiles pour les agents parachutés et également d’organiser les équipes de réception.
Les terrains doivent avoir une surface minimum de 600 M2 avoir des alentours dégagés, être desservis par une route ou un chemin pour évacuer le matériel.

Les terrains repérés sont classés dans l’une des trois catégories suivantes :

les terrains ARMA ne peuvent recevoir que des matériels

les terrains HOMO reçoivent exclusivement des agents parachutés,

les terrains ARMA DEPÔT HOMO en janvier 1944 sont équipés :

d’un appareil radio guidage appelé EUREKA sur le terrain et REBECCA sur l’avion, ce qui permet de prendre en charge et de guider tous les avions égarés qui s’y accrochent sur 25 Kms de distance et 1500 mètres d’altitude,

- d’un appareil S-PHONE qui permet le dialogue avec le pilote à kilomètres du terrain.

Pour cela, il a fallu installer une ligne électrique enterrée pour être camouflée, avec la grande difficulté de trouver le matériel nécessaire pour sa réalisation, ainsi qu’une sape qui permettait de dissimuler les postes radio et
5 hommes, complètement invisibles de jour.

Ce terrain CHENIER est homologué dans cette dernière catégorie, avec indicatif :
« De Pierre à Marguerite les enfants de Denise sont sages ».

En janvier 1944, Bernard COURNIL du Rouget (Cantal) prend en charge la responsabilité de ce terrain pour les régions militaires R4 (Toulouse), R6 (Clermont Ferrand), et une partie de la R5 (Limoges).

De septembre 1943 à Août 1944, s’y déroulèrent 80 parachutages d’armes. 90 agents vinrent du ciel. A partir de mai 1944, les parachutages continuèrent de jour comme de nuit, avec ou sans message.


Dans la nuit du 8 juin 1944, transporté de Blida, Algérie par avion Halifax, arrive la première mission JEDBURGH, opération quinine, composée :

du Major MAC PHERSON, Ecossais,
du lieutenant : Prince Michel de BOURBON PARME,
du sergent Anglais O. A. BROWN, radio.

Le 8 juin 1944 sont aussi parachutés 15 Américains pour l’opération Emily.
Il s’agissait du Groupe Opérationnel : O S S (Office Stratégique Services).
Ils sont en uniforme de l’Armée Américaine et ont pour mission de mettre hors d’usage les lignes de chemin de fer Toulouse/ Limoges.
Une anecdote : Le major Macpherson est en kilt ce qui fait s’écrier les réceptionnaires : « Ho La La ! Une ‘gonzesse’ descend du ciel. »

Au début du mois d’Août, une autre mission Américaine de 18 hommes est parachutée sur ce même terrain. Ceux-ci partirent en direction du sud est de la France. Les armes parachutées ont été distribuées dans tous les départements du sud ouest, du Centre et du Sud de la France.

C’est en allant récupérer un parachutage à Chenier que le capitaine PELISSIERle lieutenant CRESSOT et le maquisard RECORD venus du Tarn tombèrent sur une colonne motorisée nazie et furent fusillés le 8 juin 1944 à Saint Céré. (Stèle de l’hôpital)
Trois Cadurciens allant à Chénier ce même jour sont fusillés également à Saint Céré. Ce sont Jacques POLI, Jean ROTTENBOURG. Raymond FONCHASTAGNER, (stèle du Pont Neuf).
Dans ce même temps, Louis CROS de Saint Céré et plusieurs maquisards avec 2 camionnettes d’armes, venant de Chénier et allant à Camps au maquis AS, aperçurent à 100 mètres de Laroquebrou une colonne allemande qui traversait la ville. Ils eurent le temps de cacher les véhicules et de se mettre à l’abri.

Pensant que ce terrain Chenier pouvait être attaqué par les allemands, les parachutages furent transférés à Vabre dans le Tarn au terrain « Virgule ».
Finalement, c’est le terrain Virgule qui fût attaqué et Chenier continua les opérations de parachutage.


L16 avril 2006, soixante deux ans après, en souvenir de ces parachutages, un monument a été inauguré aux limites du Cantal et du Lot sur la RD 20, lors d’une journée organisée par l’Amicale des Maquis et Cadets de la Résistance du Cantal, dont le Président est Paul ESBRAT, Conseiller Général Honoraire.
Cette journée se déroula en présence des autorités Civiles et Militaires, du Major MAC PHERSON, avec la participation d’un détachement du 92ème R I de Clermont -Ferrand et sa musique. 400 personnes étaient présentes.
Un repas de 300 convives clôtura cette manifestation.


La Tour Blanche (Dordogne) : Hommage aux résistants

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Rédigé par Alan dans la rubrique Document et livreHommage et recueillement

La Tour Blanche :
Hommage aux résistant(e)s de La Tour Blanche et des environs
Par Gabriel Duverneuil
Brochure éditée à l'occasion du 70ème anniversaire de la capitulation nazie du 8 mai 1945. La brochure est le début d'un recueil de témoignages sur cette période de la fin de la guerre de 39-45.

Les premiers de ces témoignages, l'auteur a commencé bien évidemment par les recueillir dans sa propre famille il y a dix ans. Par la suite, la création du Club Histoire en 2008, a permis d'en collecter en plus grand nombre.


Si vous avez des précisions à apporter, n'hésitez pas à contacter l'auteur :
G Duverneuil : 11, rue de la porte latine, 24320 La Tour Blanche, Tel ; 0553906341
Courriel : gabriel.duverneuil@orange.fr

Guy Duverneuil : résistant de La Tour Blanche (Dordogne)

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Rédigé par Alan dans la rubrique Portrait

C'était avec plaisir que j'ai eu l'occasion de passer un beau matin en Septembre en compagnie de Gabriel Duverneuil et sa famille à La Tour Blanche en Dordogne.


Gabriel Duverneuil est l'auteur de la brochure La Tour Blanche : Hommage aux résistant(e)s de La Tour Blanche et des environs éditée par ses soins en mai 2015 
à l'occasion du 70ème anniversaire de la capitulation nazie du 8 mai 1945.


Avec l'aimable autorisation de Gabriel Duverneuil trouvez ci-dessous un extrait de la brochure concernant son 
père.

Guy Duverneuil
Le parcours de mon père va débuter par son départ pour les « chantiers de Jeunesse », puis par l'envoi au STO (Service du Travail Obligatoire : instauré le 16 fevrier 1943 par le gouvernement de Pierre Laval sur demande de Fritz Saukel « le négrier de l'Europe ») en Allemagne, l'entrée dans la résistance et la clandestinité à Tarbes, et enfin le bataillon Héric, dans la compagnie canon, au debut de l'encerclement de la poche de Royan.
Guy Duverneuil à Casteljaloux
Il avait épousé, en octobre 1941, une réfugiée de l'évacuation de Strasbourg ayant « échoué » La Tour Blanche en septembre 1939 : Irma Schwartz. Elle exercera la fonction de secrétaire de mairie à La Tour Blanche, jusqu'à ma naissance en mars 1943.
Les chantiers de jeunesse
Les chantiers de la jeunesse française (CJF), souvent appelés chantiers de jeunesse, étaient une organisation paramilitaire qui existera de 1940 à 1944. L'armistice du 20 juin 1940 ayant supprimé le service militaire obligatoire, les chantiers de jeunesse furent créés comme une sorte de substitut. Les jeunes hommes en âge (20 ans) d'accomplir leurs obligations militaires y étaient incorporés pour un stage de six mois puis de 8 mois. 
Guy Duverneuil, né en 1922, va être de ceux-là. Il partira d'abord pour Casteljaloux le 1er novembre 1942, puis à Pontgibaud dans le groupement No.5, où il reste jusqu'au 26 juin 1943.

De gauche à droite debout, Guy Duverneuil, Valentin Duverneuil, Roger Desport, Pierre Thouron
Accroupi, Pierre Desroziers, Arlette Sauvanaud, Pierre Weill
La photo ci-dessus est prise en hiver 1942 à La Tour Blanche, pendant une permission de Guy Duverneuil,  alors aux chantiers de Jeunesse, devant la scierie de Valentin Duverneuil son père. Nous allons retrouver Pierre Thouron et Pierre Desroziers dans le maquis du Nontronnais.
Le Service du Travail Obligatoire

Le 26 juin 1943, après que le gouvernement de Vichy ait décrété l'institution du Service du Travail Obligatoire en Allemagne,  tous les jeunes de la classe 1922 seront envoyés directement de Pontgibaud vers l'Allemagne,  au centre de tri de la main d'oeuvre de Cologne. Pour empêcher toute échappatoire, le camp de Pontgibaud sera cerné par les troupes allemandes.  Comble de l'ironie, ce depart forcé leur donnera droit à un « certificate de libération ».

Arrivés à Cologne, ils seront rassemblés dans un centre de tri dans lequel les industriels allemands viendront faire leur « marché de main d'oeuvre ». Guy Duverneuil sera envoyé comme menuisier à Neuss (dans la banlieue de Dusseldorf) dans l'entreprise « Radiator » et ensuite à la « Neusser-Eisenbau ».

Il croit trouver l'occasion de retourner en Dordogne en demandant une permission pour voir sa belle-mère à Strasbourg,  après le décès de son beau-père en octobre 1943. Mais la Gestapo fait pression sur sa belle-mère en la menaçant de l'envoyer au camp du Struthof (camp de concentration situé en Alsace) si son gendre ne réintègre pas le camp de Neuss.
Les maquis des Hautes-Pyrénées

La vraie carte de fausse identité de Guy Duverneuil,
valid
ée par le commissaire de police de Tarbes
Une deuxième tentative, réussie cette fois ci aura lieu le 15 février 1944 à l'occasion d'une permission. Il va arriver à La Tour Blanche dans un grand état d'épuisement du à un abcès à la gorge qui sera soigné par le Docteur Pauly. A la finde cette permission,  il fera semblent de rentrer, mais une fois à Paris restera caché quelques semaines chez son oncle Duverneuil boucher rue Delambre, puis repartira vers Tarbes où un cousin de sa femme, Albert Schott, travaillant chez Hispano-Suiza, l'avait assuré d'un contact avec la Résistance. Il rate heureusement sa correspondance à Périgueux et échappe ainsi à une rafle des SS, à l'arrivée à Tarbes, de ceux qui tentaient d'achapper au STO. Une fois à Tarbes il est mis en contact par Albert Schott avec d'Antoine Meyer de l'ORA (Organisation de la Résistance dans l'armée,  organisation crée le 31 janvier 1943 suite à l'invasion de la zone dite « libre »), un alsacien sous-officier du 2ème Hussard. Il change d'identité et devient Jean-Jacques Richet né à Ribeauvillé. Un policier résistant du commissariat de Tarbes valide sa nouvelle identité.

Il est alors nommé agent de liaison entre les groupes de maquis de la Haute Garonne et fait équipe avec Antoine Meyer. Ils vont avoir pour mission de prévenir, à partir du débarquement des alliés du 6 juin, les hommes qui devaient se regrouper pour former ce qui va devenir le Corps Franc Pommiès le CFP. Ils le feront en parcourant tout le département des Hautes Pyrénées à velo. Après la libération de Tarbes son groupe fait partie des unités du CFP qui poursuivent les Allemands qui remontent vers le nord. Son compagnon d'arme Antoine Meyer sera tué à côté de lui aux combats de Bernadets-Dessus le 20 août 1944.

Le bataillon Eric (quelques fois appelé Héric)

Il demande alors à quitter le Corps Franc Pommiès pour rejoindre les maquis de Dordogne, et il est incorporé en septembre 1944 dans le groupe Héric alors à Saint Aulaye et il est affecté comme artilleur à la «  canon » qui est dirigée sur Mayennes pour réduire la poche de Royan. Guy Duverneuil ne s'engagera pas dans l'armée et demandera à retourner à la vie civile en novembre 1944.





A lire également :
La Tour Blanche : Hommage aux résistants (lien)


Le monument aux morts de La Tour Blanche

Trois de la famille de Gabriel Duverneuil figures sur le monument. Egalement Lagadec M (Marcel Lagadec) qui a fait partie de la brigade Rac et participé à la bataille pour la libération d'Angoulême. Il est tué par une mine piège le 1er septembre 1944 à Angoulême avec six camarades de la brigade Rac.


Claude Billand et le général Diego Brosset : plaque et monument de Paris

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Rédigé par Alan dans la rubrique Lieu de mémoire

In the past we have kindly been sent photos by the photographer Michael Staubes (contact : mstaubes@me.com) of ceremonies and monuments in the South-West of France, notably the ceremony at Le Pont Lasveyras in 2014 and Oradour-sur-Glane. He is currently staying in the region of Paris and has sent us photos of two sites in memory of two people who gave their lives liberating France.


For more information : Le Maquis de Lorris : Les sangliers sortent du bois - Hommage to Claude Billand (lien/link)


For more information : Général Diego Brosset - le chef charismatique (lien/link)

Memorial plaque to the Bir-Hakeim in Paris

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Rédigé par Alan dans la rubrique Lieu de mémoire

We have received two photos by the photographer Michael Staubes (contact : mstaubes@me.com) newly relocated in the region of Paris.
The plaque dedicated to the Bir-Hakeim and the bronze statue "La France renaissante" can be found in the centre section of the Pont de Bir-Hakeim in Paris.




Bulletin de l'Amicale S.S.S. de Jacques Nancy : Numéro 1 - février 1946

René Chabasse : 1946 - Inauguration de la plaque commémorative à Angoulême

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Rédigé par Alan dans la rubrique Document et livreSection Spéciale de Sabotage
Voici un extrait du bulletin de l'Amicale S.S.S. de Jacques Nancy, Numéro 1 - imprimé en février 1946.

Les S.S.S
honorent un de leur grand ancien

Anniversaire de la mort de René CHABASSE


Inauguration d'une plaque commémorative

au lieu où il tomba il y a deux ans, le 26 février 1944

Devant une assistance nombreuse et en présence des parents et amis de notre regretté camarade des représentants du Préfet de la Charente et des différents groupements de la Résistance,  notre camarade Gérard Ferrand au nom de la Section Spéciale de Sabotage a prononcé un discours dont voici quelques extraits :
G. Ferrand commence d'abord par excuser le capitaine Jacques Nancy retenu par une opération chirurgicale et qui l'a chargé de le représenter.  Il montre ensuite ce qu'a été René Chabasse dans la lutte clandestine.
Nous l'appelions "Jean-Louis" et nous aimions sa gaieté, son entrain. Aucun coup dur ne pouvait l'abattre et toujours il savait remonter le moral aux défaillants,  ranimer les énergies de ceux qui ne voyant pas la fin de ce gigantesque conflit, sentaient le découragement les gagner. Jean-Louis avait une faculté de travail prodigieuse. La nuit, il recevait les parachutages, besogne ingrate et délicate entre toutes, fatiguante aussi, même pour un athlète. Le jour, il faisait les liasons parcourant les Maquis, portant les ordres, distribuant les armes. Il fait ensuite l'historique de cette tragique journée du 21 février 1944, il relate les péripéties de cette chasse à l'homme, Jean-Louis n'est que blessé. Mais il ne peut plus fuir. Alors sans doute  revoit-il, dans sa pensée,  tous ses camarades pour lesquels il va mourir. Il sait que tous comptent sur lui. Il sait aussi que nul ne peut-être sur de ne pas parler sous la torture. Il n'a rien pour s'achever. Alors il use d'un stratagème.  Il se défend encore jusqu'au bout, jusqu'à ce que l'Allemand enfin laissé lui lâche une balle de revolver dans la tête.
Gérard Ferrand associe ensuite à l'hommage qu'il rend à Rene Chabasse son jeune frère Pierre, mort en accomplissant son devoir sans faiblesse lors de l'attaque de Royan, quelques jours avant la victoire qu'il n'aura pu connaître. Son impétuosité de jeune soldat français lui faisait rechercher les postes les plus dangereux. Pierrot est mort en brave, en vrais français.
Au nom du capitaine Jacques Nancy, au nom du colonel Chabanne qui lui aussi a connu et apprécié René Chabasse dans la lutte clandestine et qui retenu à l'Assemblée Constituante, n'a pu se déplacer et assister à cette cérémonie,  au nom de toute la Section Spéciale de Sabotage et en mon nom je fais le voeu que la population d'Angoulême et de la Charente n'oublie jamais ceux qui sont morts après avoir travaillé pour elle. Puisse la France entière se souvenir des martyrs de la Résistance.  Pour vous qui êtes morts dans la plus atroce des guerres, victimes d'une haine qu'on ne saurait qualifier, nos larmes, nos regrets et notre gratitude.
Elevons nos pensées et nos coeurs vers vous que nous avons aimés et qui avez souffert pour que vive la France.
Au nom de la Municipalité,  Mlle Mir prend ensuite la parole, elle exalte le sacrifice des héros de la Résistance et la grandeur de notre regretté camarade, elle termine en souhaitant elle aussi que le sacrifice de René Chabasse ne soit pas oublier par la population Angoumoise.


Depuis le 11 novembre 1976, son corps et celui de son frère Pierre, tué à Brie le 14 avril 1945 reposent dans la crypte du Mémorial de la Résistance à Chasseneuil-sur-Bonnieure.

Un hommage est rendu chaque année le 21 février à 17 heures devant la plaque qui porte son nom à l'angle de la rue de Périgueux et du boulevard René Chabasse à Angoulême

 Photo prise en 2014 de la plaque commémorative
A lire également :
René Chabasse (1921 - 1944) résistant jusqu'au bout (lien)

Angoulême : Exposition - Des Charentais dans la France libre - du 8 novembre 2015

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Rédigé par Alan


Exposition : Des Charentais dans la France libre

Cette exposition retrace l'histoire de la Charente pendant les années de guerre. De nombreaux charentais se sont engagés dans les rangs de la France libre en ralliant les groupements de Résistance pour mener des opérations de sabotages des lignes ferroviairies, de ponts ou d'embuscades.


Du 13 Novembre 2015 au 23 Janvier 2016


Espace mémoriel de la Résistance et de la Déportation
34 rue de Genève
16000 Angoulême
Téléphone : 05 16 09 50 11

Visites libres et gratuites tous les samedis de 14h à 18h.


13 novembre 2015 : nous pensons à Paris ce soir


DVD et tapis de souris du film "Les saboteurs de l'ombre et de la lumière"

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Marie NANCY nous fait part de la vente de copies DVD et de tapis de souris du film "Les saboteurs de l'ombre et de la lumière"

Les tarifs sont :

23€ le DVD d'une excellente qualité. (voir jaquette DVD ci dessous)
15€ le tapis de souris au choix entre une photo des fondateurs de la SSS et/ou une photo des acteurs du film. (voir photos ci-dessous)

Excellente idée cadeau à l'approche des fêtes de fin d'année pour vous faire plaisir ou faire plaisir à des personnes de votre entourage.

Une bonne nouvelle ne venant jamais seule, une promotion "spécial Noël" vous permet d'acquérir un DVD + un tapis de souris au tarif de 35€ au lieu de 38€. Offre valable jusqu'au 31 Décembre 2015.

Pour vous procurer ces différents articles vous pouvez prendre contact avec : 

- Gérard DURUISSEAUD 05 45 25 02 10 ou 06 17 63 66 33. 
- Tony PERRINET 06 16 97 16 53. 


IMPORTANT : 


Les réalisateurs et auteurs du film «Les Saboteurs de l‘Ombre et de la Lumière», vous informent que, par l’achat des copies DVD et des tapis de souris du film, vous financerez l’organisation de soirées cinéma et de conférences sur La Résistance en Aquitaine/Poitou-Charentes/Limousin ainsi qu’à des interventions en milieu scolaire dans toutes ces régions avec le film.







Résumé Doc-Fiction TV 52 mn France 3 Aquitaine

 «Les Saboteurs de l’Ombre et de la Lumière»

Réalisation Marie Nancy
Lorsque le chef-saboteur Jacques Nancy décolle de Londres à la mi-novembre 1943 avec son chef, le Délégué Militaire Régional Claude Bonnier, les services secrets du Général de Gaulle leur ont confié une importante mission : structurer, former, armer et financer la Résistance en Région B, c’est-à-dire l’Aquitaine et Poitou-Charentes réunies.
Bonnier et Nancy atterrissent dans la nuit de pleine lune du 16 novembre 1943 à Angeac en Charente. Ils prennent tout de suite la mesure du désastre engendré par ce qu’il est convenu d’appeler aujourd’hui, l’Affaire André Grandclément… un «pacte» signé entre l’un des grands chefs de la Résistance régionale et la Gestapo de Bordeaux !
Trois mois après leur arrivée en France, Claude Bonnier et Jacques Nancy ont déjà accompli un travail exemplaire de redressement et d’organisation de la Résistance dans le Sud-Ouest. Mais, le 9 février 44 Claude Bonnier est trahi.

Il tombe entre les mains de la Gestapo et se suicide. Jacques Nancy est alors un homme traqué et terriblement seul. Poursuivre sa mission de Londres est son seul objectif. Il rentre en clandestinité et crée un groupe de saboteurs très entraînés, la Section Spéciale de Sabotage, qui durant 7 mois (de février à août 1944) va faire sauter des ponts, des trains, des voies ferrées, des installations électriques, afin de harceler l’ennemi et de le ralentir dans ses déplacements, notamment dans sa remontée du Sud-Ouest vers la Normandie et Paris.

C’est le passionnant parcours du capitaine Jacques Nancy et de ses hommes que nous raconte le film de sa nièce, Marie Nancy : « Les Saboteurs de l’Ombre et de la Lumière » valorisant les émouvant témoignages des acteurs directs et derniers survivants de cette période héroïque de la résistance de nos régions…
Nota :Jean Louis Crémieux-Brilhac,Français Libre de la première heure et historien de renom fut le conseiller historique de ce documentaire. Il intervient tout au long du film, comme acteur et grand-témoin du second conflit mondial. 

Andrée Gros-Duruisseau : grande figure de la Résistance en Charente

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Rédigé par Alan
Le 25 novembre 2015
Andrée Gros-Duruisseau, presidente de l'Association des déportés, internés et familles de disparus de la Charente a été élevée à la dignité de Grand-Croix de l'ordre national du Mérite. La décoration est le plus haut grade de l'ordre national du Mérite.
Arrêtée le 15 mars 1944 par la Gestapo à l'âge de 18 ans puis déportée à Ravensbruck puis au camp de Buchenwald. Elle rejoindre la Charente le 1er juin 1945.
Andrée Gros-Duruisseau en 2014 au 70ème anniversaire de la Libération d'Angoulême.


A lire également :
Le Cahier - Temoignage d'Andrée Gros-Duruisseau : resistante et deportée (lien)
L'arrestation d'Andrée Duruisseau le 15 mars 1944 (lien)
Retour des camps de concentration d'Andrée Duruisseau le 1er juin 1945 (lien)
Andrée Gros, figure de la Résistance : Sud Ouest novembre 2015 (lien)
Une leçon d'histoire avec Andrée Gros : Charente Libre juin 2015 (lien)


Opération Cadillac : le parachutage "tricolore" du 14 juillet 1944

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Rédigé par Alan dans la rubrique Operation CadillacLes Alliés

Operation Cadillac : 14th July 1944 
Throughout 1943 and up to June 1944 parachute drops to the Resistance in France had been organised as night time drops and generally around the period of a full moon and to small groups of resistants. This was to maximise the success of each drop but was limited to how many containers could be dropped at any one time, at most 15 to 20. After the mobilisation of the FFI (Forces Françaises de l'Interieur) on the 6th June 1944 the quantity of arms needed by the Resistance meant night time small drops would no longer be sufficient.

8th USAAF
Henri Ziegler, Chief of staff of the FFI, felt that daytime larger drops were needed to be able to supply enough arms and ammunition to an ever growing Resistance. Ziegler discussed the idea with SHAEF (Supreme Headquarters Allied Expeditionary Force) who then in turn contacted the 8th U.S. Air Force (USAAF) based in the South of England who thought the plan to drop 1000's of containers by parachute in daylight viable.

Around the 10th June SOE (Special Operations Executive) agents and Resistance groups in five areas of France were contacted and asked to confirm if land was suitable for such a drop and enough people would be available to secure the area and collect and transport away the containers.
The first daytime mass drop was organised for 25th June 1944 codenamed Operation Zebra. 180 B-17s from the 3rd Air Division based in Suffolk and Norfolk, organised in groups of 36 and protected by USAAF Mustangs and Thunderbolts, delivered 2160 containers to the Resistance in four locations in France -  Ain, Jura, Haute Vienne and Vercors. The mission was a complete success and a second daytime drop was planned for July this time even larger.

Drawing by B.G. Seielstad

On the 8th July the 3rd Air Division 8th USAAF received a request from Général Koenig, head of the FFI, to prepare again for a mass parachute drop, this time code named Operation Cadillac. The drop was destined to the Resistance in 6 locations in 3 regions. The six locations being : Cantal, Corrèze, Ain, Lot, Haute Vienne and Saône-et-Loire. At the earliest, this would take place on the 12th July. A back up alternative dropping point had been arranged in Creuse but had not been needed. The maquis based in the location in Ain had come under attack by Germans so no parachute drop could go ahead there.
The following conditions had to be confirmed for each location :
  • No flak within 20 kms of selected dropping points.
  • All information on known German positions within a 70 km circumference around the proposed dropping point must be forwarded to the 3rd Air Division.
  • The terrain had to measure at least 2000 square metres. Dropping points were to be identified by three massive bonfires 200 metres apart forming a triangle. Smoke from these fires should be visible from 8 kms. (Some pilots had reported that they had seen the smoke from 25 kms and in some locations the Maquis had also spread large squares of red sheets near the bonfires as additional identification). 
  • A wireless operator equipped with an S-phone UHF radio telephone must be present and permanently on hand and in contact with the 3rd Air Division at each dropping point.
  • Individual messages for each drop zone would be transmitted by the BBC at 1930 hours and 2130 hours to confirm the parachute drop would be going ahead the following day.

Loading containers at Holmewood Hall, Holme, Cambridgeshire

On the 11th July the 8th U.S. Air Force received the go ahead for Operation Cadillac to take place on the 14th July. Nine bases of the 3rd Air Division each prepared 34 to 37 B-17 Flying Fortresses with containers packed with arms and supplies. The War Office provided 125 three ton trucks with loading parties to transport containers for 378 aircraft from eight depots (one being at Holmewood Hall, Holme in Cambridgeshire. Each air base also prepared extra aircraft as "spares" in case of any problems from take off to arrival over the Channel. Ordnance officers from the 3rd Air Division supervised the loading and SFHQ (Special Forces Headquarters) liaison officers checked the loads and helped with the reception, storage and oversaw the security control of containers and parachutes at each air base. 

The nine Bomb Groups taking part were as follows :
  • 94th BG - Bury St. Edmunds / Rougham (Suffolk) 
  • 95th BG - Horham (Suffolk)
  • 96th BG - Snetterton Heath (Suffolk)
  • 100th BG - Thorpe Abbotts (Norfolk)
  • 385th BG - Great  Ashfield (Suffolk)
  • 388th BG - Knettishall (Suffolk)
  • 390th BG - Parham (Suffolk)
  • 447th BG - Rattlesden (Suffolk)
  • 452nd BG - Deopham Green (Norfolk)
On the 12th July a message was sent to all the regional Officers of the C.O.P.A. asking for confirmation of their drop zone code name, that a team of several hundred would be available at each drop and a radio operator would be there to communicate directly with a member of the crew of the 3rd Air Division Bomb Group designated to their drop.


B17s of the 100th BG

At this point in the interest of security, no date, time or size of drop was given. Each Maquis group were given an individual message to be broadcast the evening before the drop. Some of the messages would have a name, the amount of letters in the name would indicate the time at which the bonfires should be lit. The code being that each letter would represent 30 minutes starting from 0500 GMT.
In the evening of 13th July, as arranged, the BBC transmitted the individual messages for each drop zone to let them know the parachute drop would be going ahead the following morning. The first message was broadcast at 1930 hours GMT without the coded name. Later at 2115 hours the message was broadcast again this time including the name to let the Maquis groups organising the reception know what time to light the bonfires. At Footman-Lilas the message received was "L'éléphant du jardin des plantes s'appelle Charles" hence the time to light the bonfires would be at 8.30 local. The time difference between England and France at this time was two hours.

At Digger Colonel Berger received the first message at 1930 GMT "La brouette rouge et verte appartient à…". The planes arrived at 0900 so we can only presume that the name given in the later message would have had eight letters.

At Serrurier the following message was received "Les cannibales bouffent les esquimaux".

At Trainer the following message was received "Atorax grossit toujours".


The 94th BG over the Vercors plateau

At Ditcher the following message was received "Message important pour Tiburce et Jacquot, arriverons demain avec trente-six amis". "Tiburce" was Albert Brown-Bartroli an SOE "F" Section Officer born in Marseilles in 1915 and parachuted into France near Angers on 20th / 21st October 1943. His mother was English and his father Spanish. Joseph Litalien "Jacquot" was an American SOE wireless operator parachuted in to the region on 23rd May 1944.

Within an hour of the first message all reception groups bar the group located in the Cantal (Serrurier) had responded that they were ready for the operation the following morning. Confirmation was received from Serrurier after midnight.

In the early hours of 14th July nine USAAF Bomb Groups at nine different air bases in East Anglia were preparing for the day's mission - Operation Cadillac / mission 8AF 472 - to fly 500 miles into France and drop more than 3,700 containers filled with arms, ammunition and other supplies to the Resistance in seven Locations :


Priority one :
  • Trainer (Crayon) : Drome (Vercors Plateau) (Area code 5A) - Terrain : 1 km E. Vassieux-en-Vercors (near D76) - 9 kms S.S.W. La Chapelle-en-Vercors. (44º53'43" N. 05º22'34" E.)
  • Serrurier : Cantal (Area code 3) near the village of Beaujaret and Jauriac (near D61) - 14 kms S.S.W. Mauriac / 3.5 kms S.S.E. Pleaux. (45º06'30" N. 02º15'09" E.)
Priority two :
  • Ditcher : Saône-et-Loire (Area code 10) - Terrain : La Grange Sercy - 1 km W. Ameugny / Taizé (near D188) 4.5 kms E. Salornay. (46º31'03" N. 04º39'33" E.)
  • Trammond : Cantal near the border of Corrèze (Area code 4) - Terrain : Puy Quinsac - (near D145) Inbetween La Besse and Rolière. W. of Rilhac-Xaintrie - 4.75 kms N.W. Pleaux. (45º09'02" N. 02º10'09" E.)
Priority three :
  • Digger : Corrèze (Area code 7) - Terrain : Le plateau des Chansèves - Moustoulat, W. Monceaux-sur-Dordogne (near D83E1) - 7 kms W.S.W. Argentat. (45º05'05" N. 01º51'20" E.)
Priority four :
  • Footman-Lilas : Lot (Area code 8)- Terrain : La Maresque, Loubressac (near D14) - 12 kms S.E. Vayrac / 11 kms N.E. Gramat. (44º51'45" N. 01º47'26" E.)
Priority five :
  • Salesman-Stationer : Haute Vienne (Area code 9) - Terrain near La Forêt Haute / St. Gilles les forêts (D39) - 6 kms S.W. Domps. (45º57'16" N. 01º50'58" E.)

At 1am (GMT) all crew members attended the briefing on the day's mission. Then the Navigators and Radio Operators attended a specialised briefing. The crew got into their flight gear and boarded trucks that took them to their planes. The following is an extract from "Red, white and blue parachutes" by Louis Quijada (100th BG) :

It seemed strange, that morning, for me to look into the bomb bay and not see bombs hanging there. Instead, there were twelve cylindrical containers, each one attached to a parachute. I waved at the guys in the back as we took off and they waved back and smiled, all of us figuring that this was going to be one real nice milk run (an easy and safe mission). What I didn't know at the time was that this was going to be one of the most interesting and enduring experiences of my life.

At 3.30am three squadrons of B-17 Flying Fortresses at each of the nine bases prepared for take off. One by one with a 30 to 60 second interval the B-17s took to the sky all following a strict formation. The high squadrons took off first, followed by the lead and then the low squadrons, roughly 12 in each squadron. The weather that side of the Channel was not good and the planes had to climb through several thousand feet of cloud. 

The 349 B-17s taking part in the operation got into formation and proceeded westwards towards Reading. They then headed to the appointed "coast out" over Selsy Bill just south of Chichester in West Sussex climbing to an altitude of 15,000 feet. With all aircraft safely en route the 29 "spare" B-17s returned to their respective bases. The 320 remaining B-17s crossed the Channel and into France in between Caen and Le Havre.


Mustang P51
At the same time that the B-17s were getting into formation 524 USAAF Fighter Planes (328 P51s and 196 P47s) were taking off from their bases in the South East of England. The 20th Fighter Group based at Kings Cliffe in Northamptonshire, the 357th Fighter Group aka the Yoxford Boys based at Leiston in Suffolk and the 55th Fighter Group based at Wormingford  in Essex were some of the Fighter Groups that took part. They joined the B-17s over the north of France. Their role would be to protect the B-17s against enemy attack and if needed to guard over the reception groups at the dropping points in France.

Meanwhile as dawn broke over France on what would be a beautiful sunny day, hundreds of French patriots, at each location, were preparing trucks, horses, carts and any means of transport they could lay their hands on to help transport the containers away from the dropping point later that morning. Security posts and manpower was being organised, in some locations trees were cut and left to bar roads that the Germans might use. Each container weighed in at more than 150 kg and would take at least four men to lift each one. It is reported that more than 500 men took part at "Footman-Lilas" where more than 60 tonnes of arms were dropped.

At Digger all was in place for the expected parachute drops at 9am but at 7am the noise of a plane could be heard, insignificant at first but getting louder. False alarm, it was a German plane, a "Mouchard" making its daily surveillance over the area. It could see nothing as all had been camouflaged. From 8.30am the bonfires started to be lit to guide the American pilots in. A mixture of petrol and oil was used to light the fires and green wood put on top to make sure as much smoke as possible would be created. 


Photo taken from the air showing the bonfires and parachutes
on the ground at la Grange Sercy (
Saône-et-Loire)

(Photo - 95th Bomb Group Memorials Foundation)

Back in the air the 320 B-17s were heading down to Nogent-le-Rotrou (to the east of Alençon) and on to Blois where the formation then split into two - the 96th BG, 100th BG, 388th BG, 390th BG, 447th BG and 452nd BG heading down to the west of Limoges and the 94th BG, 95th BG, 385th BG and 3 B-17s of the 447th BG heading to Vichy where the 95th then turned east towards their dropping point in the Saône-et-Loire. The remaining BGs continued on to their dropping point on the Vercors plateau. 

After Limoges 34 B-17s of the 447th BG and 12 B-17s of the 452nd BG continued south flying over the Dordogne, passing on their right, Nontron and Périgueux. As they passed over Belvès they turned east to their dropping point at Footman in the Lot.
37 B-17s of the 96th BG continued south east to their dropping point at Serrurier in the Cantal, 35 B-17s of the 100th BG to Digger in the Corrèze, 388 B-17s of the 388th BG to Trammond in the Cantal near the border of the Corrèze. 35 B-17s of the 390th BG turn east to Salesman-Stationer in the Haute Vienne.

As the planes approached their dropping points each of its three squadrons dropped to an altitude of 500, 1000 and 1500 feet.

Richard Goff, aged 19 at the time and the youngest crew member of the B17 "Gold Brick" (100th BG) recalled many years later his experiences as his plane came near its dropping point at Moustoulat in the Corrèze. "At first we thought we were on a bombing mission but we began to ask ourselves why we were flying at such a low altitude. At 500 feet a B17 could be shot down by a machine gun. Then we saw all the resistants on the ground shouting and waving their arms in the air, we could even hear them ! A chill went down my spine. It was great to think that these were our allies and not our enemy. I was just a lad amongst others but I felt indestructible ! I will remember this day for the rest of my life, it was the most fantastic mission I ever made."


Crew from "Gold Brick" (100th BG)
Amongst the crew, Richard Goff

At Moustoulat (Digger) more than 130 B-17s could be seen approaching in the beautiful blue sky, 60 planes continued on to Serrurier, 36 on to Trammond and 35 B-17s of the 100th BG flew over and then turned round to make their drop at Moustoulat. The lead plane was "Terrible Termite" and the first wave of parachutes were in the colours, red, blue, orange, green, white and black, the second wave were in the French national colours - blue, white and red, a veritable celebration of the 14th July, their national holiday. The third wave again in many colours. The drop lasted for around 15 minutes. 


The 100th BG making their drop at Moustoulat
(Photo - 100th Bomb Group Foundation)

Twelve fighter planes ensured the safety of the drop at Moustoulat and once all the parachutes had been dropped the fighter planes returned over the terrain giving those below a little show performing acrobatics . Clare Harnden, one of the crew of a B-17 making the drop turned to a colleague and said that one day he'd come back here. In 1994, fifty years later, he kept his word and returned with eleven crew members from the 100th BG who had taken part in the drop. They were given a heroes welcome from all the local villages and towns (link).
Three days after the parachute drop London received the message from Digger "Daylight operation very successful and took place without a hitch."


Clearing the parachutes at Moustoulat

At Trammond a little after 9am many B-17s were seen on the horizon, the men on the ground let out shouts of "Les voila ! Les voila !". Their excitement was short lived as the planes were destined for Serrurier and continued over them. But then immediately following they could see a second formation, 36 B-17s of the 388th BG accompanied by fighter planes. A red light was seen flashing from one of the planes signalling that the men on the ground had been seen. The fighter planes performed acrobatics and were happy to fire their guns to add to the spectacle. Everyone on the ground was ecstatic. As the parachutes fell some of those who had never seen the spectacle before ran and took shelter in the woods, others who had taken part in drops before stood their ground. As the planes left its crew could clearly be seen waving and giving the thumbs up to those below.


Vassieux-en-Vercors      (Photo - Robert Bennes "Bob")

At Surrurier many of the containers fell just outside of the terrain, some landing in trees and on telephone poles. Everyone on the ground set to work immediately to collect all the containers and get them to the D61, a nearby road which crosses the terrain from Pleaux to Enchanet. The containers are loaded onto horse drawn carts that get to the road where they are then loaded on to trucks. At 11am the first consignment is ready and on its way to the Maquis Allard at Néronne. At midday a second consignment, this time for the north of the barrage d'Aigle. And finally at 1pm a third consignment to the same destination to be kept as stock. The rest of the afternoon is used to clear the land of parachutes and is carried out by locals and the Maquis Thollon.
The next day London receives a message from the organisers at Serrurier "Daytime parachute drop absolute success. Containers received with joy without name".


Parachute drop at Vassieux-en-Vercors (Trainer/Crayon)

An Officer from SOE, three French Officers and five American Officers also took part in Operation Cadillac, their role was as observers from one of the planes that took part. They joined the 4th combat wing of the U.S. Air Force at Bury St. Edmunds in Suffolk (94th BG). Their drop was at Trainer on the Vercors plateau near Vassieux-en-Vercors and took place from 9.30 to 10.00am The pilot later reported that he had noticed the three large bonfires from 25 miles away. Head of all parachute drops in the Vercors region had been capitaine Robert Bennes "Bob".

72 planes took part and the majority of the containers fell within the target area. However, it was not possible to collect the containers in daylight as the area immediately came under attack by the Luftwaffe once the B-17s and US fighter planes had left. The Germans also attacked Vassieux from the air and bombing continued until late in the afternoon. The Germans returned a week later destroying the church and 140 of the 150 houses in the village (link).

The time taken for all the planes to make their drop at Vercors had been exceeded by 20 minutes and possibly as a consequence to this some of the B-17s had lost the protection of the US fighter planes. As some of the B-17s started to leave the area they were attacked by 10 to 15 enemy fighter planes (FW 190s) some of whom were shot down by the Americans. One of the German fighter planes went down at Chateauneuf-de-Galaure near Saint Donat, the pilot survived and was taken prisoner by the local Resistance. In reprisals the Germans shot five people at Chateauneuf. 

Several of the US B17s had been hit and one of the 447th BG at the back of the formation was not able to get back to its base in England and landed on a Normandy beach-head, along with another B-17. The 447th BG plane was piloted by Lt. Hyder, all his crew survived the crash landing and the plane was salvaged on August 9th 1944.


Vassieux-en-Vercors        (Photo - Robert Bennes "Bob")

At Loubressac on the terrain Footman/Lilas a "Mouchard" (an enemy reconnaissance plane) flew over a little before the expected arrival of the B-17s and put everyone on the ground on tenter hooks. Everything and everybody well camouflaged it saw and noticed nothing. Then, a little while after, the sound of engines could be heard and what looked like shimmering stars on the horizon. The B-17s approached and the amazing sight of strength and beauty made everyone on the ground's heart start to pound and those who had not cried for years now surprised themselves as they began to shed a tear. The containers fell, some so heavy that they had two or three parachutes attached. The final wave of parachutes being in the French national colours, blue, white and red. On the ground the groupe Vény under the command of Raymond Picard then set to work on collecting all the containers and transporting them away. Two SOE Officers parachuted into France on 7th January 1944 were instrumental in organising the drop, George Hiller "Maxime" and Cyril Watney "Michel".


The groupe Vény at Loubressac

At Salesman a message was sent on the 14th July to London that the drop had been a success but it was reported that some of the parachutes had not opened. The following day another message was sent stating that they could handle 1300 to 1700 containers in a future drop if possible.


A memorable 14th July at La Grange Sercy (Saône-et-Loire)

At Ditcher the Maquis of the Saône-et-Loire along with numerous local farmers who had turned up with their horses, oxen and carts were ready for a parachute drop expected at 9am. These would be needed to transport the containers to the nearest road where trucks would be waiting. It has been said that it felt as if everyone had turned up to help or watch the awaited spectacle. On the terrain the three massive bonfires had been lit and a massive "A" (the code letter for the operation) had been made out of five large sheets and was laid out on the grass.
Finally a little before 9am the first squadron of twelve B17s of the 95th BG flew over and released its cargo of twelve parachutes each, in this drop the parachutes were white and green. On the horizon one could then see the next squadron and then another, the final drop were parachutes in blue, white and red. In total 423 containers were dropped weighing in at nearly 50 tonnes. The terrain was a little exposed so it was necessary to work fast to get all the containers to the trucks. The work was carried out by resistants and locals alike all in the spirit of celebration. By midday all the containers had been loaded onto the carts and transported to the trucks and by early afternoon the land had returned again to its normal calm.


Unloading containers from the carts at a road near to La Grange Sercy
with Lorry waiting in background


The following are the dropping points for each Bomb Group, the number of aircraft involved and the quantity of containers dropped :
  • 94th BG (Group letter A) 33 B-17s dropped 385 containers at Trainer (Crayon)
  • 95th BG (Group letter B) 35 B-17s dropped 408 containers at Ditcher
  • 96th BG (Group letter C) 37 B-17s dropped 413 containers at Serrurier
  • 100th BG (Group letter D) 35 B-17s dropped 419 containers at Digger
  • 385th BG (Group letter G) 36 B-17s dropped 441 containers at Trainer (Crayon)
  • 388th BG (Group letter H) 36 B-17s dropped 431 containers at Trammond
  • 390th BG (Group letter J) 36 B-17s dropped 409 containers at Salesman-Stationer
  • 447th BG (Group letter K) 36 B-17s dropped 423 containers at Footman-Lilas and 3 B-17s dropped 36 containers at Trainer (Crayon)
  • 452nd BG (Group letter L) 23 B-17s dropped 276 containers at Serrurier and 12 B-17s dropped 150 containers at Footman-Lilas
The containers (type "C" and "H") contained explosives, Stens, 9mm Parabellum cartridges, Grammon grenades, Colt pistols, Enfield revolvers, L.M.G. Brens, Lee Enfield rifles, P.I.A.T. (Projection Infantry Anti Tank) and P.I.A.T. bombs. The "C" container had one section and could weigh from 120 to 200 kg when loaded. The "H" container had 5 sections and would have been used for explosives, Stens (dismantled), bullets and material for sabotage. Each section (45cm tall by 35cm in diameter) had a code, EM, BC etc so its contents were known without needing to be opened. 




With their mission completed the 320 B-17s began the 500 mile journey back to their bases. Climbing rapidly to 17,000 feet the planes regrouped over Bourges in the Cher and flew in one formation leaving France at Le Havre returning to England over Hastings and then on to their bases in Suffolk and Norfolk, arriving back from 1pm to 2pm.
As mentioned earlier two planes who had been hit by enemy fighters had to make a forced landing on a Normandy beach-head with no casualties. Many of the planes had sustained minor damage from enemy flak but were operational again within 36 hours.


There are three monuments in France that honour Operation Cadillac and those who took part :

Pleaux (15) - on the terrain Serrurier, 3kms south of Pleaux on route D61 after the village of l'Herm direction Enchanel.


Monument at Pleaux 
(Photo - Bernard Bardi from the site Xaintrie Passions)

Moustoulat (19) - Monument situated at the junction of the D83E1 towards St. Hilaire Taurieux / Moustoulat and the D83. 


Monument at Moustoulat (photo 2009)

Loubressac (46) - at La Maresque, route de Bretenoux at Thégra. The monument was inaugurated 21st July 1946. Each year a ceremony is held at the monument (link). There is also a plaque on the wall of the Mairie in the town which commemorates the groupe Vény and the Allies who organised the parachute drop. 


Monument at La Maresque - Loubressac (photo 2004)

Night time drops to the Resistance continued and two large scale daylight drops were carried out again by the 3rd Air Division  USAAF in August and September :

Operation Buick on the 1st August 1944. Drops were made to the Maquis in the Jura mountains, Savoie, Haute Savoie and Saône-et-Loire. All BGs involved in Cadillac took part with the exception of the 100th BG.
192 B-17s dropped 2,281 containers to the terrains Ditcher (4.5 kms E. Salornay), Marksman/Echallon (6.25 km E. Oyonnax), Ebonite (18km NE. Albertville) and Hippopotame (18 km E. Annecy).
As well as the containers seven US Marines (OSS) were dropped at Ebonite. One of the parachutes failed to open causing the death of Sergeant Charles Perry. He was buried in France with full military honours.


1st August 1944 - Photo showing bonfires in the Jura mountains
(Photo - 95th Bomb Group Memorials Foundation)

Operation Buick - 1st August 1944 
The plateau des Glières

Operation Grassy on the 9th September 1944. 68 B17s from the 94th BG based at Bury St. Edmunds and 447th BG based at Rattlesden, Suffolk dropped 180 containers to the Maquis 25 miles south of Besançon.


Parachute drop at Vercors plateau 9th September 1944

Within eight weeks after the parachute drop of 14th July 1944 every region involved had been liberated. The Germans surrendered at Brive-la-Gaillarde nearby to Moustoulat on Aug 15th with the German Commander saying that it was partly because they believed Allied Commandos had parachuted in on 14th July. The department of the Lot was liberated the 17th August 1944, the 22nd August 1944 the Corrèze was liberated. The village of Vassieux paid a heavy price for its involvement with the resistance and its location to the parachute drop, but on the 2nd September its region was liberated. The department of Saône-et-Loire was liberated the 10th September 1944.



This article has been in the making for the best part of a year and I'd like to thank the following people for their input and direction :

Phil Samponaro - 95th Bomb Group Memorials Foundation
Pierre-Yves Roubert - author of Le parachutage de Moustoulat : 14 juillet 1944
Tim Brett - Parham Airfield Museum
Nigel Perrin - SOE historian / author (link)
Henry Gambade - AS Vény 
Michael Faley, 100th BG historian - 100th Bomb Group Foundation (link)
Darrel Dvorak - son-in-law of Colonel Heflin Carpetbagger Commanding Officer
David Pratt - Bottisham Airfield Museum
Jackie and Fred Aling - 490th Bomb Group Memorial Project
Richard Gibson - 100th Bomb Group Memorial Museum at Thorpe Abbotts, Norfolk (link)
Hubert Arrestier - the Maire of Monceaux-sur-Dordogne
Fab Fantin - grandson of resistant who took part at the parachute drop at Vercors (link)
Association de mémoire - Tempête sur les Alpes (link)

I have two more articles on Cadillac in the pipeline, one of all the witness accounts / temoignages that I can find, a second on the Containers themselves. 
If anyone has any additional information, photos or documents concerning Cadillac I would be very happy to add to the article.

Without the following sources there would be no article !! :
Le parachutage de Moustoulat : 14 juillet 1944 - L'opération Cadillac à Monceaux-sur-Dordogne by Pierre-Yves Roubert published in 2004 by Écritures (link)
Red, white and blue parachutes - A story about the "Bloody Hundredth" Bomb Group in World War II by Louis Quijada published in 1997
14 juillet 1944 - Opération "Cadillac" by Gilles Levy published in 1989 by Regirex France (link)
U.S. Air Force Historical Study No. 121 : Special Operations : AAF aid to European Resistance Movements 1943 - 1945

The National Archives at Kew

Assembling the Mighty Eighth by Leslie A. Lennox, Lt./Col. USAF (ret) Pilot 336th Squadron published in July 2013 edition of 95th Bomb Group Memorials Foundation newsletter Volume 2 Issue 2

Une fête en bleu, blanc, rouge by Emmanuel Delfouloy - 1944 Libérés ! : Le Journal de Saone-et-Loire dimanche supplement 4th September 1994

The Mighty Eighth War Diary by Roger A. Freeman published in 1981 by Jane's Publishing Company

La girafe a un long cou by Jacques R.E. Poirier published in 1992 by Editions Fanlac / The Giraffe has a long Neck by Jacques R.E. Poirier published in 1995 by Leo Cooper

Ombres et Esperances en Quercy : Armée Secrète et Groupes Vény du Lot 1940 - 1945 published in 1980 by Editions Privat

Icare - revue de l'aviation française - no. 144 - 1993/1 trimestriel : Aviateurs et Résistants - Tome 2

Les Combats Victorieux by Dominique Lormier published in 2002 by Le Cherche Midi

Interview with Alberte and Marcel Grouille - Esprit Pays : Bulletin d'information de la Communauté de Communes du Pays d'Argentat - No. 5 March 2010 (link)


Articles concerning Operation Cadillac (link)

Opération Frankton : Royan - Inauguration d'une stèle commémorative le 11 décembre 2015

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Rédigé par Alan dans la rubrique

INAUGURATION DE LA STÈLE COMMÉMORATIVE DE L’OPÉRATION FRANKTON

Vendredi 11 décembre 2015 - 11h

Pointe du Chay, chemin piétonnier de la Corniche, Royan • Infos : Mairie au 05 46 39 56 56



Copie exacte du kayak utilsé pour l'opération
(Centre national Jean Moulin à Bordeaux)
Photo : Jonathan Saunders

A lire également : 

Opération Frankton (lien)
Sud Ouest (lien)

Opération Cadillac : témoignages / witness accounts

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Rédigé par Alan dans la rubrique Operation CadillacLes Alliés

The following are some witness accounts of Operation Cadillac, the parachute drop to the Resistance on 14th July 1944. The accounts / témoignages are from resistants and locals on the ground and from US airmen from the air.


Témoignage de R. Picard (Terrain Footman à Loubressac) du livre Ombres et espérances en Quercy :
Et puis, au bout de cette attente, un bruit d'abord lointain, et qui se précise en prenant de l'ampleur ; c'est un ronronnement qui remplit tout le ciel. Et soudain, au nord-ouest, scintillent dans le soleil de magnifiques étoiles.  Elles brillent avec plus d'eclat à mesure qu'elles approchent, et l'on distingue enfin les lignes élégantes des beaux avions libérateurs (447th BG).

Le moment est pathétique.  Pas un nuage ne ternit la pureté de tout ce bleu, et bientôt,  au milieu des bras tendus vers ces anges de libération,  passent et repassent non seulement les gros porteurs, mais encore, étourdissants de souplesse et de rapidité,  les chasseurs d'escorte.


Chacun de nous sent son coeur vibrer de confuses émotions.  La certitude de force et de beauté,  sous laquelle apparaît le bien chassant les forces du mal. Une immense espérance tombe du haut du ciel, et plus d'un sans doute, qui n'avait pas pleuré depuis longtemps,  aura alors été surpris à dissimuler une petite larme ».


The following extract is reproduced with the kind permission of 100th BG Foundation 


On Target : The WWII story of a B-17 Crew with the "Bloody Hundredth" 8th Air Force

by Charles E. (Chuck) Harris

Mission #24, "Cadillac," South France, July 14, 1944 (Bastille Day)


This was our first Pathfinder mission, with Major Fuller as command pilot, Capt "Big Pete" Peterson as command navigator, and Lt Mike Kretow as Pathfinder navigator. We flew to Thorpe Abbotts the evening before the mission and reported for briefing early the next morning.
Before discussing the pending mission it is appropriate to dedicate a few words to "Big Pete." All groups had their characters, and Big Pete was one of the 100th's. We knew him especially well as he lived in our Nissan Hut at Thorpe Abbotts. Big Pete had many stories and often entertained us in our quarters. In addition to being a loveable character he was an excellent navigator, hence his assignment to PFF crews.
At the briefing we learned why our crew ha practiced parachute drops a few weeks prior. This Bastille Day mission we would be dropping arms and supplies to the French Maquis in the southeastern part of France sixty miles south of Limoges (at Moustoulat). The 100th put up Groups A, B, and C each consisting of 12 planes. Group A, our group, was the wing leader. Instead of a load of bombs our bomb-bay was filled with 12 cylindrical containers with attached red, white, or blue parachutes. The colors indicated the contents of the cylinders.
Takeoff was as 0445. After assembly at 13,000 feet we proceeded south to France. En-route Lt Kretow determined the PFF was not functioning. This meant that Lloyd and Pete must navigate to the target by dead reckoning as we were over solid overcast. Shortly after crossing into France our fighter support joined us. I have often wondered how they navigated.
The two navigators selected a large lake in southern France as an interim checkpoint prior to the drop. After an hour or so they told me to descent through the clouds. When we broke out, we were over the lake. Lloyd and Pete heaved a sigh of relief. Decent was continued to the drop altitude of 1200 feet. This was farm country and locating the field where the Maquis were waiting was to easy task but Lloyd and Pete guided us there. It had been a difficult navigation assignment and confirmed the policy of having two navigators assigned to lead planes. Thirty-six B-17’s and the Maquis were depending on them.

To appreciate the navigational difficulties of our Bastille Day mission, imagine taking off from the St. Louis Airport with a pasture west of Atlanta, Georgia as your destination. You climb through the clouds to around 12,000 feet and turn southeast toward Atlanta. After three hours without seeing the ground and without electronic guidance, descend through the clouds and there is the lake you had designated as a checkpoint! You fly another half hour southeast and directly ahead is that cow pasture with smoke pots and hundreds of Frenchmen waiting.

Over the ensuing years I have often wondered about the reaction of those brave Frenchmen. It is doubtful that many of them had either seen or heard a B-17. Here there were 36 of them in formation thundering toward them at a thousand feet. The noise of the engines in itself must have been ear shattering. Then to see 432 colored parachutes dropping toward them must have been frightening, dangerous, and exciting.

Exactly 50 years later on Bastille Day, Lloyd Coartney and a group of ten other veterans and their families met with hundreds of French Patriots on the field where our parachutes landed. Lloyd reported that it was an emotional and heart warming experience. The French citizens rolled out the red carpet for these American veterans. Anyone interested in a fully detailed account of the commemorative affair should consult Louis Quijada’s excellent book, Red, White and Blue Parachutes.



Témoignage du Commandant André Decelle (Didier) commandant le groupe de résistants du barrage de l'Aigle du livre par Gilles Lévy - 14 juillet 1944 « Opération Cadillac » :
Le temps est magnifique, le soleil est triomphal. Tout à coup on commence à entendre comme un bourdonnement, un bruissement d'un gigantesque essaim d'abeilles. Ce doit être eux. Le bruit s'impose peu à peu, puis domine tout, assourdissant. Ce sont eux, on les aperçoit maintenant scintillant au soleil en formation serrées. Ils sont plus de cent. On n'ose y croire, tout cela est au-dessus de nous ? Des escadrilles de forteresses B17 et au dessus des chasseurs qui tournoient... Pour baliser le terrain on a allumé trois grands feux en triangle, la fumée monte épaisse et droite. Ils les ont repérés de là haut. Des lumières vertes, blanches clignotent en queue de l'avion de tête,  celui du leader puis voilà des fusées avec de longues traînées de fumée.
Et finalement les avions amorcent un immense virage et se dirigent vers la Corrèze,  après avoir franchi les gorges de la Dordogne, mais les revoilà qui ferment la boucle avec toujours les chasseurs batifolant au-dessus.
Africain (Robert Koenig) est maintenant en contact permanent car il communique avec les avions qui sont au-dessus de nous par l'intermédiaire de Londres. Contact radio avec le leader. Lettre d'identification reconnue « OK on largue. Go ».
Ils parachutent par vagues en piquant sur nous. C'est féerique,  chaque vague plonge et se déleste d'une centaine de parachutes multicolores rouges, verts, oranges, blancs. Quel vacarme assourdissant, on entend aussi les chocs sourds des containers sur le pré,  puis les parachutes s'affalent dessus mollement. Et voici une nouvelle vague et une autre et une nouvelle encore. Et encore une, six fois de suite. A la dernière, en ce 14 juillet, les parachutes sont bleus, blancs et rouges. Il y en a 431 jonchant les près.
Mais les forteresses tournent et on les aperçoit là-bas à l'horizon, ce doit être vers Saint-Privat qu'ils répètent l'opération. Voilà l'explication de la manoeuvre de toute à l'heure. Et maintenant,  au-dessus de nous, il n'y a plus que des chasseurs qui font des acrobaties.  Et soudain tac, tac, tac... En guise d'adieu les voilà qui tirent à la mitrailleuse. Puis le silence retombe. Nous voilà seuls un peu hébétés du travail qui nous reste, 47 tonnes de material à l'oeil.



Témoignage d'Henri Gambade à l'occasion d'un rendez-vous du Rotary Club en novembre 2006 retraçant la période des parachutages dans la région de Quercy :
Le 13 juillet, dans le flot des messages codés, Michel assisté de Zigzag enregistre et reçoit : « Le message suivant a une urgence extrême pour Maxime : soyez prêts demain vendredi dans la journée, attendez 430 containers à 5 heures GMT »   

Puis le soir, la BBC confirme :   « L'éléphant du Jardin des plantes s'appelle Charles »    

Il y avait d'abord eu dans la journée 2 fois ce même message sans le prénom. Ce prénom dont les sept lettres correspondaient chacune à 30 minutes, soit : 3h 30, ce qui donnait l'arrivée pour 8 h 30, le jour du 14 juillet 1944.   

Pendant la nuit, tout le monde est en effervescence. A 6 heures le matin tout est en place. Soudain, apparaît le mouchard allemand. Comme tous les matins, il a l'air bien renseigné. Camouflage obligé. Michel est au château de Loubressac ou il a passé la nuit avec Max ; il attend de rentrer en contact avec la mission. 

- 8 h 30 ça y est ! A 10 minutes de l'objectif, l'ordre est donné par radio :  

- « Faîtes de la fumée, le contact phonie est établi, la lettre d'indentification est reconnue ! » 

Un bruit, d'abord lointain se rapproche et soudain on voit apparaître toute l'armada dans un bruit assourdissant : 75 forteresses volantes, des B17, des B22, des avions à 4 moteurs,  se présentent à 1000 mètres, entourés par 200 chasseurs Mustang qui virevoltent dans le ciel totalement bleu.  

35 gros porteurs se détachent sur le site, font un tour et reviennent larguant 462 containers suspendus à plus de 1000 parachutes dont la plupart sont bleus, blancs ou rouges.  Julien Laplaze de la Maresque réussira dans la nuit précédente à rassembler 48 attelages de chars à bœufs pour effectuer le ramassage des containers.

Que d'émotions ! Que de joies ! Mais aussi que de craintes devant les risques !  Enfin à 17 heures, les derniers containers sont rassemblés malgré, parfois, les difficultés d'accès ; Il a fallu plus d'une vingtaine de camions pour évacuer le tout. 

Ce parachutage a été effectué par le 447th Bomb Group américain (basé à Rattlesden dans le Suffolk).

La chasse aux parachutes a doté les plus chanceux, heureux de rapporter à la maison des toiles extrêmement fines que nous ne connaissions pas et qui ont servies par la suite à la confection de chemisiers, très appréciés par la famille ou les amies. Quelques jours après avoir fait l'inventaire, il convient de distribuer ce qui reste.


Extract from Red, white and blue parachutes by Louis Quijada (100th BG), published in 1997 :
There were 36 planes in our formation - three groups of twelve - and the Terrible Termite was leading the low group. We had been flying at an altitude of 12,000  feet but as we entered the area we started to descend. By the time we got there we were practically skimming the treetops at 500, 1000 and 1500 feet. Try to imagine what it must have been like to the unsuspecting farmers and villagers along our path, to suddenly hear the roar of 144 engines and see us speeding by over their heads. It must have been frightening.  But not to our Maquisards. They were waving their arms wildly and cheering their lungs out, specially when the prized supplies dropped from our bomb bays and floated down on the parachutes. To add to the excitement of the Frenchmen, the parachutes were made out of red, white and blue silk, the colors of the French flag! Of course it can be said that they were also the colors of our flag, but what the heck....it was Bastille Day, after all.

Rencontre avec Alberte et Marcel GROUILLE du magazine internet Esprit Pays : Bulletin d'information de la Communauté de Communes du Pays d'Argentat.

Avec l'aimable autorisation du magazine trouvez ci-dessous un extrait du bulletin n° 5 de mars 2010

Parachutage du 14 juillet 1944 (Moustoulat)

Plusieurs centaines de maquisards réceptionnent 3791 containers, soit 417 tonnes d'armement et de matériels, parachutés par 349 bombardiers B17, accompagnés de 524 chasseurs P51 Mustang et P47 Thunderbolt. 

"Le plus beau souvenir de notre jeunesse” 

Ce 14 juillet 1944, âgée de 11 ans, Alberte GROUILLE témoigne : "Le temps était magnifique, le ciel était bleu sur Ménoire et à 9 heures du matin, un énorme vrombissement de moteurs nous a fait découvrir une flotte d'avions (100th BG) dans le ciel. Dès que nous avons pris conscience que c'était des avions alliés, les femmes appartenant au maquis ont agité une multitude de petits drapeaux bleu, blanc, rouge. Nous avons très vite deviné que ces avions se dirigeaient vers les Chancèves afin de parachuter des armes aux nombreux maquisards présents sur le secteur.” Marcel, qui était alors un adolescent de 14 ans, aidait à la moisson à Salgues sur la commune de Neuville : “C'était un spectacle magnifique, je voyais des parachutes de toutes les couleurs peindre le ciel. Le parachutage d'armes était en train de se dérouler sous nos yeux, j’ai quitté les travaux des champs pour aller aider les maquisards à récupérer les armes et cacher les parachutes, cela a duré jusqu'à la nuit tombée.” Les yeux envahis de larmes, Alberte et Marcel relatent cette journée : “Ce moment restera le plus beau souvenir de notre jeunesse car cette aviation et le largage de ces containers d'armes représentaient pour nous tout l'espoir de la victoire alliée et le retour de la liberté pour notre pays”.


Extrait du livre Le parachutage de Moustoulat : le 14 juillet 1944 par Pierre-Yves Roubert :

Chargé du balisage pour les avions, le groupe de Marcel Roche, de la compagnie Meyer, compagnie de Mascheix.
« Nous étions un petit groupe chargé de l'allumage des feux. Nous avions préparé deux feux de bois du côté du terrain où nous étions.  Nous avions mis du bois vert au-dessus, car comme le parachutage avait lieu en plein jour, c'est la fumée davantage que les flammes qui guidait les pilotes. Vers 8 h 30, nous avons entendu un bruit d'avion. Nous allions allumer les feux quand nous nous sommes rendu compte qu'il s'agissait du "mouchard" allemand. Personne n'était en vue sur le terrain et il ne s'attarda pas. Vers 9 h 30, cette fois les bombardiers sont arrivés.  Nous avons allumé aussitôt.  Le parachutage a eu lieu. C'était magnifique de voir tous ces parachutes en couleurs, surtout la vague bleu blanc rouge ! Quand les avions sont partis, le terrain est aussitôt devenu une vraie fourmilière.  Nous, nous sommes retournés à Mascheix ».

Témoignage d'Henry Ingrand (Rouvres), commisaire de la République et chef des M.U.R. de la Région 6. Extrait du livre Opération Cadillac 14 juillet 1944 par Gilles Levy publié en 1989 :
« Voici les bombardiers, c'est impressionnant. Ils passent d'abord assez haut en formation de vol. Nous comptons deux formations,  les chasseurs virevoltent comme des chiens de berger autour d'un troupeau. Le bruit est considérable.  La formation se divise en deux : 36 appareils parachutent sur notre terrain et les autres sur un terrain situé en Corrèze à environ 1 km de nous à vol d'oiseau (Terrain "Trammond"à Puy Quinsac). Les voici aile dans aile à quelques centaines de mètres d'altitude.  Six bombardiers passent trappes ouvertes et c'est la floraison de parachutes multicolores à raison de 12 appareils, cela fait près de 72 par vague et celles-ci se suivent sans interruption. 
Au-dessus de nous les équipages nous font des signes par les trappes. Autour de nous, il pleut ferme et dru des ballots et des containers qu'il vaut mieux éviter de recevoir sur la tête.  C'est tout simplement formidable ! »


A lire également / Further reading :

Opération Cadillac : le parachutage "tricolore" du 14 juillet 1944 (lien/link)



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