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Brantôme le 26 mars 1944 - Photos du monument aux morts

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Rédigé par Alan dans la rubrique Lieu de mémoire

Le 26 mars 1944, en représailles à une attaque contre une voiture allemande transportant des membres du SD ("Gestapo"), qui s'est soldée par la mort de deux policiers, des hommes de la sinistre Phalange nord-africaine commandés par Alexandre Villaplane, exécutent 26 personnes : 25 résistants ou des juifs précédemment emprisonnés à Limoges ainsi qu'un jeune habitant de la commune, René Avril, 2O ans, revenant du match de football interrompu, passait malencontreusement par là au moment de l'exécution, avait été joint aux otages amenés de Limoges.


Nous sommes très reconnaissant à Marc Delage pour avoir eu la gentillesse de partager quelques photos du monument érigé sur les lieux du sacrifice aux Fontaines-Noires, à la sortie Nord de Brantôme, près de l'Embranchement des routes de Nontron et d'Angoulême.

Les 26 victimes :

Auzi Roger   né 1917
Avril Emile   né 1923
Bablet André   né 1912
Berger André   né 1914
Bois Gabriel   né 192O
Boucastel Maurice   né 1893
Dumas Georges   né 1895
Hanff Arnold   né 1898
Israel Pierre   né 191O
Kasmierczak Vincent   né 1896
Lafarge Domnoleth   né 19O1
Lassale Georges   né 19O1
Levy Bernard   né 188O
Maison Pierre   né 1923
Mastalsky Lorenz   né 1894
Pradet Martial   né 19O5
Peypelut Gaston   né 1911
Renoux Henri   né 19O2
Roiffe Paul   né 19O9
Richter Jacques   né 1898
Rosensky Jacques   né 1914
Rouyre Pierre   né 1892
Rubinstein Victor   né 1877
Ruhfel Jules   né 19O9
Wronskit Casimir   né 1899
Zafrin Salomon   né 19O1








Association "LA MEMOIRE DE NOS PERES"

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Rédigé par Tony

L’association « La mémoire de nos pères » existe depuis le O5 AOUT 2O17.
Elle a été fondée par Olivier PENY et Norbert BRULAUD.
Le bureau se compose de 3 membres : Olivier PENY (Président), Emilie RAT (Secrétaire) et Norbert BRULAUD (Trésorier).
Une cotisation de 2O euros est demandé à chaque nouvel adhérent.



L’association a pour but de présenter ainsi que de conserver différents matériaux des derniers conflits mondiaux à travers des reconstitutions, expositions et commémorations ainsi qu'à faire revivre certains faits de notre histoire .

Pour pouvoir rentrer dans l'association il faut avoir un minimum de connaissances sur l'histoire de la Première et Seconde Guerre mondiale... ou sur la résistance de la Dordogne et ses environs.
Un uniforme ou une tenue d'époque est demandé pour pouvoir y adhérer. L’association ne demande pas d’avoir tout le matériel possible dès l’adhésion mais un minimum qui soit en adéquation avec ce qui est fait au sein de l’association.

Vous pouvez contacter l’association via l’adresse email lamemoiredenosperes@gmail.com ou via le facebook de l’associaition.

Villars - Stèle du 27 mars 1944

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Rédigé par Alan dans la rubrique Lieu de mémoire

Stèle en memoire de Tibor FERENCZ, 21 ans, fusillé par les Allemands et leur mercenaires.
La stèle se trouve au bord de la route prés de Villars en face le château de Puyguillem sur la route de Quinsac.



Photos : Marc Delage

Tibor Forencz - site du Maitron fusillés 194O - 194O (lien)

La Martinière le 27 mars 1944

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Rédigé par Alan dans la rubrique Lieu de mémoire

27 mars 1944 : 17 victimes des Nazis tomberent ce jour-là dans le canton de Champagnac de Belair. A la Martinière, sur la route de Quinsac (D83) 4 victimes :

Abelsonnas L.,
Alexandre M
Leroi P
Levy F

Abattus sauvagement par les S.S.
Les membres de leurs familles - déportés.



                                       
                                             Photos : Marc Delage

Brantome 26 - 27 mars 1944 (lien)

Crash de l’Halifax DK119 le 23 juillet 1943 à Saint-Sauvier (03)

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Rédigé par Alain GODIGNON 
dans la rubrique Les AlliésLieu de mémoireSection Spéciale de Sabotage


Crash de l’Halifax DK119 le 23 juillet 1943
 à Saint-Sauvier (O3) 

Le 22 juillet 1943, la BBC diffuse à midi et confirme le soir dans son émission radiophonique le message personnel codé : « Le Roi aime la Bergère» L’opération de parachutage pour le comité de réception de Saint Sauvier (O3) est pour cette nuit. 

« Dès 22 h, l’équipe de réception se rend sur le terrain homologué « WRANGEL » situé à 2 km du bourg en bordure de la route Saint-Sauvier – Mesples. Dépendant du Réseau Action R 6 de Clermont-Ferrand, elle est composée de : 

• René DEGREVE alias « Claude », chef de terrain, 
• Jean GAULIER alias « Sylvain », 
• Camille ROUGERON alias « Clément », 
• Auguste CHAULIER alias « Gust », 
• Henri DUBOUCHET alias « Riton », 
• Henry CHOLIN alias « Riri », 
• Émile ROMAINE alias « Mimile », 
• Fernando SOARES alias « Franco », 
• E. MARTOLINI alias « Benito » ». [1]

Sur le terrain, hommes, automobiles, charrettes et chevaux sont prêts. 
En Angleterre, sur la base RAF du 161st Squadron de Tempsford dans le Bedfordshire, l’équipage de l’Halifax DK119 se prépare pour effectuer les trois opérations de la nuit. L’équipage se compose de 5 anglais et 3 canadiens : 

• Pilot Officer Louis Max LAVALLÉE - Royal Canadian Air Force, n° J/18759, Chef de bord et mitrailleur arrière, 
• Sergeant Donald CROME - Royal Air Force, n° 1318539, pilote, 
• Sergeant Stanley F. HATHAWAY - Royal Air Force, n° 1338742, navigateur. Stan, âgé de seulement 2O ans, en congé le lendemain, a été prié de prendre la place d'un navigateur tombé malade [2]  
• Sergeant Raymond Orville HUNTER - Royal Canadian Air Force, n° R/1O2359, mécanicien, 
• Sergeant Tass Joe KANAKOS - Royal Canadian Air Force, n° R/144O74, mitrailleur, 
• Sergeant David Gordon PATTERSON - Royal Air Force, n° 1491419, bombardier, 
• Sergeant Robert William PAULIN - Royal Air Force, n° 1321294, radio, 
• Sergeant Edward Arthur ALLEN - Royal Air Force, n° 132O921, mitrailleur – dispatcher (largage des containers). 
Halifax DK119 crashé – Photo : J.L. Duneaud.

Vers 23h4O, l’avion décolle de sa base. Les deux premières opérations TOMCOD et PRINCESS de la mission sont effectuées avec succès (probablement lâcher de tracts). La troisième, nommée MISTRAL 3, est celle de Saint-Sauvier et se présente mal. L'avion a survolé la zone deux fois sans voir aucune lumière car le temps est extrêmement mauvais. 

- Au sol : « Vers 3 h, le vent se lève. Vers 3h1O, notre attention est attirée par un bruit de moteurs, nous reconnaissons le bruit d’un Halifax [3]»
- Dans l’avion : au troisième passage, à très basse altitude, les feux de signalisation sont repérés. 
- Au sol : « Nous donnons notre identité en morse à l’aide d’une torche électrique : chiffre 7. 

Réponse de l’avion en morse sous une aile de l’avion. Nous apercevons les parachutes tombés du ciel. L’orage se déclare, nous voyons une flamme, un moteur qui s’arrête, l’avion qui passe au dessus de nous, nous remarquons qu’une aile de l’appareil heurte la cime d’un chêne, fait un quart de tour et tombe au sol. 
« Claude », « Clément » et « Riton » recherchent l’appareil qui doit se trouver à environ 2OO mètres. L’orage redouble de violence. 
Louis Max LAVALLÉE 

L’équipe « Sylvain », « Gust », « Mimile » s’occupent des containers et de l’évacuation du matériel. « Riri », « Franco », « Benito » s’occupent de l’enveloppe des containers. Nous retrouvons l’appareil ; à 1O mètres de celui-ci, nous trouvons un mort(L. M. LAVALLÉE) puis deux blessés graves (S. F. HATHAWAY et E. A. ALLEN) et un blessé léger (D. G. PATTERSON). 

A l’intérieur de l’appareil, nous voyons trois hommes ; deux s’occupent à détruire le tableau de bord, le dernier déroule une mèche. Nous arrachons le rouleau de ses mains (mèche pour détruire l’Halifax). 
Nous revenons vers les blessés graves, nous les conduisons sous une aile de l’avion pour les mettre à l’abri de l’orage, les recouvrant de leur parachute. 
Nous plions le mort dans son parachute et le plaçons sous l’autre aile de l’appareil. 
Le blessé léger est conduit dans la voiture de « Riton » qui se trouve à 3OO mètres. 

« Claude » et « Clément » voient arriver sur eux un individu parlant seul. A notre vue, ce dernier, à l’accent algérien, gesticule et nous dit : « Je reviens de la garde des voies ferrées à Treignat, j’habite la vieille tuilerie. J’ai ouvert ma porte, au même moment, j’ai entendu un grand bruit, vu une longue flamme et je n’ai pu avoir de lumière ». 
« Claude » lui répond : « Ce n’est rien, la lumière va revenir, retourne chez toi ». Il reprend la direction de la tuilerie et disparaît. Nous rejoignons les trois aviateurs valides. Avec eux, nous perçons les réservoirs. Vers 5h, « Claude », « Sylvain » et les trois (quatre !) aviateurs [4] (D. CROME, R.O. HUNTER, T. J. KANAKOS et R. W. PAULIN) quittent le terrain et partent en direction de Montluçon par Archignat, Huriel.(Vers 5h45) Avec « Riton », nous rejoignons son véhicule et nous partons avec le blessé léger (D. G. PATTERSON) pour Montluçon passant à Mesples, Chambérat et la Chapelaude. 

(Vers 6h). En traversant le bourg de Chambérat, nous croisons un convoi allemand composée de deux motards, trois voitures légères et des camions, ils se dirigent en direction de Saint-Sauvier. 
En cours de route, nous apprenons l’identité du blessé léger ; il se nomme David PATTERSON, 2O ans, second pilote à bord de l’Halifax. Il nous informe que le mort est son Chef de bord nommé LAVALLÉE. 
PATTERSON est conduit chez « Clément » pour recevoir des soins.

« Clément » se rend chez le Docteur Louis CONTAMINE et reviennent Rue Championnet prolongée à Montluçon où se trouve PATTERSON. 
Les trois aviateurs valides (?) sont remis par « Claude » au Résistant LEPINE, qui les conduit dans une ferme à Ayat-sur-Sioule, près du Pont de Menat. 
Le matériel reçu est conduit dans un bois situé sur la route de Saint-Sauvier à Treignat. 
Sont largués dans l’étang de La Romagère, les enveloppes des containers » [5]

S. F. HATHAWAY souffre de fractures au bassin, aux jambes et de plaies à la tête, E. A. ALLEN est blessé aux jambes. Intransportables, les Résistants décident de les laisser sur place afin qu’ils soient soignés par les autorités. « Riri » leur fit boire un verre de rhum afin de les « remonter ». 
Probablement entre 5h45 et 6h3O, le Maire est averti par l’Algérien de la tuilerie. Le Maire avertit alors la Gendarmerie vers 6h3O et elle-même alerte les Allemands à Montluçon. Après 6h3O, le Maire est sur les lieux. 

Vers 8h, les gendarmes arrivent et mandatent le Docteur ROGUET de Treignat pour soigner les blessés qui leur administre une piqûre de morphine. Une femme d’un village proche leur essuie le visage, probablement l’épouse de l’Algérien de la tuilerie. 
Vers 1Oh, les Allemands arrivent et, vers 1Oh3O, prennent la garde de l’avion jusqu’alors assurée par la Gendarmerie. 
Sur ordre des Allemands, les deux blessés, S. F. HATHAWAY et E. A. ALLEN, sont transportés à l’infirmerie de la caserne Richemond de Montluçon, garnison des troupes d’occupation. 

Soldats allemands aidés des gendarmes recherchent les aviateurs et les containers, interrogent les habitants et perquisitionnent. 
Dans la matinée, deux enveloppes de containers et des parachutes flottent sur l’étang de la Romagère. Ils sont récupérés par les Allemands grâce au canot pneumatique de l’avion. La décision de vider l’étang est alors prise. Un curieux avec un appareil photo, Jean DUTHEIL, étudiant à la faculté de pharmacie de Clermont-Ferrand dont les parents habitent La Vierne de la commune de Saint-Sauvier, est réquisitionné pour récupérer les containers vides dans l’étang.[6]  L’étang de La Romagère se videra jusqu’en fin de journée du 24 juillet. 

LES OBSEQUES DE LOUIS MAX LAVALLÉE. 

Le corps de Louis Max LAVALLÉE fut conduit à la morgue de l’hôpital de Montluçon. Le 24 juillet à 17 h, le cortège militaire, composé de soldats allemands rendant les honneurs, d’un délégué spécial suisse et de la Police française assurant le service d’ordre, se dirigea vers le cimetière de l’Est. Des indiscrétions permirent de connaître la date et l’heure des obsèques et, relayées par la Résistance locale, une foule nombreuse se présenta dès la sortie du cortège de l’hôpital. 
Obsèques de Louis Max LAVALLÉE –
Montluçon (O3) – 24 juillet 1943

Tenue à distance par la Police, elle manifestait bruyamment sa désapprobation de ne pas être autorisée à suivre le cercueil, de ne pas pouvoir déposer les innombrables fleurs apportées ; la couronne de fleurs des autorités allemandes étant uniquement autorisée. De loin, « La Marseillaise » se fit entendre puis, à l’approche du cimetière, arrivées par des chemins détournés, de nombreuses personnes entonnèrent des chants au passage du cercueil. 

Immédiatement après que la délégation allemande eut franchi les portes du cimetière, celles-ci furent fermées à la foule. Pendant le temps de la présence allemande au cimetière, la foule chanta « La Marche Lorraine » mais resta calme. Alors que la délégation s’en retournait, un mot d’ordre circula : « Tournons le dos pour ne pas les voir et restons calmes jusqu’à leur départ ». Une voix de femme alors entonna de nouveau « La Marseillaise » et la foule explosa sans être hostile. L’officier supérieur allemand fit alors arrêté sa troupe qui tira une salve de coups de feu en l’air. Surprise, la foule se tue et un grand nombre de gens se sauva. La foule exaspérée par les coups de feu recommença à chanter. Après que la délégation allemande eut quitté les lieux, la foule investit le cimetière sans bruit. La couronne des autorités allemandes fut jetée par dessus le mur du cimetière. [7] 
Stèle Louis Max LAVALLÉE - Saint Sauvier (O3) –
Alain GODIGNON sous licence d'usage CC BY-NC-SA 2.O 



Le lendemain des obsèques, « Clément » déposa un coussin de fleurs sur la tombe au nom du comité de réception de Saint-Sauvier. Un ruban tricolore était épinglé avec l’inscription : « SES AMIS DE FRANCE ». Un rapport de police a été rédigé contre « Clément » par un des ses collègues du Commissariat de Montluçon pour avoir déposé les fleurs. 
Peu après le drame, une stèle fut érigée près du lieu du crash. 

En 1952, le corps de L. M. LAVALLÉE fut exhumé de sa tombe de Montluçon pour être transféré au cimetière militaire du Commonwealth de Choloy (54), tombe 3F15. [8]

En 1993, une manifestation importante eut lieu lors du 50e anniversaire du crash en mémoire de Louis Max LAVALLÉE en présence de sa famille, de membres du comité de réception des parachutages, des autorités canadiennes, anglaises et françaises et d’une foule de 5OO personnes. 
En 2OO1, l’inauguration de la Place Louis Max LAVALLÉE, à Saint-Sauvier, fut l’objet d’un recueillement en sa mémoire en présence de sa famille, de vétérans et des autorités. 

LES BLESSÉS. 

S. F. HATHAWAY et E. A. ALLEN furent conduits par la Luftwaffe à l’hôpital de Clermont-Ferrand (63). 

S. F. HATHAWAY 

Quand il fut en meilleure forme, il fut transporté sur une civière en train jusqu'à un hôpital en Allemagne à Obermassfeld, puis dans un camp de prisonniers de guerre. S. F. HATHAWAY fut P.O.W (Prisoner Of War = prisonnier de guerre) à Heydekrug, Thorn en Pologne puis Fallingbostel au Stalag 357 jusqu'en avril 1945 quand les Allemands ont fait marcher les prisonniers vers le sud dans le but d'atteindre la Pologne et de les utiliser comme otages. Avec deux autres prisonniers, « Stan» a ensuite réussi à s'échapper de la colonne à un tournant de la route. Ils ont même réussi à échapper aux patrouilles de chiens. Après environ une semaine, se cachant le jour dans les forêts et se déplaçant de nuit, ils arrivèrent dans une zone proche de l'endroit où se battait l'armée britannique et furent finalement capturés par les 7e Hussards près de la rivière Weser. S. F. HATHAWAY est rentré en Angleterre à la fin d'avril 1945 pour fêter son 22e anniversaire en mai.[9]  Stanley HATHAWAY est venu à Saint-Sauvier se recueillir sur la stèle de L. M. LAVALLÉE lors de la commémoration de 1993 et lors de l’inauguration de la Place Louis Max LAVALLÉE en 2OO1. 

E. A. ALLEN 

Il fut hospitalisé à l’hôpital de Clermont-Ferrand jusqu’au O1/O8/1943. Puis conduit dans un hôpital à Paris où il y resta jusqu’au 27/1O/1943. Du 28/1O/1943 au O3/11/1943, il fut interrogé au camp dit « Dulag Luft » en Allemagne (Durchgangslager der Luftwaffe ) puis transféré le O4/11/1943 au Stalag 4B de Mülhlberg jusqu’au 23/04/1945, date de libération du camp par l’Armée rouge [1O]. Edward Arthur ALLEN s’était marié en 1941 
Cissie M. BEECHING (ou BUCHING) et remarié en 1951 avec Florence M. GASTER, les deux fois dans le district de Wandsworth – Londres [11]

D. G. PATTERSON 
Monument commémoratif de Glannes (51) –
Memorial GenWeb - Photographie est sous
licence d'usage CC BY-NC-SA 2.O 

Après avoir été soigné et hébergé pendant environ une semaine chez « Clément », Rue Championnet prolongé à Montluçon où il était suivi journellement par le Dr CONTAMINE, il fut conduit chez M. et Mme Maurice GERMAIN, Avenue des Étourneaux à Montluçon pendant une semaine environ puis à Teillet-Argenty (O3) chez M. CHICOIX, tailleur, avant de rejoindre le département de Saône et Loire. Il devait être exfiltré vers l’Angleterre dans la nuit du 22 au 23/O8/1943 à partir du terrain « Marguerite » de Feillens (O1) dans le cadre de l’opération Trojan Horse mais l’avion ne put se poser à cause du brouillard. La nuit suivante le 24/O8/1943, l’opération fut renouvelée et D. G. PATTERSON pût regagner l’Angleterre à bord d’un avion Hudson [12]. Quelques jours plus tard, les Résistants de Saint-Sauvier entendirent le message personnel codé de la BBC : « PAT bien arrivé – Merci à tous » signifiant que PATTERSON était rentré en Angleterre. 

Nommé Flight Sergeant, D. G. PATTERSON, toujours au 161st Squadron, est dans l’avion Halifax LL248 le O5/O8/1944 pour une opération de parachutage d’armes et d’agents nommée « Bob 166 » sur la DZ Honolulu (51). L’avion se présente au-dessus des communes de Courdemanges, Huiron et Glannes, situées au sud-ouest de Vitry-le-François. Touché vraisemblablement par un avion de chasse allemand, l’avion prend feu, explose en vol et perd de l’altitude pour s’écraser au sol sur la commune de Glannes. De la carcasse de l’avion sont extraits 7 corps dont celui de D.G. PATTERSON. Les corps de 6 aviateurs alliés, de 2 passagers français sont inhumés au cimetière communal de Huiron (51) dans une tombe collective [13]. Une stèle commémorative a été érigée sur la commune de Glannes (51) à proximité du crash [14]. Le Flight Sergeant David Gordon PATTERSON est décédé à 22 ans le O5/O8/1944. Il était le fils de James et Mary Patterson, de Stockton-on-Tees, comté de Durham (Angleterre). Il est inhumé dans la tombe collective n°81 du cimetière de Huiron (51). Inscription de la tombe : « ALTHOUGH HIS GRAVE IS FAR AWAY OUR THOUGHTS ARE WITH HIM NIGHT AND DAY »

LES ÉVADÉS : D. CROME, R.O. HUNTER, 
T. J. KANAKOS et R. W. PAULIN 
Les Bougets - Ayat-sur-Sioule (63).
La ferme BERTHON à gauche, à droite, le « fournial »
et la petite fenêtre au ras du sol qui
permettait de passer les repas aux aviateurs. 
Aviateurs alliés réfugiés au Maquis « Duranton »
à Giat (63).
Premier rang assis, de gauche à droite :
R. O. HUNTER*, x, x, x, R.W. PAULIN*.
Deuxième rang agenouillés, de gauche à droite :
D. CROME*, x, Ch. HEYWORTH, x.
Troisième rang debout, de gauche à droite :
x, x, P. DMYTRUK, x, T. J. KANAKOS*, x, Ed MASON,
J. 
NELMES. * Membres de l’équipage du Halifax DK119
de Saint-Sauvier (03). Photo collection C. GRIMAUD

Confié à Lucien LEPINE alias « Barbouillé » (qui deviendra Capitaine), celui-ci, bien qu’habitant Domérat (O3) et travaillant à l’usine Dunlop de Montluçon, est revenu au cours de l‘été 194O à proximité du lieu où il a été élevé enfant et a créé un maquis à Ayat-sur-Sioule au lieu-dit Les Bougets [15] . Les aviateurs vont restés deux ou trois jours chez M. et Mme BERTHON Alexis aux Bougets. Marinette, la fille aînée avait 13 ans et se souvient très bien de leur passage : « Les parents ne voulaient pas qu’on les voit, ils avaient peur des bavardages des enfants, je les regardais par le trou de la serrure. A midi, ma maman leur passait leurs repas par le vantail de la cave du « fournial » contiguë où ils étaient cachés. Le soir, ils dînaient à la table familiale. Elle leur servait la soupe, le pâté aux pommes de terre à la crème - ils montraient deux doigts signifiant qu’ils en voulaient deux fois - et puis la tarte aux prunes » [16]

Sous la conduite du « Lieutenant Robert » (l’instituteur J. R. LINDRON), le menuisier Gervais FOURNIER et « François le belge » (Frans HENDRÏCKS), ils furent éloignés par sécurité dans une maison du maquis plus isolée à la côte de l’Âne, toujours à Ayat, où ils y restèrent plus longtemps. Vers le 22 août, ils sont à Gelles (63). Pendant la troisième semaine de septembre, ils sont hébergés par le maquis « Duranton » de Marius PIREYRE, une maison abandonnée à environ deux kilomètres de Giat (63), avec onze Français qui fuyaient le S.T.O. Après une semaine environ, ils sont rejoints par le Flight Lieutenant Ed MASON puis le Sergeant Charles HEYWORTH et le Warrent Officer J. M. NELMES RCAF, membres de l'équipage du Halifax LK913 crashé le 15/O9/1943 en Forêt de Tronçais, près de Le Brethon (O3) suite au bombardement de l’usine DUNLOP de Montluçon [17]. Un quatrième membre du même équipage, le Flight Lieutenant J. M. FORMAN RCAF rejoint le groupe le 8 octobre. 
Le 12 octobre, le Sergeant D. CROME va inspecté un éventuel terrain d'atterrissage près de Toulouse. Il était encore absent deux jours plus tard lorsque les aviateurs du 161st Squadron : R.O. HUNTER, T. J. KANAKOS et R. W. PAULIN furent conduits à Clermont-Ferrand avec Ch. HEYWORTH et J. M. FORMAN, ces deux derniers également du voyage, vu de leur état de santé. 

Une femme, Mme Marianne, et un homme (que l'on croit être son mari), escortèrent les cinq aviateurs par le train qui les conduisirent à Angoulême (16) via Limoges (87). Au passage de la ligne de démarcation, il y a eu un contrôle d'identité dans le train par un officier allemand et un soldat. L'officier interrogea J. M. FORMAN sur sa carte d'identité, établie en 1942, qui le déclarait sourd et muet (comme tous ses collègues). Madame Marianne parla à l'officier allemand qui, bien qu’apparemment non satisfait, les laissa néanmoins continuer leur chemin [18]. Ils arrivèrent enfin à la gare d’Angoulême. 

ANGOULÊME 

A la gare d’Angoulême, Jean LAPEYRE-MENSIGNAC est en charge de l’accueil du groupe au train du matin. Devant la porte du buffet de la gare, il scrute l’arrivée des passagers en ayant à la main gauche le journal « Signal » et un gant, accessoires convenus. Une femme s’approche et lui demande : « Où se trouve la Place de l’Hôtel de Ville ? ». C’est le mot de passe, il doit répondre : « Il n’y en a pas ». Le groupe est complet et ne passe pas inaperçu ; l’accoutrement des aviateurs est pour le moins hétéroclite. 

Le groupe doit passer par la gare puisqu’ils ont des billets, et Jean LAPEYRE-MENSIGNAC, par le buffet de la gare, lui qui n’en a pas et tous se retrouvés à l’extérieur. Alors qu’il chemine parmi les tables des consommateurs du buffet, Jean LAPEYRE-MENSIGNAC se retourne et voit le groupe qui, par erreur, l’a suivi. Trop tard ! Ils sortent donc par la sortie interdite et se retrouvent à l’extérieur. Charles FRANC alias « Le Pointu » devait être là avec une automobile depuis 1Oh : il n’y est pas ! Nous formons alors deux groupes afin de ne pas attirer l’attention ; la femme forme un groupe et moi l’autre. 
La demeure familiale de Charles Franc

Vers 11h3O, Jean LAPEYRE-MENSIGNAC rencontre deux camarades René CHABASSE alias « Le Parrain »et Guy BERGER alias « Le Pasteur » et leur demande de trouver une voiture. C’est Henri LAGARDE de Javerlhac qui accepte de transporter les hommes à la demeure de Charles FRANC à Ronfleville, commune de Malaville, à 25 km d’Angoulême, dans une camionnette fermée dans laquelle sont entassés les aviateurs à l’arrière. Il n’a pas de laissez-passer mais nous avons deux revolvers ! Nous arrivons vers 14h chez Charles FRANC que nous avons rencontré à mi-chemin ; il n’avait pas trouvé de voiture plus tôt. 

Deux jours après leur arrivée, D. CROME reparut de son expédition. Il arrivait à temps, deux avions Lysander étaient programmés pour les ramasser dans la nuit des 2O et 21 octobre durant la période lunaire favorable sur le terrain « Serin », à 1,5 km au sud de Vibrac (opération Water Pistol). La mauvaise visibilité dans la zone de réception, a contraint les avions d’abandonner, il faudra renouveler l’opération à la prochaine pleine lune de novembre. Ce n'était pas une bonne nouvelle pour Charles HEYWORTH qui a contracté une grave infection pulmonaire. 
Mémorial Claude Bonnier "Hypoténuse" -
Angeac-sur-Charente

Les aviateurs tuent le temps en jouant à la belote, en lavant et … en cassant de la vaisselle. Ils se réconfortent en absorbant force Pineau. C’est sur le terrain « Albatros » sur la commune d’Angeac-Charente (16) que l’opération est décidée pour la lune de novembre. Charles HEYWORTH est très malade, « Le Pointu » et Jean LAPEYRE-MENSIGNAC l’amènent passer une radio chez le Docteur BONNAUD à Segonzac ; diagnostic : pleurésie. Une nouvelle annonce de Radio-Londres est faite le 1O, puis le 12 par le message personnel : « L’oiseau des mers prendra son vol ce soir » mais l’opération n’aura pas lieu. Enfin le 14, le message repasse, c’est pour la nuit du 15 au 16 novembre que les aviateurs FORMAN, HUNTER, CROME, PAULIN, KANAKOS avec Léon NAUTIN alias « Clo » , alias « Sol », alias « Avocat », sont conduits dans deux voitures au terrain d’atterrissage. HEYWORTH malade a été transporté séparément [19] .

Le premier Lysander, piloté par le Flying Officer J. M. MacBRIDE, décolle à 21h25 d’Angleterre. Il atterrit à 1h3O, pose deux passagers et des paquets. Il embarque 4 personnes : « Clo » et trois aviateurs et redécolle à 1h35. Suite à des problèmes techniques, le second Lysander ne part qu’à 22h1O, il est piloté par le Flying Officer J. R. G. BATHGATE. Il atterrit à 1h23, pose deux passagers et plusieurs paquets. Il redécolle à 1h28 avec 3 passagers [2O]. Charles HEYWORTH est de ce dernier [21]

Les passagers descendus des deux Lysander sont : 

- Le Colonel Claude BONNIER alias « Hypothénuse », Chef de mission du BCRA de Londres, DMR zone B Bordeaux, 
- Le Capitaine Jacques NANCY alias « Sape », alias « Frégate », alias « Lavigne », chef saboteur responsable en zone B, 
- André DESGRANGES alias « Maréchal », 
- André CHARLOT alias « André ROCHE », alias « Diacre » [22]

Dans les paquets livrés, il y a des mitraillettes, revolvers silencieux et comme toujours chocolat, cigarettes, tabac, thé, etc. , dans un autre colis, plus de 2OOO tickets d’alimentation, feuilles semestrielles et coupons pour le maquis. 

A l’arrivée des Lysander à la base RAF de Tangmere (West Sussex, Angleterre), il est 5hOO ; Charles HEYWORTH est transporté à l'hôpital, mais il est trop tard, il mourut le 25 novembre 1943.
Charles HEYWORTH
Les cendres de Charles HEYWORTH, âgé de 26 ans, demeure au Borough crématorium de Brighton (Woodvale), panneau 2 [23]. Nommé Pilot Officer, Charles HEYWORTH - RCAF n°157454 - 428 (R.C.A.F.) Sqdn, était le fils de Pte. Charles HEYWORTH - King's Own Royal Lancaster Regt. (tué au combat en France, le 23 mars 1918) et Margaret Elizabeth HEYWORTH, de St. Annes-on-Sea, Lancashire, époux de Vera Elsie HEYWORTH de St. Annes-on-Sea [24]. Il était mécanicien à bord de l’Halifax LK913 crashé le 15/O9/1943 au Rond de la Bouteille, en Forêt de Tronçais, commune de Le Brethon (O3). 

Raymond Orville HUNTER 
Raymond Orville HUNTER

Est nommé Flight Officer breveté le 1O février 1944, il est affecté au 424th Squadron. Le 9/1O/1944, l’Halifax MZ8O2 nommé « Gerty » faisait partie des 2O9 bombardiers du groupe n° 6 envoyés bombarder Bochum (Allemagne). De ces avions, cinq ont avorté la mission et trois ont été abattus, « Gerty » était parmi ces derniers. Le commandant de l'escadron, W / C G.A. Roy DFC, était le pilote. Lui et cinq des six autres membres d'équipage à bord ont survécu et seront prisonniers de guerre [25]. Le sixième membre était Raymond Orville HUNTER, il est décédé et a été inhumé au cimetière militaire de Rheinberg (Nordrhein-Westfalen, Allemagne), tombe 2H25 [26]

Raymond Orville HUNTER Flight Officer, mécanicien, Royal Canadian Air Force n°C/85347, 424st Squadron, était le fils de Harvey Llewellyn et Sue Muriel HUNTER, de Hazenmore, Saskatchewan (Canada). Au moment de l'enrôlement le 20/05/1941, il était étudiant. Marié avec Nora Ward Shields dans le comté de Durham (Royaume-Uni) le 4/12/1943 (sitôt son retour de France). Un fils, du même nom, y est né en avril 1945 [27]

QUE SONT DEVENUS LES AUTRES AVIATEURS ? 

Tass Joe KANAKOS 
Tass Joe KANAKOS

Tass KANAKOS a été démobilisé à Toronto en septembre 1945. Il possédait sa propre entreprise de pièces automobiles. Marié à Vivian PAVLIS le 5 février 1948, il a eu deux fils et 6 petits-enfants [28]
Il est venu se recueillir à Saint-Sauvier sur la stèle de L. M. LAVALLÉE lors du cinquantenaire de sa mort en 1993. En septembre 1995, il a également revu les lieux où il a été hébergé à Ayat-sur-Sioule. 

Robert William PAULIN 
Robert William PAULIN

À son retour en Angleterre, Robert William PAULIN ne fit aucune autre action et fut affecté à des tâches de formation, enseignant à d'autres opérateurs radio. Il est mort après une longue maladie le 9 janvier 2OO3 à l'âge de 8O ans [29]

Donald CROME 

Donald CROME fut nommé Flight Officer puis obtint la médaille Distinguished Flying Cross (DFC) alors qu’il appartenait au 514th Squadron sous le matricule n° 45O417 [3O]
Donald CROME –
Photo : C. GRIMAUD

 



             Alain GODIGNON le 22/O1/2O18 






[1] Témoignage écrit de Camille ROUGERON alias « Clément » du 31/O7/1985. 
[3] Témoignage Camille ROUGERON déjà cité. 
[4] Dans son témoignage, Camille ROUGERON parle toujours de 3 aviateurs indemnes et pourtant, ils sont 4 ! 
[5] Témoignage écrit de Camille ROUGERON déjà cité. 
[7] Source : A. D. Allier, 778 W 12.1 - Occupation allemande-Relations avec les autorités allemandes : rapport du 24/O7/1943 du Commissaire des Renseignements Généraux au Préfet de l’Allier. Une foule d’environ 4OOO personnes est citée dans ce rapport. 
[1O] Source : sa fiche sur le site web « Forces War Records » (lien)
[11] Source : site web : http:///www.findmypast.co.uk 
[15] Témoignage de M. Hugues CHABASSIERE, Amicale des Anciens Résistants et Amis de la Résistance Zone 13 
[16] Témoignage de Mme Marinette BONNET née BERTHON. Le « fournial » était le lieu où se trouvait le four à cuire le pain, à l'entreposer, ainsi que les paillasses qui servant à mettre la pâte pour la laisser lever et quelques fagots de bois servant à chauffer le four. (M. Hugues CHABASSIERE) 
[18] Source : « RAF Evaders » de Oliver CLUTTON-BROCK, pages 239 à 241. 
[19] Le chapitre ANGOULEME est écrit sur la base des livres : « RAF Evaders » de Oliver CLUTTON-BROCK et « Nous les terroristes » de Marc LEPROUX 
[2O] Rapports de mission des deux pilotes de Lysander du 161st Squadron J. M. MacBRIDE et J. R. G. BATHGATE 
[21] Selon les sources, Ch. HEYWORTH serait monté dans le Lysander sur une civière d’après « RAF Evaders » de O. CLUTTONBROCK et, selon « Nous les terroristes » de Marc LEPROUX, après une piqûre administrée par Pierre BARRERE, il serait monté à la petite échelle de l’avion. 
[23] Source : « RAF Evaders » de O. CLUTTON-BROCKE et CWGC : http://www.cwgc.org 
[24] CWGC : http://www.cwgc.org 
[26] CWGC http://www.cwgc.org
[28] Source sit web du Toronto Air Crew




Insigne de la Section Spéciale de Sabotage de Jacques Nancy

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Rédigé par Alan dans la rubrique

Voici une photo partagée par Mr. Bonneau de l'insigne émaillé de la Section Spéciale de Sabotage version tricolore de sa collection.

Les insignes métalliques ont été remis pour la première fois en juillet 1945 lorsque la cie de Jacques Nancy était stationnée au château du Moiré prés d'Airvault dans les Deux-Sevres.

Bien qu'un des critères pour avoir l'exemplaire numéroté bleu-blanc-rouge soit d'avoir appartenu au groupe de sabotage avant le 6 juin 1944, il a également pu être donné pour un volontaire ayant rejoint après cette date mais ayant effectué ou participé à des sabotages.

Fabrication : A. Chobillon de Paris


Robert Marchadier : Section Spéciale de Sabotage de Jacques Nancy

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Rédigé par Alan dans la rubrique Section Spéciale de SabotageDocument et livre

Le 25 juillet 1944, alors qu'il montait la garde sur le pont du "Crochet" au Grand Moulin (entre Souffrignac et Varaignes), le jeune Nontronais Robert Marchadier, 18 ans, de la Section Spéciale de Sabotage, trouvait la mort accidentellement en échappant sa mitraillette. Une plaque commémorative est apposée sur le pont sur la D75.

Chaque 24 juillet l'Amicale de la Résistance Javerlhac - Marthon organise une cérémonie pour commémorer l'été tragique de 1944. Les hommages aux cinq victimes du 24 juillet 1944 et les hommages à Roger Laville tué le 6 juillet 1944 et Robert Marchadier tué le 25 juillet 1944. La cérémonie débutent à 1Oh à la maisonnette de Biée près de Souffrignac en bordure de la D4/D75 et se terminent à 11h3O au monument aux morts de Javerlhac.


Un grand merci à Mr Bonneau pour avoir eu la gentillesse de partager les deux documents ci-dessous concernant Robert Marchadier





Monument de la Section Spéciale de Sabotage 
au Chêne Vert, commune de Grassac en Charente

Le monument a été érigé en 1948 selon la volonté du Capitaine Jacques Nancy, Chef Saboteur au B.C.R.A. de Londres, Fondateur de la Section Spéciale de Sabotage (S.S.S.) et du septembre 1944 Chef de la 2ème Compagnie de la brigade Rac / 5O R.I.

Inauguré le 13 août 195O, le monument se trouve au carrefour de la D25, de la D34 et de la D412 au Chêne Vert, 4 kms de Vouzan, 3,5 kms de Grassac et 4 kms de Sers.

Chaque année le 8 mai à 11h il y a une commémoration au monument qui réunit les trois communes de Grassac, de Vouzan et de Sers.

Entretien - Marcel Belly, René Dupont et Claude Rolland - Mornac-sur-Seudre (17)

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Rédigé par Alan dans la rubrique Brigade RacDocument et livre

Entretien entre Jacques Halliot et Marcel Belly, René Dupont, Claude Rolland au bord de l'eau à Mornac sur Seudre. Tiré d'une vidéo partagée avec nous par Marcel Belly. Transcription par Tony.

Marcel BELLY : Aussitôt l’attaque de Royan terminée c’est à dire le 18 Avril, la CA1 est venue prendre position enfin repos à MORNAC SUR SEUDRE. On n’est pas resté longtemps parce qu’à la fin du mois on est parti sur PISANY pour embarquer le matériel du XXX.

René DUPONT : ... On était là.

MB : Oui mais nous n’avons pas participé.

RD : Non vous n’avez pas participé mais on avait préparé.

MB : On était en renfort alors Claude va nous parler de sa journée.

René Dupont, Marcel Belly, Claude Rolland
Claude ROLLAND : On vient de Brie. J’ai accompagné les copains qui sont de Nontron/Javerlhac, j’étais avec eux pour libérer ROYAN alors on a fait l’attaque de BRIE. Nous avons fait l’attaque, cela a duré une semaine et l’attaque de BRIE, on avait les jeunesses hitlériennes dans les bâtiments en plein BRIE qui nous tiraient dessus, qui tiraient sur les drapeaux blancs qui ramassaient les blessés et les morts.
C’était la jeunesse hitlérienne. Et après ça on a ramassé dans BRIE les allemands qui avaient fait dans les bâtiments qui avaient creusé dans les souterrains, qui vivaient dans les souterrains et on les a ramassé là et après on les a récupérés à BREUILLET.
A BREUILLET, on a embarqué je ne sais pas combien d’allemands, de prisonniers allemands qu’on a embarqué à BREUILLET dans les camions qui les ont amenés dans des camps. Et alors suite de ça, on est venu s’installer à MORNAC dans un grand bâtiment dans l’aile droite de MORNAC, on est resté quelques jours, quelques temps. Alors là on était prêt, on avait l’ordre de se préparer pour aller débarquer dans des nuages de fumée dans l’île de Ré. On a attendu jusqu’à midi. Un ordre est venu, un repas froid qu’on a eu et à O4 heures heureusement pour nous, est venu un ordre qu’on a eu pour ne pas débarquer dans l’île de Ré. Ca s’est terminé comme ça pour nous.

RD : Ca s’est terminé le mardi O2 à 1OHOO. Le vendredi O4 Mai, on est parti de MORNAC pour VILLENEUVE. Lundi O7, on a été déplacé aux MATHES et mardi 08 Armistice.
Alors là, j’ai défilé à ROCHEFORT, on a un groupe, j’ai dû y aller, un groupe qui a été défilé à
ROCHEFORT.

MB : Nous on a déflié le 21 dans la plaine des MATHES devant DE GAULLE.

CR : Dans les champs.

MB : Oui il était à gauche.

CR : On a défilé devant DE GAULLE. On est resté presque une matinée au garde à vous en attendant DE GAULLE.

MB : On a attendu un moment.

CR : On a attendu un moment au garde à vous. (Rires) il y avait du monde.

MB : A BREUILLET, je me souviens que...

RD : Le 21 Mai, on était en camp où ?

MB : Le 21 Mai c’était le défilé. Le défilé devant DE GAULLE. Ah ! Non le 21 Avril.

RD : On était toujours aux MATHES ?

JACQUES HALLIOT : Non Marcel, c’était au mois d’Avril.

MB : DE GAULLE ?

JH : Oui.

MB : Non c’était aussitôt après LES MATHES. Attends ! On n’était pas à VILLENEUVE le 21 Mai. Si, on est parti le 27 de VILLENEUVE.

RD : Le lundi O7 Mai, on a été déplacé aux MATHES.

MB : On y est resté pas mal de temps. Bien sûr si on a défilé dans la plaine des MATHES, c’est qu’on était à côté.
A BREUILLET, tout à l’heure, on ne s’est pas arrêté mais il faut le signaler qu’on a passé une journée du 15 inactifs parce qu’on était à l’articulation des 2 divisions et que la division Gironde, non, la division Oléron plutôt a attaqué 2 jours après nous. On était là pour le nettoyage de LA COURBE. C’est à dire je crois que le 2ème ou 3ème bataillon (Brigade Rac) ont franchi la SEUDRE pour en finir avec la presqu’île d’ARVERT.
On était là en appui. C’est là qu’on s’est ouvert BREUILLET.

JH : C’est là qu’on a vu défiler les prisonniers boches en quantité industrielle.

MB : Je me souviens qu’en me baladant, j’avais trouvé 3 anciennes connaissances d’officiers que j’avais eu dans mon régiment à ALGER du 5eme chasseur d’Afrique. Le colonel qui commandait le détachement de chars qui était à l’époque le capitaine RUBILOI, un lieutenant et un maréchal des logis chef que j’avais connu là bas au 5ème chasseur donc c’était des gars de la 2ème division blindée.

JH : Le monde est petit.

MB : Ben oui.





Pierre Maurice Ducourtieux, ancien de la Brigade Rac, nous a quitté

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Rédigé par Alan dans la rubrique Brigade Rac

C'est avec beaucoup de tristesse que nous avons appris la disparition de Pierre Maurice Ducourtieux, ancien du GM2 de la Brigade Rac, à l'âge de 93 ans. Son enterrement aura lieu le lundi 5 février à St front la Rivière, à 14h 2O.

Groupe de l'AS de Saint-Pardoux-la-Rivière et de Saint-Front-la-Rivière :
Septembre 1944 à Vouillac à coté de Saujon.
Pierre Maurice Ducourtieux, en bas à croupi 2ème de la gauche.

Sans lui Nous n'aurions jamais su l'histoire des 2 groupes maquis de St Pardoux la Rivière et de St Front la Rivière. C'est grâce à lui que nous avons pu rassembler certains détails de l'histoire de cette période difficile de la France. 

Une Page de l'histoire se tourne pour ces deux communes, à nous de la faire connaitre aux futures générations, ce que nous faisons de notre mieux. 

Nous présentons nos condoléances sincères à sa famille et ses proches.



La fourragère de Mr Ducourtieux où apparais le sigle de la Brigade Rac, 
et l'appartenance au groupe GM2 de l'AS    (Photos - Marc Delage)


La Résistance de Saint-Pardoux-la-Rivière et de Saint-Front-la-Rivière en Dordogne (lien)

L'âme de la Brigade Rac : Charles Serre

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Rédigé par Alan dans la rubrique Brigade RacPortrait

A Champagnac-de-belair, la rue principale porte le nom de Charles Serre, organisateur de l'armée secrète du nord Dordogne, celui ci fut arrété par la gestapo à Paris le 22 janvier 1944 et fut envoyer dans les camps de concentration ainsi que sa femme Charlotte Serre, ils survécurent et rentrèrent à Champagnac à la fin de la guerre très affaiblis.

(Photo Marc Delage)
Charles Serre a beaucoup d'atouts dans son jeu. Il habite sa propriété de Chavirat à quelques centaines de mètres de Champagnac-de-Belair. Là, il est moins observé par les indiscrets que s'il avait été dans l'agglomération, et ses allées et crets que inaperçues. D'ailleurs, sa profession de notaire rend plausible des déplacements dans tous les sens, et il a de « vrais clients » avec lesquels il n'est pas question de Résistance. Il a aussi un agent de premier ordre en la personne de son épouse, Charlotte Serre.

Il est en liaison avec l'O.R.A. dont Christophe (
Rodolphe Cézard). Avec Camille Bedin, Raymond Boucharel et Jean Worms, il participe à la création du mouvement Libération en Périgord. En 1943, il structure son mouvement en Dordogne Nord, ainsi, le 15 juillet 1943, il préside chez lui, une réunion dont sort, en filigrane, l'organigramme de la future Brigade Rac. Rodolphe Cézard, son adjoint, est nommé, à l'unanimité, chef militaire de Dordogne Nord.


Charlotte Serre - résistante et auteur de nombreux poèmes (lien)

Représailles en Dordogne du 27 mars 1944

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Rédigé par Marc Delage dans la rubrique Lieu de mémoire
Photos de Marc Delage

Représailles en Dordogne du 27 mars 1944 sur la région de Champagnac de Belair



Une carte des communes où il y a eu des représailles du 27 mars 1944, 
après le massacre de Brantôme le 26 mars 1944

En premier, le combat de Cantillac au hameau de Puyfauchard, se solda  par 3 morts au combat coté maquisard. Ces 3 hommes étant resté pour protéger le replis des 22 autres maquis vers la commune de Cantillac, cerné de toute part, l'adjoint au Maire leur proposa de les enfermer dans l'église, et cacha la clef, les Allemands furent bientôt là. Ils ne purent enfoncer la porte, Monsieur le Maire ayant entendu des coups de feu, arriva, et se proposa comme otage à la place de son adjoint que les allemands voulaient fusillé. Cette attitude fit forte impression sur les Allemands, qui se retirèrent au bout d'une heure et partirent, les maquis furent saint et sauf. Pour cette fois.

Paul NOUHAUD et Paul ANDRIEUX, soldats FFI, sont massacres à Puyfauchard et Aubin MAUROUX au lieu-dit "Le Bouchet"


L'église de Cantillac








Stèle à la mémoire de deux combattants tombés le 27 mars 1944 à Cantillac, face aux Allemands

A St Crépin de Richemont, au lieu dit Canteix, à la ferme  des époux Roby, cultivateurs, la division Brehmer mis le feu à la maison et fusillèrent Justin Roby, 51 ans, sa femme, Jouanna Belard, 46 ans, Maxime Roby, 19 ans, réfractaire au S.T.O., Camille Roby, 21 ans, Jean Belard, 75 ans, le grand-père. Leurs corps furent Jetés dans le brasier. Seul deux jeunes enfants, en classe à l'école, au moment des faits, échappèrent au massacre.




Stèle commémorant cet massacre s'élève au bourg de St-Crépin

A Condat sur Trincou, les Allemands de bon matin, après s'être fait servir le café et l'eau de vie, rassemblèrent les hommes du villages et fusillèrent à trois cent mètre du Bourg au lieu dit "Le Rouchard" Monsieur  Parcelier, 47 ans, pour ne pas avoir ses papiers sur lui. Un autre habitant du bourg le jeune Bonnal, fut envoyé au S.T.O., les Allemands incendièrent également la propriété du Maire Monsieur Alfred Roussarie.




C'est à St Pancrace, ​que les allemands de la division Brehmer, vont massacrer cinq hommes :
Marcel Belair, Edmond Nouard, Roland Calvi, René Lacoste, Eugène Muller furent massacrés en bordure de la RD 8.







Stèles se trouvent sur la route en direction de St Crépin de Richemont en sortant de St Pancrace

Sur la commune de Brantôme, au pont des roches, prés du hameau de Puy Joubert, sur la petite route qui longe la Dronne, à coté de la fontaine d'amour, 4 juifs furent exécutés le 27 mars 1944 parce qu'ils étaient juifs.




Sur la commune de Brantôme, sur la RN numéro 675 en direction de Nontron, Henri Lapeyronnie, cultivateur de 24 ans, originaire de Quinsac fut abattu par les soldats Nazi, près de "Puy Laurent" 



Rectificatif, à Villars, en mème temps que Monsieur Ferencz Tibor , 21 ans, qui fut tué sur la route de Quinsac, un autre homme fut fusillé : Monsieur Menesplier, 25 ans laissé pour mort, blessé en 3 endroits, il revint à la vie, et fut secouru par des gens du hameau de "Bochaud", il survécu.

Dans cette mème commune, Villars, les noms de : Thibault, Duidré, et Laprade auraient été exécutés. Mais aucun acte de décés les concernant n'a été établi par la mairie, hors, Monsieur Laprade, son corps fut retrouvé criblé de balles, dans la rivière  Dronne, sur la commune de Quinsac, alors qu'il était parti pécher. Les Allemands, ayant retrouvé chez lui des cartouches de chasse, c'était le prétexte pour le tué, et mirent le feu à trois maisons et trois granges, et incendiaire une autre ferme appartenant à Monsieur Léonard Lapierre, enfin deux hommes furent envoyé au S.T.O.




Les Allemands fusillent, Andrè Lamaud, 26 ans, Eclancher, 4O ans, et Dreyfus, 47 ans, qui était juif, au lieu dit "le trou de la louve" près du hameau de "Verneuil", à la limite de la commune de Champagnac de Belair et de Brantôme. La stèle est dans un bois à 15O mètres de la petite route qui mène à "Verneuil". Le propriétaire du bois m'a emmené à l'emplacement, sans lui je n'aurais pu la trouver seul. 







A Champagnac de belair, une rue porte le nom d'André Lamaud. Pendant la guerre il fessait des faux papiers et étais animateur de l'A.S., avec monsieur Souquet, qui fut maire de la commune après la guerre.



A lire egalement :


Villars (Dordogne) - Stèle du 27 mars 1944 (lien)
La Martinière (Dordogne) le 27 mars 1944 (lien)

Saint-Saud-Lacoussière : Stèle de la 6ème Cie Brigade Rac

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Rédigé par Alan dans la rubrique Brigade RacLieu de mémoire

Photos prises par Marc Delage du monument commémoratif, érigé par l'Amicale de la Brigade Rac, en mémoire des morts de la 6e Compagnie, 2e Bataillon de la Brigade Rac de Saint-Saud ou des environs.
Le monument se trouve sur la Place de la Résistance.


1942 - 1945
Hommage aux Résistants du Nord de la Dordogne


6e Cie RAC
A nos morts pour la France

Jacques Desages, né le 9 août 1924 à Miallet, en Dordogne, mort le 15 août 1944, des suites d'un accident.

Joseph Dubreuil, tombé au siège de Royan.

André Jarry, né le 4 juin 1921 à Jumilhac-le-Grand, en Dordogne, tombé face à la contre-attaque allemande le 17 septembre 1944 à Breuillet, en Charente-Maritime.

Gilbert Jean, né le 20 mai 1917, à Goizet, commune de Saint-Denis-de-Pile, en Gironde.
En juin 1944, il prend le commandement de la 6e Compagnie, lors de la formation du 2e Bataillon.
Le 17 septembre 1944 au Breuil, du coté de Saujon, il sauve une section de la 6ème Compagnie encerclée. Dans diverses occasions il a toujours été un chef exemplaire. Se trouvant à la tête de ses hommes dans les moments les plus critiques, s'exposant personnellement sans se soucier du danger.
De juin à octobre 1944, il mènera la 6ème Compagnie jusqu'à la poche de Royan dans le secteur de Saujon, l'Éguille, le Gua.     
En 1945, il reste au 50e R.I., et en avril, il participe à l'attaque de la poche de Royan et de l'île d'Oléron. Il fait un stage de formation à Vannes en 1946, et en sort capitaine en 1947.
Il trouve une mort glorieuse comme commandant à la tête d'un bataillon de parachutistes le 27 mai 1953 en Indochine.

André Mazière, né le 20 août 1923 à Saint-Saud-Lacoussière, tué en combat au Breuil, en Charente-Maritime le 17 septembre 1944.

Adolphe Mayoux, né le 30 décembre 1900 à Bunzac, en Charente, mort le 29 septembre 1944 au Gua, en Charente-Maritime.

René Arthur Pelletier, né le 1er août 1924 à Champs Romain, en Dordogne, mort le 25 septembre 1944 à Saintes, des suites de blessures reçues sur le front de Royan.

Maurice Vieugeot, fils de Roger Vieugeot commander du 2ème Bataillon de la Brigade Rac. Mort lors de la guerre d'Indochine.


Discours de Rac à l'occasion du 25e anniversaire de la Brigade Rac 

Saint-Saud, 16 août 1969 

Saint-Saud ! Quand les Allemands prononçaient votre nom ils le faisaient avec un certain inquiétude. Pour eux, le petit bourg si accueillant était le P.C. du maquis. S'ils s'étaient mépris sur la puissance de nos armes, ils ne s'étaient pas trompés, certes, quant à la force de votre détermination, à votre immense courage, à votre enthousiasme. Saint-Saud a bien mérité de la Brigade Rac dont nous célébrons aujourd'hui le 25e anniversaire de la formation. Saint-Saud en faisait partie intégrante. Parler maquis, c'était l'y associer. Merci à tous ceux qui ont favorisé ses actions, merci à tous ceux qui ont participé de toutes leurs forces. Nous nous inclinons devant votre sacrifice.
Sachez que le souvenir de vos morts est là, présent à nos mémoires et à nos coeurs.

Extrait du livre "La Brigade Rac" par Capitaine Fred, tiré du chapitre Le deuxième Bataillon Rac

La 6e Compagnie

Deux communes voisines seront concurrement le berceau de cette unité. D'une part Miallet et d'autre part Saint-Saud. A Miallet, Léon Giry, maçon de profession, alias "Bibar", évadé des camps de prisonniers en Allemagne, contacté par Léon Gassou, de Saint-Pardoux-la-Rivière, accepte de sonder les coeurs autour de lui. Dès le 1er juillet 1943, il représente le réseau Jean-Marie et celui du colonel anglais Buckmaster.

Dans ses premiers coups de filet on trouve Emile Carteau, Henri Guillou, Maurice Guillou, Georges Larue, Marcel Larue, Raymond Larue, Pierre Giry, Georges Gaudout, Max Lapeyre, Maurice Boyer, Robert Jouani (qui sera plus tard avec Abel Meredieu dans toutes ses aventures), Marcel Gout, Marcel Deluche, Paul Deluche, Roger Delbarre ; mention spéciale doit être faite des membres de la famille Colombier, Roger puis Georges, pui Henri, puis Jean-Louis ; on s'y perd un peu, car six membres de cette famille seront en même temps sous les armes dans la compagnie.

L'organisation prend une autre tournure quand vient se joindre à l'encadrement le lieutenant Jean, instituteur à Miallet, officier d'infanterie qui a fait ses preuves comme le chef de section dans l'Infanterie coloniale. L'occasion nous sera donnée souvent de parler de ce véritable "animal de guerre" qu'était Jean, redoutable d'audace et de sang-froid, toujours en avant, toujours ardent. Si ardent qu'il devait tomber en courant à l'assaut à la tête de sa compagnie dans la guerre du Viet-Nam. Il y aussi le lieutenant Merle, également instituteur à Miallet, qui sera le très attentif et scrupuleux officier de détails du bataillon, faisant aussi fonction de trésorier.

La première réunion avait eu lieu dans les bois proches en dehors du bourg dans un endroit dit "le Trois-du-Renard" ; ensuite, le groupe bénéficiait d'une aide intelligente de la brigade de gendarmerie qui était bien dans le coup, à telle enseigne que le chef avisait chaque fois qu'il y allait avoir une enquête ; ce n'était pas tellement inutile étant donné la proportion extraordinaire de gens qui se trouvaient en dehors des lois en vigueur ; les uns étaient dws réfugiés clandestins, d'autres des réfractaires au S.T.O., d'autres enfin étaient les permissionnaires qui avaient oublié de reprendre le train, ou des évadés.

A Saint-Saud, il y avait une aussi bonne ancienneté qu'à Miallet. Jean-Marie Brachet avait pu y contacter en particulier Jean Laussucq, qui sera chef de section, René Mallemanche, également chef de section, Louis Lavaud, Joseph Dubreuil, Alexandre Joussely et Dessimoulie. La 6e Compagnie ira cantonner à Gros-Puy, commune d'Abjat.


A lire également :
Saint-Saud-Lacoussière - Capitale du maquis ou l’équipe des copains (lien)

Christian Vernel de la S.S.S. de Jacques Nancy / 2ème Cie de la Brigade Rac nous a quitté

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Rédigé par Alan dans la rubrique Section Spéciale de Sabotage, Brigade Rac


C'est avec beaucoup de tristesse que nous avons appris la disparition de Christian Vernel, ancien combattant de la Section Speciale de Sabotage et de la 2ème Cie de la Brigade Rac. Il est décédé le 2 Février 2O18 à l'âge de 91 ans à Fumay, Ardennes.


Christian Vernel dit Bamboula a rejoint à 17 ans le maquis et a fait partie de la Section Spéciale de Sabotage de Jacques Nancy et a participé à la libération de la poche de Royan.

Il a été décoré de la Croix de Guerre à l'Ordre de l'Armée des mains du général de Gaulle en 1945, la Croix du Combattant Volontaire (39-45), Médaille Militaire.

A sa famille, nous présentons nos sincères condoléances.

Le Maquis : Éditorial de Forces Françaises - journal de la Brigade Rac

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Rédigé par Alan dans la rubrique Brigade RacDocument et livre

Tous nos remerciements à Mr. Bonneau pour avoir eu la gentillesse de partager avec nous quatre numéros du journal « Forces Françaises » édité par la Brigade Rac.

Les numéros sont :
N° 8  : 4 au 11 octobre 1944
N° 13 : 8 au 15 novembre 1944
N° 14 : 15 au 22 novembre 1944
N° 17 : 6 au 13 décembre 1944


Le tout premier numéro de « Forces Françaises » paraît le 13 août 1944. Il est fabriqué à Nontron et est tiré à la main à 3 5OO exemplaires et est distribué chez les dépositaires de journaux avec une vielle FORD 19cv à gazoline.

La publication hebdomadaire est interrompue les premiers mois de 1945, suite à l’interdiction officielle des Journaux d’origine FFI, mais reprend avant la libération, dès le 1er mai 1945 et paraît chaque semaine jusqu’à fin 1946.

D’abord diffusé essentiellement en région Dordogne, il prend peu à peu de l’ampleur et devient national en novembre 1945 et tiré à 8O OOO exemplaires. Son prix lui aussi évolue de 2 francs en 1944 à 1O francs en 1946 !

Dans les mois qui suivre nous publierons des extraits de ces journaux partagé par Mr. Bonneau et nous commençons avec l'éditorial du numéro 8 intitulé Le Maquis.



2018 : Le Pont Lasveyras : Cérémonie du 74ème anniversaire du massacre du 16 février 1944

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Rédigé par Alan dans la rubrique Pont LasveyrasLieu de mémoire


Le Pont Lasveyras

Cérémonie du 74ème anniversaire du massacre du 16 février 1944
en hommage aux 34 victimes, aux 5 morts en déportation, aux 7 survivants de la déportation et aux 3 rescapés du massacre

La cérémonie se tiendra le vendredi 16 février 2O18, à 15 heures, en présence des familles des victimes, des anciens combattants et anciens résistants, des autorités civiles et militaires des 3 départements (Corrèze, Dordogne, Haute-Vienne) et de la population.

Pour vous y rendre :

A partir de Payzac prendre la départementale D75 vers Beyssenac. Après 3 km, tourner à gauche et prendre la direction de Villouviers / La Forge / Pont Lasveyras, puis après 2OO mètres, la route Le Mas sur la droite. Continuer sur 1,5 km jusqu'à l'embranchement en T. Tourner à droite en direction du Pont Lasveyras pour accéder au Parking.


                                   (Photo : Marc Delage)

Grun-Bordas (24) - Commémoration du bombardier tombé le 16 fevrier 1944

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Rédigé par Alan dans la rubrique Les Alliés,Lieu de mémoire

Le 16 février 1944 un avion de type Short Stirling appartenant au 199 Squadron de la Royal Air Force, basé à Lakenheath dans le Suffolk s’écrase au lieu-dit Boirac à Grun-Bordas près de Vergt

Leur mission était de parachuter des provisions à la résistance à Coux, à 2O kilomètres de l’impact, provoquant la mort des 7 membres d’équipage (4 Anglais, 2 Australiens, 1 Canadien) qui venaient, leur parachutage réussi, d’apporter leur contribution à l’édifice de la victoire qui, inexorablement, semblait alors se dessiner.

Equipage du Stirling EF271
Arnold Whimpenney, Reginald Williams, James Alexander Jackson,  Henry Lambourne,
Ronald Stubbings,   Kevin Robinson,    Gerrard Caine. 
   

Chaque année à 11h le 16 février, une cérémonie du souvenir se déroule à la mémoire des sept aviateurs alliés au monument aux morts de Grun-Bordas (carte). Les noms de ces sept hommes figurent sur le monument de la commune sur une plaque commémorative inaugurée le 1O novembre 1996.

Plaque sur le Monument aux Morts


Photos de la cérémonie de 2O18 du page Facebook de l'association 'La Mémoire de Nos Pères' qui a participé a la commémoration (à suivre)

Vergt : Petite capitale du maquis en 1944 (lien)

Cérémonie à la mémoire de René Chabasse : le 21 février 2018 à 17 heures

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Rédigé par Alan dans la rubrique Lieu de mémoireÉvènement 

Cérémonie à la mémoire de René Chabasse.

René Chabasse
Comme chaque année, elle sera très simple et se déroulera sur le lieu et à l'heure où il a été abattu : le 21 février à 17 heures à l'angle de la rue Périgueux et du boulevard René Chabasse, Angoulême.

En 2O16 pendant la cérémonie annuelle une nouvelle stèle a été inaugurée pour commémorer le sacrifice de René Chabasse, héros de la Résistance, mort pour la France à Angoulême le 21 février 1944 à l'âge de 23 ans.

La cérémonie est organisée par la Mairie d'Angoulême et Madame Gros-Duruisseau, présidente de l'Association des Déportes, Internés et Familles de Disparus de la Charente.




A lire également :

Nouvelle stèle à la memoire de René Chabasse - Angoulême (lien)
René Chabasse : 1946 - Inauguration de la plaque commémorative à Angoulême (lien)


Angoulême : 194O - 1944 : Les Années Noires (BD publié en 2O15)
Un homme libre (Planche 2 par E. Wantiez et J. Maffre)
(lien)

Jauldes 19th June 1944 : The story of the crew of B-17 Channel Express III

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Posted by Alan in Les Alliés,Lieu de mémoire
William Massey

In February 2O18 I had the incredible pleasure of speaking via video link with William "Bob" Massey, one of the three American airmen who parachuted to safety after their B-17 "Channel Express III" had been shot down over Jauldes / Aussac-Vadalle in the Charente on 19th June 1944. Bob celebrated his 97th birthday back in November, is in excellent health and is enjoying life at a Veteran's nursing home in Alabama.


This is their story, taken in part from one of the survivors, Lewis Stelljes' memoires, the escape and evasion reports made by the three survivors on their return to England, research by French historian Bernard Ballanger and my conversation with William Massey, a conversation made possible by John Baird to whom I am most grateful.



8th U.S. Air Force
Mission no. 423
19th June 1944
Objective : Bomb German held airfield at Bordeaux-Merignac.

Crew :

2nd Lt William E. Massey   -   Pilot
2nd Lt Dominic Ceresa   -   Co-Pilot
2nd Lt William T. Nealon   -   Navigator
2nd Lt Lewis V. Stelljes   -   Bombardier
T/Sgt Harold L. Eames   -   Radio Operator
S/Sgt Francis Joseph Berard jr.   -   Top Turret / Engineer   
Sgt Robert L. Mahler   -   Ball Turret Gunner
S/Sgt James P. Faulkner   -   Waist Ginner Right
Sgt Alfred F. Wieters   -   Waist Gunner Left
Sgt Paul A. White   -   Tail Gunner



Channel Express III crash at Jauldes (Charente)

During this mission on 19th June 1944 in the South West of France, German anti-aircraft attacks from the ground and German fighter planes caused many losses in the American formations. Of the 464 B-17s that took part, eight  were reported lost. Two made forced landings in Spain, two had to return back to their bases soon after take off, one crashed in the Channel and three came down in France. One of those three planes was the 'Channel Express III', part of the 612th squadron, 4O1st Bomb Group based at Deenthorpe, Northamptonshire. The plane was piloted by Lt William Massey and exploded in mid-air over the area of Jauldes in the Charente, North-East of Angouleme.



The crew of Channel Express III had been woken at 1 am  confirming that their mission planned was on. They were transported to the Mess Hall for breakfast and then to the Briefing Room. A screen was removed revealing a map of Europe with route and destination marked in red. Contrary to the expected destination of Germany the destination was Bordeaux in the South West of France. This was expected to be a "milk run" with not too much enemy flak or fighter planes to worry about.

The crew moved on to the Equipment room where they all changed into their heated suits and collected their oxygene masks and parachutes. The Channel Express III had been on 37 missions, this would be the 17th with this crew.


Nose art of the Channel Express III

At 4.15 am all crews taking part were ready and on board, and at 15 second intervals each of the B-17s took off. After 1 1/2 hours all of the B-17s were at the correct altitude and were in formation. At 6.3O am the formation headed south, reaching an altitude of 12,OOO feet as they crossed the Channel.

The formation climbed to 27,OOO feet just above the clouds with visuals on the ground pretty much non-existent. At 8.2O am the formation was well into France about 35 minutes from their target and the clouds began to clear. As they dropped to 24,OOO feet a cry came over the crew of Channel Express' intercom - Bandits at 12 O'clock low. Some German fighter planes were firing directly towards them. Within a few seconds this caused serious disruption in the formation. A quick check of the crew but no one was hurt. Lewis Stelljes, the bombardier situated in the nose of the plane, could see smoke and burning material falling on to his window.

Formation diagram
The plane's fuel lines situated under the pilot's seat had been hit from underneath by enemy fire and the plane was on fire. Stelljes went to grab the fire extinguisher but in doing so ripped out his intercom connection. S/Sgt Francis J. Berard, the planes engineer, attempted to put out the fire with his hands. The plane began to list to the right and left the formation. The evacuation alarm sounded. Some of the crew put on their parachute equipment while Berard and the Co-Pilot 2nd Lt Dominic Ceresa were struggling to open the escape hatch with no success. They both were no longer wearing their oxygene masks and were becoming weak through lack of oxygene. Stelljes tried to join them to help open the door but was pinned to his seat by centrifugal force.

Suddenly things in the plane began to break up. Stelljes was thrown against the plexiglas nose. Everything in the plane including some of his fellow crew members fell on to him and he was crushed against the screen. His ankle was stuck under a box of ammunition causing him incredible pain. With one hand free he tried to bang against the glass to break it.

There was an explosion and Stelljes was ejected through the Plexiglas window. Thrown from the plane too were the pilot William Massey and the engineer Francis Berard. They all miraciously parachuted and landed safely on the ground. Sadly the other seven members of the crew perished. William Massey had passed out through lack of oxygene and came to while falling through the air. Luckily he was holding his parachute in his hands. He immediately put it on and landed safely in a field of grazing cows who continued chewing and ignored him.
Photo taken at the crash site 
by André Fricaud

The plane exploded above the villages "Chez Renard" and "Trellis" in the commune of Jauldes around 2O kms to the North East of Angoulême. Debris from the plane landed in woods and open land covering several hectares. The largest part, the cabin, fell in the woods near "Font Perron", remaining on fire the whole morning. A few hundred metres away at "Trogniot" fell the fusilage and nearby three of the engines.

Throughout the mission that day in the South West, formations of Flying Fortresses had been accompanied by an escort of 349 American fighter planes comprising 88 Lighning P-38s and 261 Mustang P-51s. Among them there had been many losses that day.

Seven crew members perish in the explosion

At first, five bodies had been found. One of them, Sgt Paul A. White, the tail turret gunner, was found still in his position. The others, ejected from the plane in the explosion were found amongst wreckage in thickets. The gendarmes at Montignac proceeded to gather the bodies, requisitioning a truck from Jules Barrand, a dairyman at Tourriers, to take the bodies to the Mayor's office at Aussac. From there, the Germans had given the order that they be taken to the morgue of the hospital de Beaulieu at Angoulême. They were later buried at the cemetery at Crouin, Cognac. Two years later, they were amongst 19 American servicemen exhumed on 19th May 1946 and repatriated to different American cemeteries.
Photo : Andre Fricaud

During the evening of the 19th June, a sixth body was found, and taken to the mayor's office at Aussac. The following morning, under new orders received from the German authories, the body was taken to the German headquarters at Angoulême.

The body of the 7th airman was found later. Mr. Braud, a joiner  from Aussac put together a coffin and he was buried by Mr Gulon, a local policeman, close to the monument aux morts in the commune. After the war his remains were exhumed and handed over to the American authorities.

Three airmen taken in by the Resistance

After being thrown from the plane, Lt Lewis Stelljes landed near a road about 5O metres from the small village of Chez Renard in the commune of Jauldes. He was a very tall man and built like an athlete. His face was swollen and his eyes puffed up. He was suffering from severe pain in his left ankle. A group of about 15 to 2O people came to his aid and Stelljes asked them in French to hide him. They first asked if he was American and made sure that he was not German. A man from the village named Angel Privat took him under his protection and helped him to get away from the area. Hidden in some undergrowth, Mr Privat left him there for a while and then returned continuing the trek for two miles through woods until they came to "La Combe à Roux". There, in the middle of the forest, an old abandoned farm would serve as an initial refuge for the airman.

In one of the ruined barns they found a haystack giving well needed rest for the airman. While walking he had a few swigs of cognac which seemed to numb the pain and gave him strength to continue. Fresh water found in a nearby well allowed Stelljes to wash his face which helped his swollen eye lids to open a little better.

Half an hour later a group of three men arrived at the farm at "La Combe à Roux". They were two villagers, Raymond Caillaud and Mr Dufau, accompanied by one of the airman, the pilot William Massey who had landed in a field belonging to Octave Meunier at "Chez Renard". The two airmen finding themselves face to face were pretty emotional.

It was now around 1O am. Although difficult to understand, as neither of the airmen spoke any French, they had picked up that they would leave for a safehouse about ten miles away later that afternoon. They all set off at 4 pm hiking through woods and fields on a route obviously known by the guides. Every now and again the group would come accross some Frenchmen who would inform the guides that the way ahead was clear. All the men that the airmen met on the route shook their hands and would thank them with alot of emotion.
1OO Franc note given by Francis Berard as a souvenir to one of the people
who had looked after them with a message of thanks around the edge.

After a few hours they were met by a man with a horse and two wheeled cart. The Americans were told to lay down in the cart and were covered with hessian sacks and canvas. After a pretty bumpy ride they stopped at a barn at "La Fourlière" in the commune of Sainte-Colombe where they all rested for a while. The airmen hadn't eaten for nearly 18 hours and using whatever expressions they could told their guides that they were hungry. Some soup was provided by the owner of the barn.

At around midnight they were on the move again. Two hours later they arrived at the Domaine de Puycharrau, a farmhouse near Sainte-Colombe, which was looked after by Arthur Crine. The airmen were completely wiped out after their trek, especially Stelljes who due to his sprained ankle had dragged his leg the whole day unable to put any weight on it. A cold supper of meat and bread was laid out for them but the two airmen hardly had the energy to eat. Noticing this their hosts lead them to the barn where some straw beds and blankets had been prepared for them.

Their host, Arthur Crine, was a 48 year old farmer and originally from Belgium. His son, Alfred, was part of the maquis Bir-Hackeim based around Chasseneuil and it was he along with Paul Labrousse, a livestock trader, who had taken Lewis Stelljes and William Massey to the farm at Puycharrau. 


1OO Franc note given by Lewis Stelljes

In the morning the two airmen awoke refreshed and were given bread, cheese and coffee. Before eating they washed with cold water in a bucket and Stelljes seeing his swollen eyes in a mirror was pretty shocked at his appearance. They were offered wine but asked instead for water which surprised the Frenchmen. One of the Frenchman said "pas bon" informing them that the water wasn't too good to drink.

At 11 am two guys entered the barn and intimated that another member of the crew had been found and would soon be with them. Half an hour later Alfred Crine and Paul Labrousse turned up with Francis Berard, the third airman who had parachuted safely. He had landed at Davidièreas and had been looked after for by Mr. Dufourneau, a farmer working at a farm owned by Alexandre Ferdinand at Coulgens. Alfred and Paul had transported him in a cart to Puycharrau right under the noses of the Germans.

The Americans were overjoyed at seeing each other but Massey and Stelljes were saddened to learn from Berard that the other seven members of the crew had been killed in the explosion. 

Berard spoke French pretty well and discovered from their hosts that there was a German garrison with 2O,OOO men about 35 miles away and that the Germans had been searching all night for them. They also learnt that the resistant group that Alfred and Paul were part of would pick them up soon and try to help them get back to England via Spain.

One evening, the Crine family were visited by some trustworthy friends from a nearby village. A small party was organised in honour of the Americans. Lewis Stelljes notes in his memoires that they all had rather a lot to drink but all enjoyed the party.


1OO Franc note given by William Massey

The stay at Puycharrau continued for several days but the Americans were beginning to get a little itchy and thinking of their loved ones back home not hearing news of their situation. They discussed the possibility of moving on with one of the commanders of the resistance group. He advised them it would be safer to stay put. However, a few days later on 25th June the Americans ignored his advice and set off with one of the maquis in hope of somehow getting down to Spain. The guy had a friend who thought he could help get them there.


After walking for a few miles it was obvious that Lewis Stellje's sprained ankle would make getting to Spain impossible. Their guide got them to his friends house at Le Mas de Saint-Adjutory, home of the Baud family, where they stayed briefly for a few days. While there they were advised that staying in the area would be their best bet as liberation seemed imminent either by the Allies or the Resistance. They stayed a while at an abandoned farmhouse owned by M. Michaud near Maison Neuve, Exideuil and looked after by his daughter Mme Delage. Later they were then taken to Emile Blanchon at Villeboeuf in the commune of Vitrac-Saint-Vincent. There they were housed in a small uninhabited and isolated house in the woods, at a place called "Le Palais". The three airmen would stay there for six weeks. Bread and meat being supplied each evening by Emile's wife Germaine Blanchon.

The place was secure and the food plentiful, but the three Americans were at first pretty nervous about their situation. As the days went by they settled in and as it was harvest time they offered their help to a neighbouring farm. They were over the moon when one evening in July they were invited to dinner by the farmer. From time to time they would be fed by some families in Chasseneuil, in particularly M. Michallet owner of a Haberdashery and M. Massonnaud owner of a Creamerie.
Jedburgh Team Ian
Major John Gildee, 
Lucien Bourgoin, Alexandre Desfarges

On 13th July to their amazement two Americans dressed in clean U.S. field uniforms arrived at where they were staying. One of the Americans was Major John Gildee and he had come to see the airmen. He was accompanied by his Radio-Operator. Gildee, alias Oklahoma, introduced himself as "Joe" and had parachuted into France on 21st June 1944 with the French Captain Alexandre Desfarges, alias Yves Delorme and the Radio-Operator Lucien Bourgoin alias Mayo, believed to be Canadian at the time but actually born in Massachusettes. They formed the O.S.S. Jedburgh team "Ian" and 
were charged with the mission to organise parachute drops of arms and ammunition to the different maquis in the Charente. When told that they were part of the O.S.S. (forerunner of the C.I.A.) William Massey asked them if they were spies !

Two weeks later on 3rd August the Radio-Operator was killed in an ambush at Pleuville. Major Gildee just managed to escape having to walk back 3O miles to his HQ. Gildee asked the three Americans if any of them could operate a radio, unfortunately they couldn't. He advised them to stay where they were and he would get word back to England that they were safe.

During August many allied airmen who had arrived in the area surviving forced landings or making parachute landings were being looked after by the local maquis. An Englishman by the name of Michael Mcpartland, a seaman from the Merchant Navy who had been taken prisoner in 194O when his ship was sunk by the Germans, had been looked after, since the end of December 1943, by Jacques Nancy's maquis group Section Spéciale de Sabotage based at that time in the Charente. At the beginning of August the three Airmen were joined at their "camp" by Sgt. Flakinger, a Gunner on a B-24 that had been shot down on the 5th March 1944 at La Croix Comtesse.

A week later Major Gildee visited them again, this time with 5 more American airmen that he had picked up in the area that had been looked after by various families. He dropped off with the 5 Americans the Merchant Seaman Michael Mcpartland, who the maquis had nicknamed "Mitchell".


Map showing the activities of the Resistance around Chasseneuil. 
Created by Roger Beillard

William Massey or Bob as he is known told me that he and some of the others participated alongside the maquis in many sabotage attacks during July on roads, bridges and railway lines. They also helped with parachute drops of arms and supplies made by the R.A.F. Bob said that the arms were plentiful and well received but the tins of corned beef had not been so welcome ! He went on to say that he tried not to learn any of the resistants names in case he was caught by the Germans and interrogated. The guys in the Resistance often asked him - why are you here, so far away from home ? He would reply this war affects all of us.
August 1944
Maquis camp at Cherves Chatelars
The three airmen with with unknown
American airmen.
Kneeling, member of the Resistance

At this point, as August went on, the airmen had more freedom as the Germans were not so present in certain areas of the Charente. So they were at liberty to visit, discretely to a certain extent, certain towns including La Rochefoucauld situated only five miles away from a German garrison. The town boasts an impressive chateau, parts of which were built in 12OO. They were given a guided tour. Wherever the Americans went they were welcomed with open arms by the local population.

Back at the Blanchon family home it was becoming difficult to look after and feed so many escapees. So it was decided by André Chabanne, one of the leaders of the maquis Bir-Hacheim, that they all stayed at the maquis HQ in a chateau at Cherves-Châtelars. Towards the end of August the area was close to being completely liberated by the resistance from the Charente and the Dordogne.

One of the American airmen that had arrived in August, Sgt. Joseph Gonet, decided to head north on the 3Oth August to try to get through to the American line close to the Loire river about 15O miles away. He succeeded, but all the other airmen where advised to await pick up.
Joseph Gonet

On 1st September forty allied escapees were instructed by Major Gildee to get to the recently liberated town of Limoges and prepare to be picked up. The following evening they were taken to a small airfield at Feytiat, ten miles south of Limoges where they met Captain Frazer. The airfield had just been taken back from German control and was being run and protected by the Resistance. A little after midnight on 3rd September a USAAF C-47 Dakota landed and at 1 am a 2nd C-47 landed. The planes, part of the Carpetbaggers mission based at RAF Harrington in Northamptonshire were unloaded with supplies for the Resistance and then the forty allies that had been looked after by the maquis and French families, some for nearly ten months, boarded the two planes and four hours later were safely back in England. Bill said that a lot of the guys weren't too happy about being up in a plane without their parachutes but were happy to be finally on their journey home.

Monument in memory to the crew of Channel Express III

To preserve the memory of the fate of the B-17, a monument was erected in the commune of Jauldes, bordering the communes of Coulgens and Aussac. The inauguration took place on 2Oth June 1945, the day after the 1st anniversary of the crash, attended by all the locals. Patriotic ceremonies have been held there ever since to commemorate the anniversary of the crash on each 19th June and also a ceremony as part of the V.E. day celebrations on 8th May is held at 10.30 followed by a ceremony at the Monument aux Morts at Jauldes at 11.30.



The three airmen that survived did not forget their time in France. They kept in contact with each other, remembering their stay in the Charente. In 1961, 17 years after the event, they all decided to return to the location where their plane had crashed. On 25th June 1961 they returned to Jauldes, meeting with emotion the people from the Charente who had risked their lives to help them.


From left to right : The three American airmen, Lewis Stelljes, Francis Berard, William Massey, then, Emile Blanchon, M. Privat, M. Soupe (teacher at St. Colombe) and André Chabanne, one of the founders of the maquis Bir-Hacheim


The three American airmen during their visit in 1961 
visiting Madame Germaine Blanchon at Vitrac


American airmen with the Blanchon family in 1961. Photo taken in front of a Barn at Vitrac where they were hidden 17 years earlier.

In  October 1996 Dominic Ceresa, the nephew of one of the American airmen who lost their life in the explosion 2nd Lt. Dominic Ceresa, visited Jauldes to pay hommage to his uncle. The visit was covered in the regional newspaper Charente Libre
19th June 2O14 : Below : Photos of the commemoration at Chez Renard at the Monument des Américains (Photos - Tony)





To the left one can see in the grey jacket, the son of Guy Pascaud, one of the creators of the maquis Bir-Hacheim. 
The lady in the blue suit is Andrée Gros-Duruisseau, resistant arrested in February 1944 who thankfully returned from the concentration camps in June 1945.

This monument is situated in woods 4OO metres from the main monument 
and is where the largest part of the plane had been found

At the Espace Mémoriel de la Résistance et de la Déportation situated in the heart of Angoulême, part of one of the plane's wing flaps is on permenant display. Pascale Lévêque from the Archives Départementales de la Charente and from the Espace Mémoriel has kindly shared with us some photos of the flap in process of being cleaned before its presentation to the Espace Mémoriel in June 2O16. The wing flap was found by Serge Epardeau who lives near the crash site at Jauldes.





Samir Bouazza and Pascale Lévêque at the presentation of the wing flap of
Channel Express III at the Espace Mémoriel at Angoulême in June 2O16 (Photo Anne Lacaud)
In September 2O16 Peter Stelljes, the son of the bombardier Lewis Stelljes, paid hommage to his father and the other crew members of the B-17 'Channel Express' by visiting Jauldes and the monument erected in their memory in 1945 at Chez Renard. During his visit to Vitrac he met the two daughters of Marie-Louise Delage who had looked after the American airmen in the summer of 1944.

The Mayor of Jauldes and Janice Stelljes placing wreaths on the monument.
Behind them the Mayor of Aussac-Vadalle and Peter Stelljes.
(Photo - Majid Bouzzit)
Janice and Peter Stelljes standing in front of the barn at Vitrac 
where the three airmen were hidden. (Photo - Majid Bouzzit)

In 2O16 William Massey was awarded the Légion d'honneur by France for recognition of his heroism in helping free France from the Nazis.
(link) (in English)
(lien) (en francais)
Photos of the 7Oth commemoration in 2O14 (link/lien)

Christian Vernel - S.S.S. de Jacques Nancy / 2ème Cie de la Brigade Rac / 50e R.I.

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Rédigé par M. Vernel
dans la rubrique Section Spéciale de Sabotage, Brigade RacPortrait


Haybes le 17/O2/2O18

J'ai la tristesse de vous informer du décès de mon père, le sergent-chef VERNEL Christian Victor, survenu le 2 fevrier 2O18 à Charleville-Mézières dans les Ardennes, dans sa 92è année.

Christian Vernel
en militaire
Pour lui rendre hommage ; en souvenir des anciens combattants de la S.S.S de Jacques Nancy / 2ème compagnie du Rac, 5Oème  RI, ainsi que ceux d'Indochine ; je voudrais rappeler son histoire.

Christian Victor Vernel, né le 3O août 1926 à Revin dans les Ardennes a vécu l'Exode et s'est établi avec sa famille à Lorignac, Charentes-Maritimes. Il était l'ainé de 8 enfants et travaillait dans les fermes des alentours. 
Désireux de participer à la libération de son pays, en octobre 1944, il rejoint à l'âge de 18 ans le maquis et intègre la S.S.S. de Jacques Nancy.

Il est alors connu sous le pseudonyme de « Bamboula » et participe aux actions du groupe « La Mitraille » (1) dont le chef était FRONTIN Roger, et son adjoint GUYOT Daniel.

(Leurs faits d'arme sont notés p256 - mercredi 2O décembre, jeudi 21 décembre, p257 - jeudi 28 décembre, samedi 3O décembre. - livre 2e Nous les terroristes)

21 novembre 1944 : Au château de Puychanaud, les préparatifs avant de monter au front.
« Une fois de plus, on va affronter les allemands, pour la dernière fois. Si c'est possible j'irai en permission »  disait il à ses parents.


Maquis de Dordogne Août 1944 : Formation du Capitaine Jacques Nancy S.S.S.
au château du Puycharnaud

Sur le front de l'Atlantique, la S.S.S. est devenue 2ème compagnie du 5Oè R.I.

Brigade RAC  5Oè R.I.

- Colonel RAC  Rodolphe CEZARD
- 1èr bataillon : commandant DUPUIS
- 2ème compagnie : capitaine Jacques NANCY
Elle continuera à faire honneur à sa réputation et à celle de son chef et sera, à juste titre considérée comme « la plus belle et la plus glorieuse des unités de ce régiment ».



Dans « Nous les terroristes, livre 2è » mon père est cité p 247, avec un compagnon.

Patrouille vers St-Romain de Benest

Le Chat et Bamboula  ouvrent la marche. Ils arrivent ainsi à une ferme où les habitants qui sont en train de battre le blé leur déclarent « Nous espérons bien que les boches ne mangeront pas notre blé cette année »


Il participe à la libération de la poche de Royan et est décoré par le Général de Gaulle en 1945.


Le 5O ème RI défilant le 22 avril 1945
aux Mathes devant le général de Gaulle
 

Volontaire pour combattre en Indochine, il s'engage le 26/O9/1946 en qualité de caporal-chef au 2/6e R.I.C., 8e compagnie, 2è bureau, service du renseignement. (mission ATHOS II)

Durant cette activité il est cité plusieurs fois pour avoir « infligé des pertes sévères en hommes et en matériel à l'ennemi….. récupéré des armes…...
Il est reconnu comme un sous-officier de valeur  pour avoir détruit tous les services de renseignement rebelles des villages avoisinant la zone sud-urbaine de Hanoï et capturé de nombreux groupes de terroristes. Il a récupéré en un an (1948/1949) 17 armes dont 2 fusils, 1 bazooka, 1 pistolet mitrailleur et un grand nombre de mines, grenades et documents. »

Jusqu'en 1949, il reste en Indochine puis rentre en France, après de violents combats. Il rejoint alors le camps de Souges (33) au 4O3e R.A.A.  Rendu à la vie civile en 1953 il retourne dans les Ardennes et commence à travailler comme marchand de bois. Il est alors « soutien de famille » de ses frères et soeurs.


Il sera porte-drapeau de l'association des anciens combattants F.N.C.R. (section de Fumay-O8) à partir de 1967 puis président en 1985.

A partir de 1989, Christian VERNEL profite d'une retraite bien méritée, et prend la mesure de ce qu'il a vécu en racontant ses souvenirs à ses petits enfants. 

(1) Livre 2ème de « Nous les terroristes » : Du débarquement à la victoire – p337

Du fait de ses engagements il a été distingué plusieurs fois :

*Croix de guerre à l'ordre de l'armée au Mont devant Royan, des mains du Général Degaulle.

*Croix de guerre d'Indochine, cité à l'ordre du corps d'armée, à l'ordre de la division et de la brigade.
                  
*Médaille coloniale avec Agrafe « Extrême-Orient »

*Médaille Militaire en 1971.

*Croix du combattant volontaire en 1980.

*Barrette des Anciens Combattants en 1989, pour son courage lors des durs combats en Indochine.

*Médaille d'honneur de Porte-drapeau F.N.C.R.

*Diplôme d'honneur du combattant de 39/45.

                                                                                              Christian VERNEL fils



Saint-Saud-Lacoussière - Les souvenirs du Lt Col Rac d'avant le 6 juin 1944

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Rédigé par Alan dans la rubrique Brigade Rac

En printemps de 1944 Rodolphe Cézard dit Rac a dû abandonner provisoirement Thiviers. Il transporte ses pénates à Saint-Saud et écrit dans ses souvenirs d'avant le 6 juin :

Rodolphe Cézard dit Rac
Saint-Saud-Lacoussière, capitale du maquis. C'est ainsi que l'appelait la rumeur publique, depuis avril 1944. Rac et sa famille sont repliés aux Farges-de-Saint-Saud, chez les Joussely, cousins de Georges Lautrette, qui y exploitent une trentaine d'hectares. Ces braves gens, dont deux fils s'enrôlent à la Brigade, vivent, vous vous en doutez, des heures, des jours et des nuits d'angoisse.

Aux Farges, on prend des messages, on reçoit des agents de liaison, on camoufle les véhicules, on stocke provisoirement le matériel des parachutages, on développe et on coupe les toiles des « parachutages du ciel », on y fait tout aux Farges. Ces braves gens acceptent, veillent en plus sur la famille de Rac comme s'il s'agissait de leurs propres enfants. Et puis il y a la présence du Chef de secteur, ce qui décuple les dangers.

Les postes émetteurs cachés dans les ruches où les abeilles sont reines ; la jument malade, les gosses à vélo sur la route sillonnée par les miliciens, le vin tiré au tonneau, la petite chambre éclairée grâce aux batteries de Georges, et puis cette permanente angoisse. On y est bien aux Farges. Dire que cela est un P.C. est inexact ; c'est un refuge, que certains connaissent, bien sûr.

Puis c'est la maison Lastère, l'hôtel si vous voulez, avec la salle à manger, les chambres et le téléphone que Chaumette sait faire fonctionner à la perfection. Maman Lastère cuisine fort bien, à l'âtre. Nous y apprenons beaucoup de choses. Cette maison connaît le va-et-vient, c'est la maison du Bon Dieu. Chacun y trouve le gîte et le couvert au prix de quels sacrifices ! Les premiers « banquets » si l'on peut s'exprimer ainsi, pour une période aussi troublée, sont servi chez Lastère dans les grandes occasions. Personne ne nous en voudra, l'accueil était si chaleureux et la table si bonne !

A lire également :

Saint-Saud-Lacoussière - Capitale du maquis ou l’équipe des copains (lien)

Saint-Saud-Lacoussière : Stèle de la 6ème Cie Brigade Rac (lien)
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