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Saint-Saud-Lacoussière : Stèle de la 6ème Cie Brigade Rac

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Rédigé par Alan dans la rubrique Brigade RacLieu de mémoire

Photos prises par Marc Delage du monument commémoratif, érigé par l'Amicale de la Brigade Rac, en mémoire des morts de la 6e Compagnie, 2e Bataillon de la Brigade Rac de Saint-Saud ou des environs.
Le monument se trouve sur la Place de la Résistance.


1942 - 1945
Hommage aux Résistants du Nord de la Dordogne


6e Cie RAC
A nos morts pour la France

Jacques Desages, né le 9 août 1924 à Miallet, en Dordogne, mort le 15 août 1944, des suites d'un accident.

Joseph Dubreuil, tombé au siège de Royan.

André Jarry, né le 4 juin 1921 à Jumilhac-le-Grand, en Dordogne, tombé face à la contre-attaque allemande le 17 septembre 1944 à Breuillet, en Charente-Maritime.

Gilbert Jean, né le 20 mai 1917, à Goizet, commune de Saint-Denis-de-Pile, en Gironde.
En juin 1944, il prend le commandement de la 6e Compagnie, lors de la formation du 2e Bataillon.
Le 17 septembre 1944 au Breuil, du coté de Saujon, il sauve une section de la 6ème Compagnie encerclée. Dans diverses occasions il a toujours été un chef exemplaire. Se trouvant à la tête de ses hommes dans les moments les plus critiques, s'exposant personnellement sans se soucier du danger.
De juin à octobre 1944, il mènera la 6ème Compagnie jusqu'à la poche de Royan dans le secteur de Saujon, l'Éguille, le Gua.     
En 1945, il reste au 50e R.I., et en avril, il participe à l'attaque de la poche de Royan et de l'île d'Oléron. Il fait un stage de formation à Vannes en 1946, et en sort capitaine en 1947.
Il trouve une mort glorieuse comme commandant à la tête d'un bataillon de parachutistes le 27 mai 1953 en Indochine.

André Mazière, né le 20 août 1923 à Saint-Saud-Lacoussière, tué en combat au Breuil, en Charente-Maritime le 17 septembre 1944.

Adolphe Mayoux, né le 30 décembre 1900 à Bunzac, en Charente, mort le 29 septembre 1944 au Gua, en Charente-Maritime.

René Arthur Pelletier, né le 1er août 1924 à Champs Romain, en Dordogne, mort le 25 septembre 1944 à Saintes, des suites de blessures reçues sur le front de Royan.

Maurice Vieugeot, fils de Roger Vieugeot commander du 2ème Bataillon de la Brigade Rac. Mort lors de la guerre d'Indochine.


Discours de Rac à l'occasion du 25e anniversaire de la Brigade Rac 

Saint-Saud, 16 août 1969 

Saint-Saud ! Quand les Allemands prononçaient votre nom ils le faisaient avec un certain inquiétude. Pour eux, le petit bourg si accueillant était le P.C. du maquis. S'ils s'étaient mépris sur la puissance de nos armes, ils ne s'étaient pas trompés, certes, quant à la force de votre détermination, à votre immense courage, à votre enthousiasme. Saint-Saud a bien mérité de la Brigade Rac dont nous célébrons aujourd'hui le 25e anniversaire de la formation. Saint-Saud en faisait partie intégrante. Parler maquis, c'était l'y associer. Merci à tous ceux qui ont favorisé ses actions, merci à tous ceux qui ont participé de toutes leurs forces. Nous nous inclinons devant votre sacrifice.
Sachez que le souvenir de vos morts est là, présent à nos mémoires et à nos coeurs.

Extrait du livre "La Brigade Rac" par Capitaine Fred, tiré du chapitre Le deuxième Bataillon Rac

La 6e Compagnie

Deux communes voisines seront concurrement le berceau de cette unité. D'une part Miallet et d'autre part Saint-Saud. A Miallet, Léon Giry, maçon de profession, alias "Bibar", évadé des camps de prisonniers en Allemagne, contacté par Léon Gassou, de Saint-Pardoux-la-Rivière, accepte de sonder les coeurs autour de lui. Dès le 1er juillet 1943, il représente le réseau Jean-Marie et celui du colonel anglais Buckmaster.

Dans ses premiers coups de filet on trouve Emile Carteau, Henri Guillou, Maurice Guillou, Georges Larue, Marcel Larue, Raymond Larue, Pierre Giry, Georges Gaudout, Max Lapeyre, Maurice Boyer, Robert Jouani (qui sera plus tard avec Abel Meredieu dans toutes ses aventures), Marcel Gout, Marcel Deluche, Paul Deluche, Roger Delbarre ; mention spéciale doit être faite des membres de la famille Colombier, Roger puis Georges, pui Henri, puis Jean-Louis ; on s'y perd un peu, car six membres de cette famille seront en même temps sous les armes dans la compagnie.

L'organisation prend une autre tournure quand vient se joindre à l'encadrement le lieutenant Jean, instituteur à Miallet, officier d'infanterie qui a fait ses preuves comme le chef de section dans l'Infanterie coloniale. L'occasion nous sera donnée souvent de parler de ce véritable "animal de guerre" qu'était Jean, redoutable d'audace et de sang-froid, toujours en avant, toujours ardent. Si ardent qu'il devait tomber en courant à l'assaut à la tête de sa compagnie dans la guerre du Viet-Nam. Il y aussi le lieutenant Merle, également instituteur à Miallet, qui sera le très attentif et scrupuleux officier de détails du bataillon, faisant aussi fonction de trésorier.

La première réunion avait eu lieu dans les bois proches en dehors du bourg dans un endroit dit "le Trois-du-Renard" ; ensuite, le groupe bénéficiait d'une aide intelligente de la brigade de gendarmerie qui était bien dans le coup, à telle enseigne que le chef avisait chaque fois qu'il y allait avoir une enquête ; ce n'était pas tellement inutile étant donné la proportion extraordinaire de gens qui se trouvaient en dehors des lois en vigueur ; les uns étaient dws réfugiés clandestins, d'autres des réfractaires au S.T.O., d'autres enfin étaient les permissionnaires qui avaient oublié de reprendre le train, ou des évadés.

A Saint-Saud, il y avait une aussi bonne ancienneté qu'à Miallet. Jean-Marie Brachet avait pu y contacter en particulier Jean Laussucq, qui sera chef de section, René Mallemanche, également chef de section, Louis Lavaud, Joseph Dubreuil, Alexandre Joussely et Dessimoulie. La 6e Compagnie ira cantonner à Gros-Puy, commune d'Abjat.


A lire également :
Saint-Saud-Lacoussière - Capitale du maquis ou l’équipe des copains (lien)

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