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Ecurat le 22 juillet 1944 : crash d'un avion Mosquito anglais

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Rédigé par Alan dans la rubrique Les AlliésÉvènementLieu de mémoire

On Sunday 19th July 2015 a commemoration was held at Ecurat in the Charente Maritime paying homage to Reginald Harold Harrison and Edwin Horrex of RAF 151 Squadron who miraculously survived when their Mosquito crashed after attacking railway lines at Saintes on 22nd July 1944.


At this year's commemoration a French replica Mosquito performed six flybys and a number of wing overs to the delight of all who were present. 
The commemoration is part of a "Chemins de la Mémoire" organised each year that sets off from Saintes at 9am and pays homage at three monuments in memory of three aircrews (FAFL / RAF / USAAF) that were shot down during operations over Saintes :

1 / Nieul « les Saintes Rochevent » at 9.30am
2 / Ecurat « Moulin des Fougères » at 10.30am
3 / St Vaize - monument at 11.30

We have been kindly sent the following photos taken at the ceremony at Ecurat by the RAF Association Sud-Ouest Branch. The second photo was taken as the Mosquito made one of its flybys. The Mosquito will be performing again for the ceremony at Jonzac on 6th August 2015 (link)





With the kind permission of its author Michel Souris, the following is a translation from an article that appears on the site A
érostèles (link). Version française et discours du 19 juillet 2015 ci-dessous.

On the 22nd July 1944 seven RAF Mosquitos from 151 squadron based at Predannack in Cornwall left on a mission to destroy trains being used by the Germans in the South West of France.

The crew of one of the planes was Squadron leader and pilot, Reginald Howard Harrison and Flying Lieutenant and Navigator Edwin Philip Andrew Horrex. They had left their base at 18h and headed towards the Charente Maritime with another Mosquito. They machine gunned the station at Saintes and then followed the line towards Varzay where they shot and put out of action a German troop train, injuring the driver Pierre Darçy.
After attacking another railway area at Beillant-St-Sever they returned to the Station at Saintes. Unfortunately this time the Germans returned fire and Harrison and Horrex's Mosquito was hit and began to lose altitude towards Ecurat. 
They crash landed at Moulin des Fougères near Ecurat and managed to escape from the plane which was on fire. 

Some people from neighbouring villages came quickly to the scene of the crash and tried to help the two airmen. Unfortunately Some Germans with dogs had seen the smoke from the crashed plane and had also arrived at the crash scene. Both airmen were seriously injured but Harrison, who would have been able to flee the scene, did not want to abandon Horrex. They both had sustained serious injuries to their legs and their faces. The villagers realised that the injuries were too severe for them to help. The Germans pulled the two airmen away from the burning wreckage. A local man Etienne Machefert helped to interpret between the airmen and the Germans.

The two airmen were transported away by the Germans in their truck over to one of their field hospitals where they remained until 29th July. They were then taken to a hospital at Niort where they stayed for nine days with the view that they would then be transported as POW's to Germany via the south of France on the 7th August.

On the train transporting them south they were given a map by a German soldier to aid an attempt at evasion but they feared reprisals so handed back the map to the soldier. On route the train was shot at by the Allies and eight days after they had left Niort they arrived at a hospital in Toulouse. When they arrived in Toulouse on the 15th August they were filled with joy to find that the city had just been liberated by the local resistance. 

Their "mission" in France was in theory now finished. They were discharged from the hospital on the 3rd September and on the night of 5th/6th September they boarded an RAF Hudson which had landed in nearby countryside to pick up allied airmen. The plane landed back in England at Tempsford aerodrome to the north of London. Still suffering badly from their injuries they were hospitalised once again, this time in London.

Some years later Reginald Harrison returned to Moulin des Fougères accompanied by the pilot of the other Mosquito that had taken part in the mission on the 22nd July 1944 and met the families Rivière, Filliollaud, Hervé and Colas.

In 1994 a monument was erected close to the crash site and each year a commemoration is held in recognition of the two airmen. The road that leads to the monument has been renamed Rue du 22 juillet 1944.

Two airmen, who were also part of Squadron 151 and good friends of Harrison and Horrex, died when their Mosquito crashed into the railway station at Jonzac on the 6th August 1944 (link).

On the 2nd August 2015, four Branch members of the RAF Association Sud-Ouest will be attending the ceremony at 47230 FEUGAROLLES LIMON (linkwhich was also a Mosquito of 151 Sqn.  Fg Off Jack AYLIFFE is buried in the local churchyard.
Aérostèles link : http://www.aerosteles.net/stelefr-limon-mosquito


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Ecurat le 22 juillet 1944 - Historique de Michel Souris

De Predannack dans les Cornwall au Moulin des Fougères

Depuis septembre 1939 les Allemands occupaient notre territoire national, mais depuis le 6 juin 1944 les alliés avaient déposé leurs armées sur le sol de France, aidés en cela par la résistance nationale. Depuis ce jour les uns comme les autres ont combattu notre tyrannique occupant.

Des aviateurs de la Royal Air Force basés à Predannack avaient pour mission, de manière régulière, de survoler le réseau ferré français et de détruire les trains de l'armée allemande.

C'est ainsi que ce 22 juillet 1944, sept avions « Mosquitos » du 151 squadron sont partis en mission sur la France, deux des appareils avaient notre région comme objectif.

Dans l'un des deux avions se trouvaient le pilote Reginald Howard Harisson, squadron leader et pilote, son coéquipier était Edwin Philip Andrew Horrex, Flying lieutenant et navigateur...
Ainsi, à 18 h 00 (Heure anglaise) ces hommes ont décollé de leur base et survolant notre région ils ont mitraillé la gare de Saintes, puis survolant la voie ferrée vers Varzay, ils ont mitraillé et immobilisé un train de troupe, blessant le chauffeur Pierre Darçy.

Après avoir attaqué un autre site ferroviaire, Beillant – St Sever, ils ont fait un autre passage sur la gare de triage SNCF de Saintes. Mais la DCA allemande (Flack) a riposté et c'est ainsi que les artilleurs qui se trouvaient dans la prairie avaient touché un des deux « Mosquitos ».
Commençant alors à fumer et perdant de l'altitude le premier avion s'était dirigé vers Ecurat, alors que l'autre appareil partait dans une autre direction.
Atterrissant en catastrophe au « Moulin des Fougères », les aviateurs avaient quitté rapidement l'appareil en feu, qui brûlait d'autant plus facilement que sa carlingue était en bois. Il était vers les 21 h 00.


Des habitants des hameaux voisins sont venus rapidement sur place pour aider les rescapés, mais, malheureusement, les Allemands et leurs chiens sont aussitôt arrivés sur le site du crash guidés par la fumée de l'incendie de l'avion. Harrison aurait pu se cacher et se sauver mais il n'avait pas voulu abandonner son navigateur Horrex.
Les deux hommes étaient blessés, tant aux jambes qu'au visage. Les habitants du lieu leur avaient déclaré qu'ils ne pouvaient les soigner du fait de la gravité des blessures. Les Allemands avaient alors pris des volontaires parmi leurs hommes pour éloigner les aviateurs de l'avion qui en brûlant provoquait l'explosion des munitions, quelques-unes partaient dangereusement dans l'espace.
Etienne Machefert avait servi d'interprète.


Les deux hommes étaient emmenés en camion allemand à leur hôpital, ils y sont restés jusqu'au 29 juillet. Puis les Allemands avaient emmené leurs prisonniers à l'hôpital de Niort où ils étaient restés 9 jours, pour en fin de compte prendre la direction de l'Allemagne, le 7 août, mais en passant par le sud.
Dans le train qui les transportait, les aviateurs s'étaient vu confier une carte pour s'évader, ceci par un soldat allemand. Mais un officier s'en était aperçu et pour éviter les représailles les Anglais avaient rendu la carte.


En cours de route le train était mitraillé, et 8 jours après leur départ de Niort, Harrisson et Horrex avaient été hospitalisés à l'hôpital Purpan de Toulouse.
Arrivés à Toulouse le 15 août, c'est avec joie que nos aviateurs ont alors appris la libération de la ville par la résistance locale ; ceci le 18 août 1944. Leur « mission » en France était terminée ; en effet ils ont quitté l'hôpital le 3 septembre et dans la nuit du 5 au 6 septembre ils ont abandonné le sol français.


En effet, en rase campagne, un appareil « Hudson » de la Royal Air Force avait pris les Anglais en charge, ainsi que d'autres aviateurs. Ils ont été déposés à l'aéroport de Tempsford au nord de Londres. Dans cette ville ils ont été à nouveau hospitalisés. 
Quelques années plus tard Harrisson est revenu au « Moulin des Fougères », en compagnie d'un aviateur du second avion de la mission du 22 juillet, où il a rencontré, entre autres, les familles Rivière, Filliollaud, Hervé, Colas.


En 1994 une stèle a été élevée à cet endroit, à quelques dizaines de mètres du crash du « Mosquito », en présence de Waddad Horrex, l'épouse du pilote du Mosquito, celui-ci est décédé en 1996.
Quant au navigateur Harrison il n'a jamais été retrouvé malgré de vaines recherches.

Un autre équipage du même « squadron 151 » est mort carbonisé sur la gare de Jonzac, le 6 août 1944 (lien). Les aviateurs d'Ecurat et de Jonzac étaient compagnons, mais le destin a frappé plus durement un des équipages. Victimes de leur devoir pour la Liberté et la France.





Discours de Michel Souris à l'occasion du 71ième anniversaire

Ecurat le 19 juillet 2015


Monsieur Marc Besson, père « Mort pour la France »
Madame et Monsieur Denett, représentant la Royal Air Force
Madame Catherine Quéré, Députée ;
Madame Brigitte Seguin conseiller départemental (Canton St Porchaire)
Monsieur Fabrice Barusseau, conseiller départemental (Canton de Chaniers)
Monsieur Jean-Philippe Machon, maire de Saintes, président de la C.D.A
Messieurs les représentants des associations d’anciens combattants,
Commandant Ludovic Proust représentant l’armée de l’air
Monsieur Bernard Chaigneau, maire d’Ecurat
Mesdames et Messieurs, chers amis,

Après l’ombre, la lumière, celle qui illumine le Panthéon. Entre ici Jean Moulin, entrez vous aussi, par le symbole, Pierre Brosselette, Geneviève De Gaulle-Anthonioz, Germaine Tillion, Jean Zay. Mais entrez vous aussi vous les millions d’anonymes, vous qui avez connu les horreurs de la guerre, les violences extrêmes d’êtres humains indignes de se faire appeler des hommes.

Nous commémorons cette année le 70ième anniversaire de la victoire des nations libres sur le régime barbare et totalitaire nazie. Nous sommes réunis sur ce deuxième « lieu de mémoire » second moment de recueillement sur « Les chemins de mémoire ». Ainsi pour la dixième année consécutive nous avons effectué ce déplacement sur ces trois sites autour de Saintes. Ceci dans le prolongement, quoique la précédent, de cette cérémonie commémorative d’Ecurat qui a lieu chaque 22 juillet sur le lieu du crash d’un avion de la Royal Air Force ; ceci pour la 21ème année en ce qui concerne cette commune.

Ces sites ont été choisis pour la diversité des combattants et la similitude des faits de guerre concernés, à savoir combat des forces aériennes françaises et alliés. Mais l’hommage et l’honneur rendus à cette occasion concernent toutes les formes de combat et tous les combattants, aussi et surtout toutes les victimes et leurs familles et proches.

Nous avons choisi d’honorer nos amis alliés qui nous ont largement aidé à chasser et à détruire un système barbare et totalitaire.

Ainsi nous avons honoré les aviateurs français André Prunier et Henri Séverac « Morts pour la France » carbonisés vifs dans leur avion sur la commune de St Vaize, le 1er février 1945.

Devant cette stèle qui nous rappelle la mission de deux jeunes anglais, Edwin Philip Andrew Horrex et Réginald Howard Harrison, rescapès de leur mission en Saintonge. Là aussi nous devons penser que cette plaque, rappelle à notre mémoire cette terrible tragédie vécue par des millions d’autres humains.


Puis, dans un instant, sur ces chemins de mémoire, le Capitaine Charles Donald Cole, « Mort pour la France & la liberté » aux commandes de son avion, ceci sur la commune de Nieul les Saintes, le 5 janvier 1944. . Bien qu’il ne figure pas sur cette stèle, je rappelle à notre mémoire Adrien Besson « Mort pour la France » pour avoir aidé un des membres de l’équipage du Capitaine Cole.

Il s’agit d’honorer par notre démarche ces hommes qui étaient frères d’arme par leur spécialité, l’aviation, et qui ont trouvé une morte violente sur notre sol. Mais à cet hommage ne peut être dissocié toutes les formes de combattants et de victimes, à aucun moment ne pourront être ignorés tous les hommes et femmes de cette génération qui a connu ces terribles combats et ce monstrueux holocauste qu’à été le Nazisme.


Pour conclure, que ce soit l’Américain Cole, le fermier Adrien Besson, les Français Prunier et Séverac, les Anglais Horrex et Harrison…. Nous ne pouvons que leur dire un grand merci par leur sacrifice et cette présence à travers leur stèle « lieu de mémoire pour demain ».

Si des récits de ces faits de guerre vous sont contés pour chaque site, nous devons en remercier les populations locales. Elles ont su, par leur accueil chaleureux et l’apport de leur témoignage, contribuer au « Devoir de mémoire ».

Notre commune démarche de ce jour fait partie intégrante du « Devoir de mémoire », mais rappelons-nous mais faisons surtout savoir à nos semblables et à nos enfants que « Si nous ignorons notre devoir nous risquons de perdre nos droits »

Nous adressant principalement à la jeunesse, Nous nous permettons de lui déclarer qu’elle est notre dynamique et notre mémoire à développement durable de demain, qu’elle sache transmettre le message fondamental à savoir que les hommes, le monde libre devra toujours se battre pour défendre la vie de ses semblables, ses terres, sa famille.

Vive la France, vive la liberté, vive la paix, vive la fraternité entre les peuples

    
    Michel SOURIS


A lire également :
Le 6 août 2015 - Fontenay le Comte : deux blessés dans l'accident d'un Mosquito (lien)

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